Entretien
Notice
Langue :
Espagnol, castillan
Crédits
Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM (Publication), Université Toulouse II-Le Mirail (Production), Nathalie MICHAUD (Réalisation), Sylvana Guenand (Intervention), Carlos Osuna (Intervention), Odile Bouchet (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés aux auteurs et à l'Université Toulouse II-Le Mirail.
DOI : 10.60527/ycfn-jd68
Citer cette ressource :
Sylvana Guenand, Carlos Osuna, Odile Bouchet. UT2J. (2008, 29 mars). Entretien avec Carlos Osuna (Rencontres 2008) , in Espagnol. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/ycfn-jd68. (Consultée le 19 mars 2024)

Entretien avec Carlos Osuna (Rencontres 2008)

Réalisation : 29 mars 2008 - Mise en ligne : 30 mars 2008
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Descriptif

Carlos Osuna, artiste colombien, est à la fois cinéaste, vidéaste, musicien, et travaille au sein du Collectif Fantasmas qui est un groupe réduit de permanents mais échange à travers Internet avec des groupes de tout le continent et au-delà, et monte des spectacles, des installations et autres évènements artistiques avec des artistes de théâtre ou de musique, de danse, à Bogotá, ou ailleurs s'ils sont en déplacement, ces jours-ci à Toulouse. Leur public est à la fois difficile à évaluer et très présent, puisque leur travail est connu et demandé, via Internet, dans tout le continent et aussi en Espagne, et à présent en France.

Intervention
Thème
Documentation

Traduction interview Carlos Osuna
O.B. : Bonjour, Carlos Osuna. Vous êtes colombien, cinéaste mais vous utilisez également d’autres formes d’expression artistique, visuelles ou non. Parlez-nous un peu du collectif Fantasmas dont vous faites partie. Pourquoi avoir choisi « fantômes » comme nom et comment fonctionne le collectif ?
C.O. : Eh bien, depuis quelques années, je travaille avec Alejandro Quintero et Leonardo González, qui font partie du collectif. Notre travail est expérimental et nous utilisons les nouvelles technologies, notamment la vidéo, le Net Art, les performances ou les installations. Le nom Fantasmas vient d’une anecdote, ce n’est pas le fruit d’une longue réflexion. Lors des premières expériences du collectif, je vivais dans un appartement situé dans un immeuble de deux étages et au-dessus de chez moi, il y avait un petit garçon. On faisait des tests de son et à la fin, on a entendu frapper à la porte : c’était le petit qui se demandait ce que c’était que ce bruit, si c’était des fantômes. C’est pour ça que c’est assez naïf. Ça nous a plu.
O.B. : Très bien. Vous touchez à tous les arts. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que vous faites ?
C.O. : On fait des films. D’ailleurs, l’un d’eux va être projeté pendant le festival. Leonardo était assistant à la réalisation et caméraman, Alejandro était au son et moi, j’étais à la réalisation. On fait aussi des choses du style de El pozo de los deseos (Le puits des désirs), la performance qui sera présentée durant le festival, auxquelles le public participe en interactivité; on y traite le son… et la vidéo en temps réel, à partir des ordinateurs. On fait un peu de Net Art, tourné vers les modes de communication, du coup on a une petite station de radio sur Internet, Radio Fantasmas, et une chaîne de télévision en ligne, Poor TV, sur laquelle on retransmet certains événements. On fait aussi de la musique, grâce à une sorte de label Internet qui diffuse uniquement ce qu’on fait… Notre univers artistique est très riche, on touche à plusieurs domaines.
O.B. : Oui, votre champ d’expression est particulièrement étendu. Et sur le plan technique, comment êtes-vous installés, vous avez un local fixe ? La télévision, la radio, vous faites tout au même endroit ?
C.O. : On travaille à plusieurs endroits. Il y a l’atelier… enfin, le site de la maison de production Cigarra Films dont je fais partie, et on travaille aussi avec Pato Feo Films, une autre maison de production colombienne, qui nous prête ses locaux. On a donc deux lieux de travail où on gère à la fois les projets cinéma et ceux liés aux nouvelles technologies. Donc pour la radio, en général on émet depuis Pato Feo Films. En fait, c’est quasiment toujours le cas.
