Jacques Perot (Président de l’association «Ostensions limousines, Patrimoine immatériel de l’Unesco»)"Les ostensions limousines patrimoine immatériel de l'Humanité: histoire d'une candidature"

Ostensions limousines, dévotions aux reliques et fait religieux(Moyen-Age – Epoque contemporaine)

Colloque international LE DORAT Salle du cinéma / Vendredi 29 et Samedi 30 avril 2016

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"Les ostensions limousines patrimoine immatériel de l'Humanité:histoire d'une candidature"

Jacques Perot (Président de l’association «Ostensions limousines, Patrimoineimmatériel de l’Unesco»)

Le 17 octobre 2003 la Conférence générale de l’UNESCO adoptait la Convention pourla sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. C’était à la fois reconnaître l’existence d’unpatrimoine non matériel, lui donner un nom et fixer des objectifs pour sa sauvegarde. Lesostensions limousines ne rentraient-elles pas dans les critères définis par la convention? Onpouvait le penser et l’idée d’une candidature faisait son chemin à l’approche des ostensions de2009. C’est ainsi qu’est né le projet de demander l’inscription de ces événements septennauxsur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Une longue réunion avec le ministère de la culture permit de vérifier que lesostensions étaient bien éligibles à cette reconnaissance et de constater que le chemin étaitsemé d’obstacles. Fort de ces précisions, il parut possible de faire approuver cette candidature,en toute connaissance de cause, ce qui fut fait, au nom de la Fédération des confrérieslimousines, le 15 novembre 2009 lors de la réunion de clôture des ostensions, présidée parl’évêque de Limoges et qui réunissait les représentants des confréries et des comitésostensionnaires.

Le 24 mars 2010 eut lieu le véritable lancement du dossier. S’est tenue à cette date àla Chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne, une assembléeélargie d’une soixantaine de personnes devant lesquelles Christian Hottin, conservateurchargé du patrimoine immatériel au Ministère de la culture, est venu expliquer la notion depatrimoine culturel immatériel et la nature des démarches à entreprendre. Un comité depilotage fut mis en place.

L’une des tâches les plus délicates fut la rédaction, dans un vocabulaire adapté à une organisation internationale, des réponses aux nombreuses questions posées, en respectant lesdirectives très précises édictées par l’UNESCO. Ce fut une part essentielle des travaux de2010-2012.

Il est à remarquer que le soutien des « communautés » matérialisé par des lettres, bienévidemment de tous les comités ostensionnaires et confréries mais aussi des principaux responsables des collectivités territoriales et organismes consulaires, fut quasi unanime, toutesopinions et appartenances politiques confondues. De même, les fonds nécessaires à laproduction du film accompagnant le dossier furent réunis grâce à la générosité de beaucoup.

Déposé par la France en mars 2011 ce dossier fut retiré pour laisser la place à une autre candidature, l’UNESCO n’acceptant désormais qu’un seul dossier par pays par an, cequi permit de déposer l’année suivante un dossier amélioré. Enfin, le 4 décembre 2013, àBakou (Azebaïdjan) le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturelimmatériel inscrivait les ostensions septennales limousines sur la liste représentative dupatrimoine culturel immatériel de l’humanité, élargissant au monde la notoriété des ostensionset procurant à la population limousine fierté et enthousiasme. 

Partenaires scientifiques :

Laboratoire d’Etudes sur les Monothéismes (LEM-CNRS)

Centre de Recherches Interdisciplinaire en Histoire, Histoire de l’Art etMusicologie (CRIHAM, UNIVERSITE DE LIMOGES)

Institut Supérieur d’Etudes des Religions et de la Laïcité (ISERL, UNIVERSITEDE LYON)

Partenaires financiers

LEM, CRIHAM, ISERLAssociation « Les rendez-vous de la chapelle »Conseil régional ALPC

Organisation : association « Les rendez-vous de la chapelle »