Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/nk9n-hy94
Citer cette ressource :
ClermontMsh. (2011, 22 novembre). La Pérouse, voyageur des Lumières. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/nk9n-hy94. (Consultée le 10 juin 2024)

La Pérouse, voyageur des Lumières

Réalisation : 22 novembre 2011 - Mise en ligne : 26 septembre 2018
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Descriptif

La conférence sur le site du CRLV.

Les grands voyages maritimes européens de la seconde moitié du XVIIIe siècle participent de l’aventure des Lumières. Malgré leurs visées commerciales et coloniales, ce sont aussi des expéditions scientifiques préparées avec soin par les grandes institutions savantes de l’époque, la Royal Society pour l’Angleterre et l’Académie des sciences pour la France.

Je m’attacherai surtout à la dernière grande expédition française du XVIIIe siècle, celle qui fut placée sous le commandement du comte Jean-François Galaup de Lapérouse et qui se déroula d’août 1785 à mai 1788. Mon objectif, après avoir décrit l’itinéraire et les aléas de ce voyage à bord de La Boussole et de L’Astrolabe, qui se termina par le naufrage et la disparition des équipages, est d’examiner le journal de bord de Lapérouse et de voir comment il se fonde sur une intertextualité en référence avec les écrits du temps, récits de voyages et œuvres philosophiques en particulier. Je comparerai ce journal avec deux autres journaux de bord de la seconde moitié du XVIIIe siècle qui concernent eux aussi des voyages autour du monde, celui de Louis-Antoine de Bougainville de 1766 à 1769 et celui de James Cook, lors de son premier voyage en 1768-1771. Un épisode particulier sera retenu, la description de Tahiti et des îles du Pacifique sud. Je tenterai d’analyser, à partir de ces exemples, les modalités d’écriture du journal de bord, œuvre hybride qui doit être à la fois un compte rendu maritime destiné aux géographes et aux cartographes du roi, et un travail « littéraire » posant les jalons d’une publication ultérieure accessible au grand public. Ces grands navigateurs qui étaient officiers de marine devaient donc se montrer capables de tenir la plume. Bientôt on leur demandera d’être aussi philosophes.