Entretien
Notice
Langue :
Espagnol, castillan
Crédits
Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM (Publication), Université Toulouse II-Le Mirail (Production), Nathalie MICHAUD (Réalisation), Caroline Scott (Intervention), Émeline Lam-Wan-Shum (Intervention), Odile Bouchet (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés aux auteurs et à l'Université Toulouse II-Le Mirail.
DOI : 10.60527/e8xf-gb30
Citer cette ressource :
Caroline Scott, Émeline Lam-Wan-Shum, Odile Bouchet. UT2J. (2008, 31 mars). Entretien avec Manuela Martelli (Rencontres 2008) , in Espagnol. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/e8xf-gb30. (Consultée le 15 mai 2024)

Entretien avec Manuela Martelli (Rencontres 2008)

Réalisation : 31 mars 2008 - Mise en ligne : 2 avril 2008
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Descriptif

Manuela Martelli, actrice chilienne à succès, présente quatre films aux Rencontres de Toulouse 2008. Elle a joué avec de grands cinéastes dans son pays, a eu des rôles qui lui ont permis de revenir sur les périodes sombres de l'histoire de son pays, et de comprendre ces époques et les générations qui les ont vécues historiquement, comme celui qu'elle a dans "Mon ami Machuca" (Machuca). Actuellement, elle étudie le théâtre à Rome et désire continuer à combiner son apprentissage du métier d'actrice et son travail d'actrice.

Intervention
Thème
Documentation

2008 : Entretien avec Manuela MARTELLI - Traduction
Odile Bouchet : Manuela Martelli, bonjour. Vous êtes une actrice chilienne, et vous êtes très occupée en ce moment, non ? Vous êtes déjà bien connue. Donc, comment vivez-vous ce succès ? Et la vie qui va avec ? Manuela Martelli : Je le vis, je ne sais pas, je ne me laisse pas… je ne me laisse pas… Je n’y prête pas vraiment attention. Odile Bouchet : Pourtant, vous êtes en plein dedans. Manuela Martelli : Bien sûr, mais… C’est très difficile de vous répondre. Je ne sais pas, c’est une vaste question. Odile Bouchet : Oui, mais bon, vous avez eu beaucoup de rôles différents, non ? Comment… ? Je ne sais pas, moi, je ne suis pas actrice. Comment passez-vous d’un personnage à un autre, en fait ? Quel est… ? Comment percevez- vous ce travail ? Le passage d’un rôle d’enfant qui parvient à l’âge adulte par une voie bien difficile, à celui d’une sorcière ? Manuela Martelli : Oui. Je pense que c’est lié au… au jeu… simplement au jeu… et aussi… à l’implication dans le projet en cours… qui a… je… j’essaie toujours de… m’impliquer dans le processus créatif, non seulement… vis-à-vis du personnage mais également du projet dans son ensemble tel que… savoir à quelle recherche artistique ou cinématographique j’ai affaire, peu importe comment on l’appelle. Odile Bouchet : Et vous faites seulement du cinéma ou aussi du théâtre, de la télévision… ? Manuela Martelli : Oui, j’ai travaillé… je fais du théâtre, de la télévision également. L’année dernière, j’ai tourné dans une série… une série… policière. Odile Bouchet : Vous aviez un rôle de détective ? Manuela Martelli : Non, je jouais une secrétaire. Odile Bouchet : Et vous avez… Comment êtes-vous devenue actrice ? Manuela Martelli : Totalement par hasard. J’étais au collège et… et un ami de ma sœur m’a… m’a dit qu’il y avait un casting pour un film… « Pourquoi… ? », m’a-t-il demandé, « Ils cherchent une fille comme toi, à peu près de ton âge. Pourquoi tu n’irais pas ? » Moi, en fait, je ne… je ne cherchais pas à faire du cinéma, j’étais… mais ça m’intéressait beaucoup et j’avais très envie d’entrer dans ce milieu et de le découvrir et donc j’y suis allée ! Et j’y suis encore. Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours aimé jouer la comédie… je le faisais tout le temps. Cela a toujours été très naturel chez moi. Je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Et ma carrière a démarré comme ça. Après avoir tourné dans B-Happy, j’ai été contactée pour faire Machuca et ainsi de suite. Odile Bouchet : Bien sûr, car ces films ont… ont bien marché. Manuela Martelli : C’est vrai. Odile Bouchet : Ce sont de bons films ; ils ont eu du succès. Manuela Martelli : Oui, vous avez raison. Odile Bouchet : En plus, ce sont de bons cinéastes. Manuela Martelli : C’est sûr. Odile Bouchet : Dans votre pays, ils font partie des meilleurs. Manuela Martelli : Oui, oui. En fait, c’était, c’était… Travailler avec Gonzalo a été… une chance. Parce que Gonzalo… je pense qu’il est l’un des réalisateurs les plus productifs au Chili… et c’est aussi quelqu’un d’assez connu au niveau international. Il connaît… Ce film nous a fait beaucoup voyager. Odile Bouchet : Effectivement, vous êtes déjà venue ici. On vous a déjà vue. Cela fait…trois ans, quatre ans ? Manuela Martelli : Oui, quatre ans. Odile Bouchet : Quatre ans. Vous étiez déjà venue, je m’en rappelle. Et Machuca a très bien marché également. Manuela Martelli : Oui, Machuca aussi. Odile Bouchet : Et votre rôle dans Machuca, pour une personne de votre génération, qu’est-ce que cela représente ? Manuela Martelli : Je pense qu’il s’est passé quelque chose de très intéressant dans Machuca ; c’était un… regard sur le passé… de… de tous les événements liés à Allende, au Front Populaire, à la dictature au Chili. Mais, cela a suscité, selon moi, un dialogue entre la génération qui avait vécu à cette époque… et celle qui en avait seulement entendu parler. Et en ce sens, il est clair que, pour moi, il a été intéressant de jouer un personnage, de vivre… comme… et, c'était même bizarre, parce que c’était comme vivre à cette époque-là, non ? Avoir la chance de vivre une époque qui… de laquelle jamais… de laquelle j’ai toujours entendu parler. En fait, c’était un peu comme y être parce que… parce que, en plus, c’était… c’était très bien car… c’était un film qui comportait des scènes de foule ou des scènes avec… énormément de figurants. Et… et quand on tourne ces scènes, on a l’impression d’y être vraiment… c’est comme si c’était réel… Odile Bouchet : En plus, parmi les figurants, certains l’avaient vraiment vécue. Manuela Martelli : C’est vrai. Odile Bouchet : Ce qui rend le film plus authentique, non ? Manuela Martelli : Exactement. Odile Bouchet : Etre soi-même un vecteur de… de cette mémoire-là… non ? Cela doit être important pour vous. Manuela Martelli : Oui. C’est très très bien. Oui, je pense que c’est intimement lié, vous avez raison, au thème de la mémoire. Retrouver un… retrouver un pan de l’histoire, non ? Car… car, au Chili, j’ai l’impression que l’on oublie beaucoup l’histoire. Et… et ce film a fait exister… en quelque sorte… la mémoire. Odile Bouchet : Il a un peu forcé les gens à se souvenir, non ? Manuela Martelli : Oui. Odile Bouchet : Parce que… dans la sphère politique, il se passe le contraire, effectivement. Manuela Martelli : Oui. Odile Bouchet : La sortie du film a coïncidé avec les événements liés à Pinochet, ou même la fin de sa vie, sans qu’il ait pu être jugé, non ? Manuela Martelli : Oui. Odile Bouchet : Et au Chili, un parallèle a été fait entre le film et le moment historique de la fin de Pinochet ?