Entretien
Notice
Langue :
Français
Crédits
Boris SVARTZMAN (Réalisation)
Conditions d'utilisation
EHESS/2015
DOI : 10.60527/pegg-6s24
Citer cette ressource :
EHESS. (2015, 1 juillet). Présentation du numéro spécial de la revue Critique : « Hong Kong prend le large » , in Présentation des publications. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/pegg-6s24. (Consultée le 19 mai 2024)

Présentation du numéro spécial de la revue Critique : « Hong Kong prend le large »

Réalisation : 1 juillet 2015 - Mise en ligne : 27 juillet 2015
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Numéro 8/ 2014 (n° 807 – 808) conçu et dirigé par Sebastian Veg.

Page personnelle de l'éditeur http://cecmc.ehess.fr/index.php?2687

Judith Pernin et Chloé Froissart ont collaboré ce numéro.

Sommaire de la revue

Depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, Hong Kong connaît une configuration politique et culturelle inouïe d’îlot protodémocratique, de langue cantonaise et cosmopolite, dans une Chine autoritaire, unitaire du point de vue culturel et linguistique, et de plus en plus nationaliste. Cette situation a abouti, depuis deux ou trois ans, à la revendication d’une véritable identité culturelle hongkongaise, postnationale et distincte de la Chine, que rien ne laissait présager au moment de la rétrocession, fondée sur l’existence d’une culture cantonaise distincte, sur la spécificité de l’expérience historique du colonialisme qui a sanctuarisé les libertés fondamentales et sur la vitalité de la société civile.

Quand la question de l’avenir de Hong Kong est redevenue d’actualité, dans les années 1980, à la suite de la politique de réformes et d’ouverture menée en Chine, un certain consensus prévalait dans la société hongkongaise pour mettre fin à l’ère coloniale et à ses injustices. Si les réformes sociales des années 1970 (menées sous le gouvernorat de Murray MacLehose) avaient enfin donné le statut de langue officielle au chinois écrit et amélioré le système scolaire public et les filets sociaux, les structures profondes du colonialisme – une société fortement hiérarchique dominée par une élite anglophone, aux inégalités socioéconomiques criantes, et l’exclusion d’une partie de la population de la vie civique – ne prêtaient guère à la nostalgie. La signature de la déclaration conjointe sino-britannique de 1984 marqua l’accord sur le retour de Hong Kong à la Chine à la date de l’expiration du bail emphytéotique sur les Nouveaux Territoires signé en 1898. (L’île de Hong Kong et la péninsule de Kowloon au sud de Boundary Street avaient été cédées à perpétuité à la couronne britannique en 1842, mais il fut jugé matériellement difficile et politiquement intenable de les séparer du reste du territoire.) Cependant, et malgré les garanties contenues dans la formule « un pays, deux systèmes », l’idée d’un contrôle politique direct par Pékin, a fortiori après la répression du mouvement démocratique de 1989, provoqua l’angoisse des Hongkongais et une émigration massive au cours des années 1990

Lire l’article en texte intégral en libre accès sur CAIRN.INFO

Dans la même collection