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Français
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Anne Jarry (Intervention)
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/j7py-sa89
Citer cette ressource :
Anne Jarry. Université Paris 1. (2013, 5 septembre). Le cours mobile et interactif avec la tablette graphique. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/j7py-sa89. (Consultée le 19 mars 2024)

Le cours mobile et interactif avec la tablette graphique

Réalisation : 5 septembre 2013 - Mise en ligne : 6 septembre 2013
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Descriptif

Du TBI à la tablette, Anne Jarry partage depuis 4 ans son expérience d’enseignement avec le numérique dans le cadre des formations d’enseignants. Au delà de la prise en main des outils (TBI et tablettes) elle propose des mises en situation qui permettent de faire évoluer la pratique en présentiel. Elle partage ici quelques axes de sa réflexion pédagogique à propos de mobilité et d’interactivité en cours.

Anne Jarry, enseignante à l’IUT Paris Descartes, est une des formatrices pionnière des sessions de formation et d’accompagnement des usagers organisées par L’Université Numérique Paris île-de-France (UNPIdF), structure de mutualisation régionale au service du développement du numérique.

http://unpidf.univ-paris1.fr/actualite/formations-proposees

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Transcription automatique corrigée.

J'enseigne au quotidien en utilisant un logiciel de tableau blanc interactif mais sans tableau blanc interactif. J'utilise le logiciel et je l'utilise avec une tablette graphique. Cela me permet par rapport au TBI de le faire dans une salle quelconque du moment qu'elle est équipée d'un vidéo-projecteur, et donc je viens avec mon portable, ma tablette et je transforme n'importe quelle salle équipée d'un simple vidéo-projecteur en salle TBI.

Ma tablette est une tablette sans fil et donc ça présente encore un autre intérêt, c'est que je peux circuler. Et donc je peux prendre la main au tableau en étant éventuellement derrière les étudiants, qui sont en train de faire un exercice, s'il y a quelque chose qui ne va pas, je peux aller derrière eux et leur dire de lever la tête au tableau et prendre la main, écrire au tableau. J'ai une portée de 10 mètres à peu près.
Voilà donc... en amphi je ne vais pas circuler forcément très loin mais dans dans une salle de TD je vais pouvoir aller au fond de la salle, et intervenir au tableau depuis le fond de la salle. 
Ça me permet aussi de faire cours en faisant face aux étudiants, c'est-à-dire je regarde l'écran de mon portable, je regarde les étudiants et je ne vois pas l'écran des étudiants qui est derrière moi. Donc par rapport à la position au tableau où on parle au tableau et on attend que le son soit réfléchi finalement derrière nous. Et en plus autre intérêt, je ne cache pas ce que j'écris.

Inconvénient... les étudiants m'ont parfois dit voilà je suis peut être... je ne suis pas debout. J'avoue que j'en profite pour être assise souvent. Donc ils le regrettaient, ils regrettaient en fait le mouvement devant le tableau, alors depuis que j'en ai pris conscience, je fais attention justement de me lever, d'aller parmi eux, voire derrière eux, et de rajouter un côté mouvement par rapport à ça. Pour ne pas que ça donne quelque chose de trop statique. Certains avaient besoin de ce mouvement finalement pour rester concentré.

Une des premières démonstrations de TBI à laquelle j'ai assisté, il y avait une trentaine d'enseignants, qui sont tous ressortis en disant c'est bien mais c'est pas pour moi. Parce qu'il il faut 20 heures de préparation pour une heure de cours. Alors surtout ça s'il y a vraiment quelque chose que je veux faire passer comme message, c'est que ça n'est pas vrai du tout. On peut venir faire cours avec un TBI avec exactement la même préparation de cours qu'on a d'habitude. En fait le TBI peut s'adapter à plein de façons différentes de faire cours. Et on n'a pas besoin de refaire tout son cours pour utiliser un TBI. Par contre l'utilisation du TBI va ouvrir de nouvelles possibilités et petit à petit on va se dire "ah tiens en fait, ça je pourrais faire ça comme ça maintenant grâce au TBI". Et petit à petit on va bouger sa façon de faire cours éventuellement, si on souhaite.

Il y a un certain nombre d'informations que je ne mets pas sur le Power Point, comme si le Power Point n'était pas fini en fait. Il n'est pas tout à fait complet, et les éléments les plus importants, ceux sur lesquels je veux attirer l'attention, c'est ceux que je vais rajouter en manuscrit en direct. Et là tout de suite sur ces éléments-là c'est moi qui écris et ça va attirer davantage l'attention, ça va marquer l'attention, et puis en plus comme c'est moi qui l'écris, les étudiants ont tendance à prendre plus de notes.

Un des gros intérêts du TBI c'est qu'on garde la mémoire de ce qu'on a fait. Donc je peux me souvenir du TD de la semaine dernière dans le groupe 6, je peux savoir exactement à quel endroit j'en étais, et reprendre exactement au même endroit. Et puis ensuite je peux diffuser ou pas l'information. C'est-à-dire je peux décider 5 minutes après la fin du cours, d'exporter en pdf et éventuellement de diffuser par l'espace numérique de travail le contenu d'une ou plusieurs diapos. Je choisis de le faire quand il y a un exercice un peu complexe, une question sur laquelle je suis peut être allée un petit peu rapidement parce que c'était la fin du cours, ou avant un devoir. Et puis parfois je vais refuser de le diffuser parce que j'estime que si je diffuse systématiquement finalement, ils ne construisent plus les diapos avec moi en amphi.

Ce qui bloque souvent les collègues c'est qu'ils ont peur du souci technique, et ils ont peur de la réaction des étudiants face à un enseignant qui cafouille et cherche comment résoudre le problème. Alors moi je me suis rendu compte au fil du temps que d'abord les étudiants, je les trouve très bienveillants à notre égard quand on fait des essais comme ça. Et donc certes ça les amuse un peu de nous voir par rapport à ça, mais ils essayent de nous aider. Voire ils expliquent à un enseignant, parce qu'ils sont attentifs à la façon dont on utilise les outils donc ils sont capables de la reexpliquer à quelqu'un d'autre. Et de façon générale ils sont contents des efforts qu'on fait par rapport à ça. Ils apprécient l'outil, et les possibilités nouvelles qu'il apporte, et donc ils sont prêts à patienter le temps qu'on trouve une solution.

J'utilise la tablette graphique avec un logiciel de TBI qui est libre, open source, gratuit et multi-platefome. Donc il a l'avantage de marcher exactement mais alors exactement avec le même interface, le même environnement, sous windows, sous mac, sous linux. Et comme de toute façon il fait disparaître les menus système, on est véritablement sur la même fenêtre dans les 3 environnements. Et les fichiers sont complètement compatibles de façon transparente. Donc ça s'appelle Sankoré, S A N K O R E. En plus il présente l'avantage d'être en français, d'avoir un tutoriel vraiment bien fait et fait part des enseignants pour des enseignants plutôt néophytes. Il est très léger, et donc on n'a pas forcément besoin d'avoir des machines très très puissantes pour le faire fonctionner dans de bonnes conditions... ce qui n'est pas toujours le cas des logiciels de TBI qui ont eu tendance à grossir finalement, et à demander des machines qui ne sont pas celles malheureusement qu'on a dans les salles de TD.