… Manuela Martelli : De Pinochet. Je ne sais pas s’il existe un lien aussi direct… Oui, je pense qu’il y a une… une prise de conscience plus grande par rapport à Pinochet et… et que, aussi,… selon moi… en voyant Machuca, en voyant la réaction des gens, j’ai eu l’impression que cette attitude était beaucoup plus… adulte… dans tout le pays, plus responsable, non ? Ce film peut susciter un débat sans… sans… de manière intéressante, un dialogue, non ? Et… et ce qui s’est passé avec Pinochet, c’était…que cela ne faisait aucun doute… que ce qui s’était passé était tout simplement une honte. Odile Bouchet : C’était un grand criminel, vraiment. Et, ensuite, vous vous êtes retrouvée à jouer des comédies et des choses dans le même genre, plus légères. Et à présent, quels sont vos projets ? Manuela Martelli : Maintenant… j’ai travaillé il y a peu de temps sur… je viens de terminer, il y a environ un mois… le tournage d’un film intitulé Navidad, d’un jeune réalisateur qui s’appelle Sebastián Lelio. C’est son deuxième film, le premier s’appelait La sagrada familia. Je ne sais pas s’il a été projeté ici, je crois que oui. Odile Bouchet : Oui. Effectivement. Nous l’avons sélectionné dans le cadre de Cine en Construcción. Manuela Martelli : Oui. Ah d’accord. C’est que… c’est un film super intéressant. En plus, il a été tourné… de façon très expérimentale et celui-ci aussi mais… avec quelques changements… Le tournage du premier a duré trois jours et celui du deuxième, un mois, mais toujours… fondé sur l’improvisation. Ce qui a été assez difficile, parce que… il fallait être très attentif, faire preuve de créativité, se transformer en scénariste sur le moment, une tâche… difficile. Odile Bouchet : C’était nouveau pour vous. Manuela Martelli : Oui. Très… nouveau et très difficile. Je pense que je n’ai jamais eu à faire de choses aussi difficiles. Je crois que tout était difficile… non seulement pour nous, les acteurs, mais aussi pour les autres. Tout le monde était en effervescence. Mais, il me semble que… que aussi… sur le moment, c’est peut-être plus angoissant que plaisant… cet apprentissage… Odile Bouchet : C’est colossal. Manuela Martelli : Colossal. Oui. Odile Bouchet : Et l’avenir ? Vous le voyez comment ? Manuela Martelli : L’avenir, je ne sais pas. Pour le moment, je suis étudiante… dans le cadre d’un échange universitaire, à Rome, pour finir mes études qui, avec tout ça, avec tout ce travail, ont pris plus de temps et… Odile Bouchet : Qu’étudiez-vous ? Manuela Martelli : Le théâtre. Odile Bouchet : Le théâtre. Manuela Martelli : Oui. Et j’ai envie d’étudier… de continuer à étudier tout en travaillant. J’ai envie de continuer… à apprendre. Odile Bouchet : C’est bien. Manuela Martelli : Oui. Odile Bouchet : Merci beaucoup. Manuela Martelli : De rien. Odile Bouchet : Bonne continuation. Manuela Martelli : Merci à vous. Traduction réalisée par :
Pierre AUGEREAU
Emeline de BOISVILLIERS
Caroline SCOTT

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2008 : Entretien avec Manuela MARTELLI - Transcription
Odile Bouchet: Bueno, Manuela Martelli. Buenas tardes, tú eres actriz, chilena y bueno, tú estás en muchas cosas ahora, ¿no? Ya tuviste bastante éxito. Entonces, ¿cómo vives todo eso? ¿Toda esa vida? Manuela Martelli: La vivo, no sé, no me dejo… no me dejo… No escucho mucho en realidad esas cosas. Odile Bouchet: Sin embargo, estás en el medio. Manuela Martelli: Claro, pero... Oh, qué difícil responder esto. No sé, es muy amplia la pregunta. Odile Bouchet: Sí, pero bueno, los papeles tuyos han sido muy diferentes, ¿no? ¿Cómo...? No sé, yo no soy actriz. ¿Cómo pasas de un personaje a otro, así, o sea…? ¿Cuál es...? ¿Cómo sientes ese trabajo, no? Pasar desde, así, desde una niña que llega a la edad adulta por un camino bien difícil, a una bruja. Manuela Martelli: Sí. Yo creo que tiene que ver con... con jugar... con simplemente jugar... y también... con involucrarse en el proyecto en el que uno está haciendo... que