Conférence
Chapitres
Notice
Langue :
Français
Crédits
Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Normandie (Production), Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie (Réalisation), Francis Chateauraynaud (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/1wgj-a080
Citer cette ressource :
Francis Chateauraynaud. La forge numérique. (2012, 20 mars). La sécurité nucléaire après Fukushima. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/1wgj-a080. (Consultée le 17 mai 2024)

La sécurité nucléaire après Fukushima

Réalisation : 20 mars 2012 - Mise en ligne : 24 avril 2012
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Descriptif

 

Cette conférence a pour titre : « La sécurité nucléaire après Fukushima». Elle a été filmée le 20 mars 2012 dans le cadre du séminaire annuel « Changements institutionnels, risques et vulnérabilités sociales », au programme du Master recherche de Sociologie de l'Université de Caen. Initié dans les années 1990, ce séminaire est actuellement dirigé par Salvador Juan, professeur de sociologie à l'Université de Caen. Les conférences précédemment enregistrées (depuis 2007) dans le cadre de ce master sont lisibles sur le site de la forge numérique.

Résumé de la communication

Cette conférence pose la question du risque du point de vue des constructions d'alerte et des formes de la démocratie. En utilisant les méthodes de la sociologie pragmatique, Francis Chateauraynaud explique les longs processus par lesquels les jeux d'acteurs et d'arguments, mêlés aux configurations historiques, construisent un « précédent ». Mais ces constructions dépassent les visées des acteurs car elles sont prises dans des trajectoires externes produites au fil des confrontations. Chaque évènement produit des effets d'apprentissage, ce qui n'est pas sans avoir d'influence sur les autres risques.

En s'appuyant sur l'exemple du nucléaire, le sociologue montre qu'il existe une frontière entre l'univers clos et sécurisé des centrales et l'extérieur. Un des enjeux des catastrophes et des évolutions critiques est de modifier cette fracture interne/externe afin de révéler des problèmes. C'est à partir de ce moment que des rapports de force pourront se créer et que se posera publiquement la question du risque. La balistique sociologique permet de comprendre comment l'accord sur les preuves va alors se former et comment s'élaborent les visions du futur.

Ainsi, Fukushima a permis de révéler des controverses latentes. L'effet de cette catastrophe, appuyé par l'utilisation de masse des moyens de communication, a été de multiplier les supports cognitifs engendrant un changement d'ampleur de l'analyse du risque.

Pour mener ses recherches, le sociologue utilise comme outil des logiciels dont il est coproducteur. Ces derniers permettent des analyses de corpus, qui peuvent être échangés, retravaillés.

Mathilde Heinrich

 

Intervention

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