O.B. : D’accord. Et quel impact ont vos émissions de radio et de télévision en Colombie ?
C.O. : L’idée de départ était de dépasser les frontières, et non pas de se limiter à la Colombie. Même si ça a bien marché en Colombie aussi. Au début, c’est Joystick, un collectif de Barcelone, qui nous a aidés à nous lancer en nous proposant de réaliser quelques émissions. Elles ont eu tellement de succès qu’on s’est dit que ce serait bien d’avoir notre propre station. On s’est même associés à Radio Real, une radio colombienne conventionnelle qui nous a inclus dans ses programmes. Grâce à ça, on a retransmis des festivals internationaux qui ont lieu en Colombie, on a fait des interviews à leurs invités. À partir de là, on a mis nos émissions sur notre site pour que ceux qui ne peuvent pas nous écouter en direct puissent les télécharger ou les écouter au meilleur moment pour eux. C’est pour ça qu’il m’est difficile de dire exactement combien d’auditeurs on a car certains nous écoutent en direct et d’autres en différé. Je pense qu’au final, on a pas mal d’audience parce qu’il y a un an ou deux on a mené le projet Sur Radio qui nous mettait en lien avec plusieurs pays d’Amérique du Sud. On a travaillé avec des gens au Pérou, au Venezuela, en Argentine, au Chili, en Uruguay, au Mexique, ça a bien marché. Au Brésil aussi, pendant un temps.
O.B. : Et ce type de projets internationaux, est-ce que c’est ponctuel ou durable ?
C.O. : Certains ont perduré. On a travaillé avec un collectif péruvien, Aloardi, avec qui je continue… En fait, après ce festival, on doit travailler avec eux pour celui de Lima. On a pu maintenir notre collaboration. Avec d’autres, on a travaillé ponctuellement, comme avec le label vénézuélien Microbio Records, lors du festival Sur América Electrónica. Et on a aussi travaillé de manière continue pour des festivals locaux, à Bogota, dont on a retransmis les manifestations.
O.B. : Et… comment dire… Comment les gens peuvent-ils se tenir au courant de vos activités ?
C.O. : On a une page web… Et aussi un blog très visité sur lequel on met toutes les informations, et nous-mêmes on se demande comment font les gens pour entendre parler de nous, par quels moyens.
O.B. : Et comment fonctionne le collectif ? Parce qu’apparemment, vous êtes assez nombreux, non ? Comment ça se passe au sein du groupe ? Est-ce qu’il y a beaucoup de membres permanents ou est-ce qu’il y a du va-et-vient, des gens qui travaillent avec vous ponctuellement et qui ensuite font autre chose ?
C.O. : On est trois permanents : Alejandro Quintero, Leonardo González et moi, tous trois présents sur ce festival. On collabore avec des gens à qui on fait appel ou qui se joignent à nous selon le projet. Leonardo Bohórquez, qui est anthropologue et guitariste, travaille en étroite collaboration avec nous. Parfois… on travaille avec des danseurs, comme la troupe colombienne El Destete. On travaille aussi avec la troupe d’improvisation théâtrale La Gata. On travaille donc avec énormément de monde. Ce serait injuste d’énumérer, car il y a beaucoup de personnes impliquées qui fonctionnent par roulements selon le projet.
O.B. : Et tous les trois, vous êtes toujours à l’initiative des projets, ou est-ce que vous participez aussi à des projets extérieurs ?
C.O. : Ça ne se passe pas forcément comme ça, on peut aussi avoir nos propres projets individuels. Par exemple, dans ce festival on va présenter Las danzas sutiles (Les danses subtiles), qui est un de mes projets et auquel va participer une troupe de danseurs de Toulouse. Mais Alejandro et Leonardo vont aussi y prendre part… Alejandro a aussi ses propres projets auxquels on va participer plus tard avec d’autres personnes. En fait, ce qui se passe, c’est que dans les conférences, les ateliers ou les festivals, on nous présente en disant, par exemple, « Alejandro Quintero, du collectif Fantasmas », comme si on nous associait toujours au collectif. Et tous parlent de chacun d’entre nous comme d’un individu faisant partie d’une expérience collective.