tiene... yo... yo siempre trato de... involucrarme creativamente, no sólo... con el personaje sino que entender el proyecto en su totalidad como... como cuál es la búsqueda artística que hay allí o la búsqueda cinematográfica o como se le quiera llamar. Y en eso... y en ese entender... el proyecto en su totalidad, me es mucho más fácil entrar en un personaje particular. Odile Bouchet: ¿Tú trabajas en cine solamente o también en teatro, en televisión...? Manuela Martelli: Sí, he trabajado... en teatro trabajo, en televisión también. Trabajé el año pasado en una serie... una serie de... detectives. Odile Bouchet: ¿ En que tú eras detective? Manuela Martelli: No, yo era como una secretaria. Odile Bouchet: Y has... ¿Cómo llegaste a actuar? Manuela Martelli: Llegué de manera muy casual. Estaba en el colegio y... y un amigo de mi hermana me…me contó que estaban haciendo un casting para una película... y me dijo... “¿por qué…?” me dijo "mira, están buscando a una niña parecida a ti, como de tu edad. ¿Por qué no vas, no?” Yo, en realidad, no... no lo estaba buscando, era... me interesaba mucho el cine, tenía muchas ganas de meterme en ese ambiente y conocerlo y ¡fui! Y quedé. Siempre me había gustado actuar, de chica siempre... siempre actuaba. Así, siempre como una cosa bien natural en mí. Nunca lo pensé demasiado. Y así se fue dando, y después de hacer B-Happy, me llamaron para hacer Machuca y así. Odile Bouchet: No, claro, porque son películas que han... han salido muy bien. Manuela Martelli: Sí. Odile Bouchet: Tienen buen éxito y son buenas. Manuela Martelli: Sí, sí. Odile Bouchet: Además, son buenos cineastas también. Manuela Martelli: Claro, no... o sea. Odile Bouchet: En tu país, es de los mejorcitos. Manuela Martelli: Sí. Sí, sí. No, fue, fue… Trabajar con Gonzalo fue... una suerte. Porque Gonzalo... yo creo que es de los cineastas más prolíficos que hay en Chile... y es una persona que se maneja bastante... a nivel también internacional. Conoce... Viajamos harto con la película. Odile Bouchet: Sí. Ya viniste acá. Ya te conocíamos acá. ¿Cuánto hace...tres años, cuatro años? Manuela Martelli: Sí, cuatro. Odile Bouchet: Cuatro años. Ya habías venido, me acuerdo. Y Machuca también ha funcionado muy bien. Manuela Martelli: Machuca también. Odile Bouchet: Y el personaje de Machuca para una persona de tu generación, ¿qué... qué representa? Manuela Martelli: Yo creo que pasó algo muy interesante en Machuca que fue una... remirada... a... a todo el fenómeno Allende, UP, dictadura en Chile. Pero, lo que generó, a mi parecer, fue un diálogo entre la generación que había vivido en esa época... y la generación que había sólo escuchado hablar de esa época. Y en ese sentido, a mí me pasa que claro que, para mí, fue interesante hacer un personaje, vivir... como... bien raro porque es como vivir una época, ¿no? Tener la posibilidad de vivir una época que... de la que nunca… de la que siempre yo había escuchado hablar. Y ahora, era un poco como estar ahí porque... porque además, fue... fue muy bonito porque eran... fue una película que requería escenas de masa o escenas de... no sé de… de muchos extras. Y... y lo que pasa cuando uno hace esas escenas es que parece que la cosa como que... fuera real, fuera como... Odile Bouchet: Es que además dentro de los extras, había gente que sí lo ha vivido. Manuela Martelli: Claro. Odile Bouchet: Que lo hace más fuerte, ¿no? Manuela Martelli: Sí, sí. Odile Bouchet: Claro y bueno, el ser el vector de esa... de esa memoria... ¿no? Ha de ser algo importante para ti. Manuela Martelli: Sí. Muy, muy, muy bonito. Sí, yo creo que tiene mucho que ver con eso, lo que dices tú, el tema de la