Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Claire SARAZIN (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Shirley Douliere (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail et aux auteurs.
DOI : 10.60527/7dhh-ag69
Citer cette ressource :
Shirley Douliere. UT2J. (2014, 15 octobre). Mary Seacole : à qui profite le mythe ? / Shirley Doulière , in Les Amériques noires. Identités et représentations. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/7dhh-ag69. (Consultée le 21 mai 2024)

Mary Seacole : à qui profite le mythe ? / Shirley Doulière

Réalisation : 15 octobre 2014 - Mise en ligne : 3 avril 2015
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Descriptif

Mary Seacole : à qui profite le mythe ? / Shirley Doulière, in colloque "Les Amériques noires : identités et représentations", organisé par le Pôle Sud-Ouest de l'Institut des Amériques, l'Institut de recherche et études culturelles (IRIEC), l'Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse (IPEAT) et le laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 15-18 octobre 2014. Thématique 4  : Récits identitaires.

Mary Seacole est jamaïcaine, fille d'une aubergiste créole et d'un officier écossais. Elle est l'auteur de "Wonderfull adventures of Mrs Seacole in Many Lands", publié en 1857, autobiographie dans laquelle elle relate son expérience d'aubergiste et d'infirmière auprès des officiers de la guerre de Crimée. En 2012, Michael Gove [journaliste britannique, secrétaire d'État à l'Éducation de 2010 à 2014] crée la polémique en proposant de retirer Mary Cole du programme scolaire d'histoire, arguant qu'elle n'y mérite pas sa place en tant qu'infirmière en Crimée. Non seulement il estime que Seacole a eu une participation infime à la guerre mais aussi et surtout, il jette le doute sur la véracité de ses propos. Cette communication explore les zones d'ombre et paradoxes du récit de Mary Seacole à travers, notamment, une comparaison entre des lettres d'officiers et le récit que Mary Seacole fait de ces mêmes relations. On notera ainsi un écart entre son identification comme « étrangère » de la part des officiers et son autoportrait en tant qu'écossaise à la peau légèrement foncée, voire en tant que « mère des soldats ». En un mot, une opposition entre une vision externe qui la définit comme une "autre" et une vision interne qui la montre en fusion identitaire vis-à-vis de groupe social qui, dans les faits, l'exclue. A travers son activité hôtelière elle a mis son savoir médical au service de riches officiers britanniques et n'a eu de cesse de se faire une place dans la haute société britannique blanche. On peut donc avoir des doutes quant à sa décision d'aller en Crimée : était-ce pour aider son pays ou pour saisir une opportunité mercatique ? Elle a aussi posé portant des médailles militaires alors qu'aucune ne lui avait été délivrée. Simple coquetterie ou imposture ? Mais surtout, dans quel but ?

Intervention
Thème
Documentation

WATERS, Kristin (2009). Wonderful Philosophies of Mary Seacole, Philosophia Africana, 2, vol. 12, august 2009, 167-180.

WHITEHEAD, Angus (2008). Two Further Shakespearean Allusions in Mary Seacole's "Wonderful Adventures of Mrs Seacole" (1857), Notes and queries, 55, 1/ 2008, 37-38.

ROBINSON, Jane (2005). Mary Seacole. The Charismatic Black Nurse Who Became a Heroine of the Crimea. London, Constable et Robinson Editions, 288 p.

SEACOLE, Mary J. G. (1994). Je suis une mal-blanchie. La vie aventureuse d'une cousine de l'oncle Tom, 1805-1881. Paris, Éditions Phébus, 250 p.

JOSEPHS, Aleric (1991). Mary Seacole : Jamaican Nurse and "Doctress", The Jamaican Historical Review, vol. 17, 45-65.

SEACOLE, Mary (1857). Wonderful Adventures of Mrs. Seacole in Many Lands. London, W. J. S., 200 p. (rééd. Kaplan Publishing, 2009). [En ligne : http://www.gutenberg.org/ebooks/23031].

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