O.B. : D’accord. Vous avez participé à des évènements très populaires, non ? À des évènements importants. Vous avez toujours des projets aussi ambitieux ?
C.O. : C’est une bonne question, parce que notre intention de départ n’était pas de participer à ce genre d’évènements, ça s’est fait comme ça. Par exemple, au théâtre Colón de Bogota, il ne se joue que de la musique classique et des opéras. Et on a eu la chance d’y faire une performance. C’était super parce que c’était notre propre expérimentation et la salle était pleine -d’habitude il n’y avait personne- et les gens faisaient la queue dehors. Ça contraste avec le festival américain Tremor auquel on a participé il y a peu de temps et qu’on a retransmis sur Poor TV. Aux États-Unis, beaucoup de monde le regarde, mais sur place, il n’y avait presque personne. Mais c’était destiné à peu de personnes. On rencontre les deux cas de figure : les évènements très populaires et ceux qui rassemblent peu de monde. On a participé à des manifestations urbaines où le public était quasiment inexistant, car dans ce genre de réalisation les gens n’ont pas conscience de faire partie de l’œuvre.
O.B. : Et ensuite vous le diffusez… Quels sont vos projets actuels ?
C.O. : En ce moment, on termine un album intitulé Amor por lo desechable. On vient de le terminer hier, en fait. On m’a montré le mix… enfin, c’est presque le mix final. On est aussi en train de finir un court métrage. On projette de faire une émission sur Poor TV qu’on diffuserait tous les mardis. Et je crois que c’est tout pour le moment. Enfin, on a le projet de Lima, où on va faire une présentation, une rétrospective de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant.
O.B. : Très bien.
C.O. : Et bien sûr, ici pendant le festival, on va être présents tous les jours.
O.B. : Oui, je crois que vous êtes sur toutes les pages du programme. On est très curieux de voir votre travail, parce qu’on a lu et entendu beaucoup de choses sur vous. Et maintenant on veut voir ce qu’il en est. Vous allez avoir du public, ici, c’est sûr. Merci beaucoup.
C.O. : Merci à vous.
O.B. : Et je vous souhaite un bon festival.
Traduction réalisée par Pierre Augereau, Sylvana Guenand, Elsa Le Mée

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Transcription interview Carlos Osuna
O.B. : Buenos días, Carlos Osuna. Colombiano, cineasta pero también participas en muchas artes visuales o no. Entonces quisiera que hables un poco del colectivo del que haces parte que se llama Fantasmas. ¿Por qué fantasmas y como funciona un poco?
C.O. : Bien, desde el… Hace unos años, venimos trabajando con Alejandro Quintero y Leonardo González, del colectivo Fantasmas, la idea es que sea un colectivo de experimentación con los nuevos medios, involucrando un poco video, net art, performance, instalación. Y nos llamamos Fantasmas, es por una casualidad, pues no es algo muy pensado, sino que, cuando estábamos haciendo las primeras pruebas del colectivo, yo vivía en un apartamento, en un edificio de dos plantas, en el apartamento de arriba vivía un niño, estábamos haciendo las pruebas con el sonido, y cuando acabamos, golpeando en la puerta, era el niño y me quiso preguntar si era… ¿Qué es ese sonido?, si eran fantasmas, entonces… Por eso, es bastante ingenuo. Nos pareció bien.
O.B. : Está muy bien. Y bueno, ustedes entonces incurren en muchas artes. Bueno, ¿puedes detallar un poco qué tipo de cosas hacen?
C.O. : Hacemos desde cine, por ejemplo hay una película que se va a hacer, nuestra, en el festival. Leonardo hizo la asistencia de dirección y la cámara, y Alejandro, el sonido y yo hice la dirección, hasta cosas como El pozo de los deseos que es el performance que también vamos a presentar en el festival, que involucran al público interactivamente y se trabaja procesando el sonido desde el… y el video, de los computadores en tiempo real. Hacemos algo de Net Art, sobre todo enfocado a medios de comunicación, entonces tenemos una pequeña emisora de radio por Internet, que se llama Radio Fantasmas y un canal de televisión que se llama Poor TV, que es con el que trasmitimos algunos eventos por Internet. También hacemos música, entonces tenemos una especie de net label, la que nada más distribuye lo que hacemos nosotros, y bueno… Nos movemos como en un rango muy amplio dentro de las disciplinas artísticas.