memoria. Recuperar un... recuperar la historia ¿no? No porque... porque pasa un poco que en Chile hay como... siento yo, hay mucho olvido de la historia. Y... y esta película fue eso... fue como... hacer memoria. Odile Bouchet: Obligar a la memoria un poco, ¿no? Manuela Martelli: Sí. Odile Bouchet: Porque, bueno, digamos que a nivel político, pasa lo contrario efectivamente. Manuela Martelli: Claro. Odile Bouchet: Bueno, esa película salió al mismo tiempo que salieron las cosas con Pinochet, o sea el final de la vida de Pinochet, que murió sin ir a juicio, ¿no? Manuela Martelli: Sí. Odile Bouchet: Y en Chile, ¿hubo reacción en torno a eso o sea relacionándolos, la película con el momento histórico del final de Pinochet?... Manuela Martelli: De Pinochet. No sé sí hay una relación tan directa... Sí, creo que hay una... o sea una conciencia mucho mayor respecto al personaje Pinochet y... y que también yo creo que o sea... a mí me pasó que el... el... al ver Machuca, al ver la reacción a nivel de país con la película sentí que era una reacción mucho más... adulta... como a nivel de país, como madura, ¿no?, de poder generar discusión sin... sin, o sea, de manera interesante, diálogo, ¿no? No sólo discusión sino diálogo. Y… y lo que pasó con Pinochet era... o sea era que no cabía duda que era... que era simplemente una vergüenza lo que estaba pasando. Odile Bouchet: Era un gran criminal, realmente. Y tú, después, incurriste en comedias y cosas así, y cosas más livianas. Y ahora, ¿tus proyectos? Manuela Martelli: Ahora... trabajé hace poco en... justo terminé hace como un mes atrás... el rodaje de una película que se llama Navidad, que es de un director joven que se llama Sebastián Lelio. Es ésta su segunda película, la primera película se llama La sagrada familia que no sé si no estuvo acá, creo que sí. Odile Bouchet: Claro. Sí, sí. La seleccionamos en Cine en Construcción Manuela Martelli: Sí. Ah. Claro. Y es que... es una película super interesante además hecha como... de manera muy experimental y ésta también pero... con ciertos cambios esa película... fue una película que se filmó en tres días. Esta película se filmó durante un mes pero siempre... sobre la base de la improvisación. Lo que fue bastante difícil porque... te requería estar muy atento, ser parte... ser parte creativa, ser casi una especie como de guionista al instante, una cosa... difícil. Odile Bouchet: Nueva, nueva para ti. Manuela Martelli: Sí. Muy... nueva y muy difícil. Creo que fue de las cosas más difíciles que me ha tocado hacer. Yo creo que para todo o sea no... no sólo para nosotros como actores sino que para todos fue una puesta en crisis. Pero, yo creo que... que también eso... si bien es más… en su momento, es más angustiante tal vez, no es tan placentero... el aprendizaje... Odile Bouchet: Es enorme... Manuela Martelli: Enorme. Sí. Odile Bouchet: ¿Y al futuro? ¿No sabes? Manuela Martelli: Al futuro, no. No sé, por ahora estoy estudiando y estoy... haciendo un intercambio con la universidad en Roma para terminar allá la universidad que a todo esto, con todo el trabajo ha sido bien lento estudiar y... Odile Bouchet: ¿Qué estudias? Manuela Martelli: Teatro. Odile Bouchet: Teatro. Manuela Martelli: Sí. Y me dan ganas de estudiar... seguir estudiando o sea siempre trabajar y estudiar. Me interesa seguir... aprendiendo. Odile Bouchet: Eso está bien. Manuela Martelli: Sí. Odile Bouchet: Bueno, muchas gracias. Manuela Martelli: Ya. Odile Bouchet: Que te vaya muy bien. Manuela Martelli: Gracias a ustedes. Transcription réalisée par : Pierre AUGEREAU
Emeline de BOISVILLIERS
Caroline SCOTT

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