Roman Polanski et le double standard

Cette communication a été filmée dans le cadre d'une journée d'étude du LASLAR consacrée au cinéma britannique. Cette journée s'inscrivait dans un programme d’études sur deux ans (2018/2020), organisé par l’Université de Paris 1, l’Université de Strasbourg et l’Université de Caen, avec 6 journées d’études et un colloque en juin 2020 à Cerisy La Salle.

Julie Wolkenstein est maitre de conférences HDR en littérature comparée à l’Université de Caen-Normandie. Elle est membre du LASLAR, écrivaine (ses ouvrages sont publiés chez P.O.L), traductrice, spécialiste des œuvres d’Edith Warthon, Henry James et Francis Scott Fitzgerald.

Au cours de son expérience anglaise au mitan des années 60, le cinéaste polonais né à Paris, Roman Polanski, a mis en fiction sa propre condition d’exilé, d’artiste déplacé éprouvant parfois violemment la question des frontières volontiers transgressées : frontières géographiques (entre l’Est et l’Ouest), matérielles (entre le monde extérieur et les espaces clos) et psychiques (entre la raison et la folie). Les films Répulsion (1965), tourné à Londres avec Catherine Deneuve, et Tess (1979), coproduction franco-britannique, seront abordés dans cette communication en tant que phénomènes de déterritorialisation pour des personnages féminins victimes d’un environnement à la fois étrange et hostile.