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Langue :
Français
Crédits
Vincent Bernard (Intervention), David Aoustin (Intervention), Frédéric Épaud (Intervention), Charlotte Hallavant (Intervention), Laurent Lespez (Intervention), Julien Deshayes (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés Musée d’Archéologie du Jura
DOI : 10.60527/9dbt-3k29
Citer cette ressource :
Vincent Bernard, David Aoustin, Frédéric Épaud, Charlotte Hallavant, Laurent Lespez, Julien Deshayes. ArcheoJura. (2011, 4 novembre). Colomby, « La Perruque » (Manche) : Un moulin à eau du XIe siècle dans son paysage. Vincent Bernard (CNRS, UMR 6566 CReAAH, Rennes). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/9dbt-3k29. (Consultée le 19 mai 2024)

Colomby, « La Perruque » (Manche) : Un moulin à eau du XIe siècle dans son paysage. Vincent Bernard (CNRS, UMR 6566 CReAAH, Rennes)

Réalisation : 4 novembre 2011 - Mise en ligne : 31 mai 2012
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Descriptif

avec la collaboration de David Aoustin (Univ. Rennes 1, UMR 6566 CReAAH, Rennes), J. Deshayes (Pays d’Art et d’Histoire, Valognes), F. Epaud (CNRS, UMR 6173 CITERES-LAT, Tours), C. Hallavant (Terrae-Univ. Toulouse II, UMR 5608 TRACES, Toulouse), L. Lespez (MC Univ. Caen, UMR 6554 LETG-GEOPHEN, Caen).

Parmi les moulins hydrauliques ruraux à roue verticale datés du premier Moyen Âge, celui de Colomby (Manche) appartient à la catégorie des grands modèles de plus de 50 m2 établis sur de puissants radiers de chêne. Comparable d’un point de vue de la conception architecturale et mécanique aux moulins de la ἀn du XIIe- début XIIIe s. que l’on retrouvera de part et d’autre de La Manche, comme celui de Pennedepie (Calvados) présenté dans ce colloque, ou celui de Greenwich Wharf découvert récemment à Londres au bord de la Tamise, il n’en demeure pas moins plus ancien de deux siècles. En effet, si une phase de restauration (ultime ?) permet d’estimer son démantèlement et son abandon dans les premières années du XIIe s., sa fondation quant à elle est datée par dendrochronologie de 1001/02, pour une durée d’utilisation avoisinant donc un siècle.

Si cette apparente brièveté contraste quelque peu avec la robustesse des structures, ni son implantation ni son arrêt brutal ne sont dus au hasard. Implanté dans une courbe du Merderet qui marque la limite entre deux seigneuries pré-ducales, le bief, creusé ex nihilo sur 150 m de long et 7 m de large en moyenne, atteint une profondeur de 2 à 3 m. Son emplacement de même que la monumentalité de l’ouvrage manifeste clairement l’autorité de son propriétaire.

Dans le bief, l’absence de restes organiques autres que ceux liés à la meunerie – ou la pêche – implique le contrôle du débit de l’eau en amont du moulin ainsi qu’un nettoyage des berges, comme le suggèrent des signaux dendrologiques liés au pâturage et à l’émondage.

La seconde campagne de fouille qui se déroulera en juillet 2011 sera l’occasion de préciser le contexte paléoenvironnemental autour du moulin en déterminant par exemple le degré d’ouverture des versants, les cultures prati-quées, éventuellement les céréales moulues, en évaluant l’adéquation entre bois d’œuvre sélectionnés et pollens d’arbres, et enἀn en suivant le creusement, puis le colmatage du fond de vallée sur une séquence sédimentaire couvrant environ quatre siècles, du XIe au XIVe s. Il s’agira également de compléter le plan du bâtiment et de sa machinerie, ainsi que l’aménagement du coursier et des vannes.

Intervention

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