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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/fr9d-rj46
Citer cette ressource :
MNHN. (2015, 16 octobre). L'identification des spécimens. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/fr9d-rj46. (Consultée le 17 mai 2024)

L'identification des spécimens

Réalisation : 16 octobre 2015 - Mise en ligne : 19 novembre 2015
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Descriptif

Claire Villemant, chercheuse au Muséum national d'Histoire naturelle, présente le long et minutieux travail d'identification des spécimens collectés au cours des campagnes d'exploration naturalistes.

Thème
Documentation

« Dans une mission comme la Guyane où on a fait des piégeages pendant trois semaines, on va collecter des dizaines et des dizaines de flacons remplis de toute une série d’insectes, et tous ces insectes sont collectés dans l’alcool. Donc ensuite il y a une étape très importante de tri pour pouvoir dispatcher tous ces spécimens aux différents spécialistes.

Alors, la première étape, ça c’est passé en Guyane sur place où on a été un certain nombre de collègues a récupérer tous les flacons, en particulier les pièges malaises - parce que c’est ceux-là qui nous intéressent le plus pour les hyménoptères. Et dans ces flacons, on a trié tous les insectes à l’ordre : c’est-à-dire qu’on a séparé les coléoptères, les scarabés, les diptères - les mouches - , les hyménoptères - donc guêpes, abeilles et fourmis, etc. Tous ces flacons-là ont été bien séparés, étiquetés.

Et ensuite, la partie concernant les hyménoptères a été envoyée au Muséum, donc c’est moi qui l’ai récupérée. Et à ce moment-là, j’assure le tri des hyménoptères à la famille. Alors, il y a une centaine de familles : disons que pour l’instant en Guyane, j’ai peut-être vu une cinquantaine ou une soixantaine de familles différentes. Et donc je trie chaque spécimen, et je sépare toutes les familles, que je réétiquette.

Chacune des familles se retrouve dans un flacon particulier avec le code de la localité, la date de collecte, le type de piégeage, et ensuite ce matériel par famille est envoyé (chaque famille) à un spécialiste particulier. En gros, j’ai affaire à, à peu près, entre trente et quarante spécialistes qui acceptent de recevoir le échantillons de Guyane pour trier ensuite les spécimens jusqu’à l’espèce, ou au moins jusqu’à la morphospecies. C’est-à-dire, en gros, on sait que c’est une espèce différente d’une autre, mais on n’a pas le temps - parce que c’est des travaux qui peuvent durer plusieurs années - de donner un nom d’espèce, donc en attendant on dit : “Voilà, dans ce gros plat on reconnaît, mettons, dix morphospecies", c’est-à-dire dix espèces qui sont manifestement différentes, mais à laquelle on ne peut pas encore donner un nom d’espèce. »

 


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