Entretien
Notice
Langue :
Français
Crédits
Université Virtuelle Environnement et Développement durable (Production), Muséum national d'Histoire naturelle (Production), Anne TEYSSEDRE (Réalisation), MAB (Production)
Conditions d'utilisation
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DOI : 10.60527/772w-z661
Citer cette ressource :
Canal-uved. (2012, 3 décembre). 17. Le MAB a 40 ans. Quels sont ses principaux succès, ses échecs, les incertitudes ? Question à Robert Barbault, Président du Comité MAB France. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/772w-z661. (Consultée le 18 septembre 2024)

17. Le MAB a 40 ans. Quels sont ses principaux succès, ses échecs, les incertitudes ? Question à Robert Barbault, Président du Comité MAB France

Réalisation : 3 décembre 2012 - Mise en ligne : 7 janvier 2014
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Descriptif

Quarante ans après son lancement par l’UNESCO, le programme MAB a largement diffusé sur l’ensemble du Globe et les réserves de biosphère se comptent par centaines. Robert Barbault se félicite de ce résultat, mais le relativise : au plan du développement durable, les résultats varient d’un territoire à l’autre, avec la dynamique de la société civile. Une partie de l’explication réside certainement dans la communication limitée sur les grands concepts, méthodes, outils et expériences menées dans ces territoires.

Thème
Documentation

Hommage de la Société Française d’Ecologie à Robert Barbault

 

C’est pour beaucoup d’entre nous difficile de l’admettre, mais Robert nous a quittés.

Professeur émérite à l’Université Pierre et Marie Curie et au Muséum National d’Histoire Naturelle, Robert Barbault a notamment dirigé le laboratoire d’ «Ecologie», unité mixte CNRS – Université Paris 6 – Ecole Normale Supérieure et le département d’ «Ecologie et Gestion de la Biodiversité» du Muséum.

Parmi les nombreuses autres fonctions qu’il a assumées, la présidence du Comité MAB France (Programme Man and Biosphere de l’UNESCO) et la vice-présidence de l’Association Humanité et Biodiversité sont probablement celles qui symbolisent le mieux sa conviction qu’être écologue c’est aussi être une force de proposition et de médiation entre science et société, face aux urgences environnementales. Visionnaire, Robert avait très tôt compris le potentiel de développement de l’écologie scientifique et sa signification sociétale.

Epaulé par le CNRS et quelques autres établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche, Robert a œuvré sans relâche pour transformer le statut de l’écologie dans le paysage scientifique français, pour en faire une discipline scientifique majeure, avec ses exigences de qualité et de moyens. Il a ainsi joué un rôle essentiel dans la reconnaissance nationale et internationale dont bénéficie aujourd’hui l’écologie française dans toutes ses composantes, et fut un soutien inconditionnel de la Société Française d’Ecologie qui lui doit beaucoup.

Dans le même temps, par ses engagements personnels et ses écrits à destination de tous, Robert a permis a bien des acteurs de la société, et à bien des écologues professionnels, de comprendre à quel point l’écologie était une science clé de voûte pour un 21e siècle confronté aux limites fonctionnelles de la biosphère. En soulignant l’implication des sociétés dans la dynamique actuelle des écosystèmes et de la biodiversité, il a fortement contribué à l’émergence d’une écologie de la conservation à l’interface des sciences de la Nature et de l’Homme, capable de s’interroger sur ses relations avec les sociétés.

Ceux qui l’ont côtoyé ont pu apprécier sa clairvoyance, son humanité et la fidélité qu’il entretenait envers les personnes, nombreuses, qu’il estimait. Avec discrétion et détermination il a toujours su favoriser les vocations ou les initiatives au service d’une passion partagée pour l’écologie et la sauvegarde d’une planète vivante.

Sa voix s’est tue, mais le message qu’elle portait continuera à nous accompagner. Merci Robert !

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