Cimetières pour les animaux. Du réel au virtuel, quelles traces pour quelle mémoire ?

Cette communication a été filmée à Caen lors de la 3e édition de la Semaine de la mémoire, qui s'est déroulée à du 17 au 21 septembre 2018.

Nadia Veyrié est docteure en sociologie et membre associée du Centre d’Etude et de Recherche sur les Risques et les Vulnérabilités (CERReV) de l’Université de Caen.

La question de la mémoire à partir des cimetières consacrés aux animaux de compagnie sera évoquée au cours de cette intervention. Que révèle l’attachement envers ces animaux qui perdure après leur mort ? Quelles traces les humains fabriquent-ils pour manifester leur souffrance face à cette perte ? nNadia Veyrié explique la place occupée par les animaux de compagnie en termes d’attachement et d’attention dans des vies souvent marquées par l’accélération. Elle évoque également les cimetières pour les animaux qui permettent aux humains de pratiquer des micro-rites funéraires (petites tombes, épitaphes, objets, visites et temporalité) tels ceux de Grimbosq et d’Asnières. De plus, elle compare cette pratique avec l’utilisation de cimetières dits « virtuels » (sites Internet dédiés au décès des animaux). Cimetière réel et/ou cimetière virtuel : quel sens les personnes donnent-elles à l’usage de ces espaces ? Quelle est la nature de cette mémoire en fonction de ces traces ? Est-elle un analyseur de notre rapport contemporain à la mort ?