O.B. : Sí, tienen realmente un espectro lo más abierto posible. Muy bien, y a nivel técnico, ¿cómo están instalados, o sea, tienen un local fijo? Para televisión, para radio, ¿todo es el mismo local?
C.O. : Tenemos unos lugares donde operamos. Uno es el taller… digamos, el sitio donde funciona la productora de cine en la que yo opero, que se llama Cigarra Films y también trabajamos con Pato Feo Films, que es una productora en Colombia, que nos presta sus espacios. Entonces tenemos dos espacios donde hacemos que funcionen las dos cosas, tanto nuestros proyectos que tienen que ver con el cine como los proyectos que tienen que ver con los nuevos medios. Así que la radio la trasmitimos usualmente desde Pato Feo Films, realmente casi siempre la trasmitimos desde allá.
O.B. : Muy bien. Y ¿qué tanto alcance tienen en Colombia con la radio y la televisión de ustedes?
C.O. : Digamos que la idea nuestra era que fuera más de Colombia hacia fuera y no tanto dentro de Colombia. Si bien ha funcionado también dentro de Colombia. Nosotros cuando empezamos, trabajamos bajo una iniciativa de un colectivo en Barcelona que se llama Joystick, que nos invitó a hacer un par de programas, pero pues fueron muy exitosos y nos dimos cuenta que sería bueno que nosotros mismos empezáramos a hacer nuestra propia emisora. Así que nos hemos enlazados incluso con Radio Real, o sea una radio convencional en Colombia y se han trasmitido en sus programas, de hecho hemos, por medio de la radio, trasmitido festivales internacionales que suceden en Colombia, hemos hecho entrevistas a invitados. Y luego lo que hacemos es que colgamos los programas en nuestra página y así, quienes no nos pueden escuchar en vivo los pueden descargar u oír cuando puedan. Así que el… digamos que… No te podría decir exactamente cuánta gente lo escucha porque hay alguna gente que lo escucha en vivo y otra la escucha luego. Entonces… Creo que nos han escuchado bastante además porque hicimos hace un par de años un proyecto que se llamó Sur Radio que era… enlazábamos en distintos lugares de Sur América. Entonces, trabajamos con gente en Perú, Venezuela, en Argentina, y Chile, Uruguay, México, son proyectos que funcionan muy bien, en Brasil, un tiempo.
O.B. : Y ¿pueden perdurar esas cosas o son puntuales esas acciones, así internacionales?
C.O. : Hay algunas que han perdurado. Trabajamos con un colectivo en Perú que se llama Aloardi, con quien… aún sigo… de hecho ahora que termine el festival tenemos que hacer algo con ellos en la muestra en Lima. Con ellos hemos podido como… seguir trabajando. Con el resto hemos hecho algunas cosas esporádicas, con un sello en Venezuela que se llama Microbio Records, hicimos un festival que se llamó Sur América Electrónica. Y hemos trabajado también junto con un… algunos festivales locales en Bogotá, de manera continua, trasmitiendo todas sus actividades.
O.B. : Y cómo… qué sé yo… ¿cómo la gente se entera de que hay algo de ustedes en alguna parte?
C.O. : Tenemos nuestra página web donde colgamos… Y además tenemos un blog que es muy visitado en el cual ponemos siempre la información también por Internet y digamos que… nosotros mismos nos sorprendemos de la… de cómo llega la gente a oírnos, más o menos en la manera de difusión.
O.B. : Muy bien. Y entre ustedes, ¿cómo funciona el colectivo? Porque tengo entendido que ustedes son bastante gente en total, ¿no? A ver, ¿cómo es la relación dentro del grupo? Si es estable, si son muchos estables o si hay mucha gente que entra y sale, o sea, que trabaja puntualmente con ustedes y después hace otras cosas y todo eso.
C.O. : Somos tres estables, que somos Alejandro Quintero, Leonardo González y yo, que estamos aquí ahora en el festival. Trabajan con nosotros grupos de gente a los que vamos llamando o que se van uniendo a nosotros según el proyecto. Leonardo Bohórquez, que es un antropólogo y guitarrista trabaja con nosotros muy cerca. Entonces hay veces… trabajamos con grupos de danza, hay un grupo de danza en Colombia que se llama El Destete, con ellos trabajamos. También trabajamos con un grupo de improvisación escénica que se llama La Gata. Y así, vamos trabajando con mucha gente en verdad. Sería como injusto en plan uno por uno, porque es mucha gente y van rotando según el proyecto.
O.B. : Y ¿el centro del proyecto siempre son ustedes tres, o ustedes tres también se pueden acoplar a otros proyectos?
C.O. : No tanto así, sino que podemos tener proyectos por separado. Por ejemplo, aquí en el festival se va a presentar Las danzas sutiles, que es un proyecto mío, al que se van a acoplar un grupo de bailarines de aquí, de Toulouse, pero también van a colaborar luego Alejandro y Leonardo, así que… Alejandro tiene también unos proyectos individuales a los que luego nos acoplamos nosotros y se acopla más gente. Digamos que… lo que ha sucedido, es que por ejemplo nos invitan a algunas conferencias o algunas… talleres o algunos festivales y lo que dicen es, por ejemplo « Alejandro Quintero, del colectivo Fantasmas », como identificándolo como una especie de… como parte del colectivo y hablan todos desde la individualidad de cada uno sobre la experiencia colectiva.
O.B. : De acuerdo, sí. Y ustedes han intervenido en eventos multitudinarios, ¿no?, eventos importantes como asistencia y todo eso, ¿no? Y… o sea, ¿siempre tienen ese funcionamiento de ir a cosas grandes? o…
C.O. : Es una buena pregunta porque no es nuestro interés como ir a cosas muy grandes sino que ha sucedido. De hecho, hay un teatro en Bogotá que se llama el Teatro Colón, que es un teatro donde se representa música clásica, nada más, y ópera, realmente. Y tuvimos la oportunidad de tener una performance ahí. Estuvo muy bien porque era nuestra experimentación y la verdad, se llenó -y nunca había nadie- y gente fuera. Pero eso contrasta también con, hace poco estuvimos en un festival en Estados Unidos que se llama Tremor, y lo trasmitimos por Poor TV. En Estados Unidos lo está viendo mucha gente pero en el sitio habían muy pocas personas. Así que… Pero era porque estaba diseñado para pocas personas, así que operamos en ambos sentidos, eventos de mucha mucha gente hasta muy poco. De hecho, hay intervenciones urbanas que hemos hecho que el público es casi que imaginario, porque cuando las hacemos muy poca gente realmente está consciente que está haciendo parte de una obra.
O.B. : Ya, y después se trasmite a través de los medios y… muy bien. Y, ¿los proyectos actualmente?
C.O. : Ahora mismo estamos terminando un disco que se llama Amor por lo desechable. Estamos realmente terminándolo, de hecho ayer. Me han mostrado la mezcla… pues sí, es casi una mezcla final. Tenemos un cortometraje que estamos terminando también. Tenemos un proyecto hacer un programa por Poor TV que se emitiría todos los martes. Tenemos… Creo que eso es todo por ahora. Bueno, tenemos ahora lo que viene en Lima, que va a ser una presentación, una retrospectiva de lo que hemos hecho hasta ahora.
O.B. : Muy bien.
C.O. : Y bueno, y aquí en el festival vamos a estar presentándonos todos los días.
O.B. : Sí, yo creo que están en el programa por todas partes. Están... Pero nosotros tenemos mucha curiosidad por ver, porque hemos leído, escuchado y ahora queremos ver. Tenemos… Público nuestro vas a tener. No hay problema. Bueno, pues, te agradezco mucho.
C.O.: Muchas gracias.
O.B.: Y, bueno, que pases un buen festival.
Transcription réalisée par Pierre Augereau, Sylvana Guenand, Elsa Le Mée

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