route

Invitation aux voyages

Le déplacement sur de longues distances est consubstantiel à l'homo sapiens, puisque ce dernier va progressivement coloniser l'ensemble du globe terrestre, le plus souvent motivé par des raisons pratiques (famille et vie sociale, commerce, exploration, guerres...). Le voyage est une thématique richement traitée sur Canal-U. Découvrez dans ce dossier de multiples destinations qui vous invitent au voyage, sous toutes ses formes.
Dossier

Etymologie et définition

Etymologie :

De l’ancien français, lui-même du latin viaticum (« argent pour les voyages »), de viaticus (« relatif au voyage ») de via (« voie »).

Définition :

Action de se déplacer par un chemin plus ou moins long pour se rendre d’une ville dans une autre, d’un pays dans un autre, d’un lieu dans un autre.

Le second voyage de l'Homme

Les découvertes des premières traces de l'homme en Amérique et plus particulièrement dans le Yukon. Homo Sapiens Sapiens subit une diversification adaptative en fonction des différences géographiques et climatiques des milieux qu'ils colonisent. Dans la phase récente, - 50 000 à - 20 000 années, l'humanité achève son expansion dans le monde entier: Australie, Amérique, Iles du Pacifique, régions arctiques.

Variétés du déplacement

Notre monde est un monde où les déplacements à grande échelle tiennent une place essentielle - un monde mobile et fluide, pour ne pas dire liquide. Ce n'est pas complètement inédit dans l'histoire humaine quand on pense aux exodes ou colonisations qui scandent l'histoire mais l'ampleur du phénomène et sa banalité rendent la situation effectivement nouvelle. Ces déplacements ont deux aspects majeurs : le déplacement des choses et des idées, dont il a été relativement peu parlé mais qui est au coeur de la globalisation, le déplacement des personnes.

Nicolas Bouvier, une invitation au voyage

Nicolas Bouvier (1929-1998) est un voyageur, aventurier et photographe suisse, auteur de nombreux ouvrages dont L'Usage du monde (1963)

boussole
Gallion
bagages
selfie
tourisme

Le voyage, un pré-texte. Écrire et photographier les métamorphoses du monde

Le photographe Laurent Villeret et l’écrivain-voyageur Julien Blanc-Gras s'attacheront à nous faire partager leur tropisme pour le voyage.

Pour l'un comme pour l'autre, voyager rime avec découvrir de nouvelles manières de regarder l’homme habiter le monde. Les travaux de ces deux artistes s’articulent autour de leurs nombreux périples. Bien que  distinctes, ces deux approches mettent chacune en lumière des regards singuliers sur le monde et ses changements, et sur les hommes qui les vivent.

Tourisme et mobilité : héritages, évolutions, innovations, tendances

Au regard de son ampleur contemporaine et de son développement permanent, le tourisme pose cette question fondamentale : pourquoi voyage-t-on ? Car la mobilité d'agrément a ceci de spécifique qu'elle oppose à la clarté des causes des voyages nécessaires, l'opacité d'un désir : que reste-t-il du voyage quand aucune raison vitale ne l'impose !

Aussi l'essor de la pratique touristique, bien qu'elle soit héritière et captatrice de modèles, ne peut se réduire à la diffusion d'un usage humaniste ou hédoniste de la mobilité initialement élitiste. A travers ses flux et ses destinations, sa diversification et ses inventions, ses formes et ses préférences, se devine l'attitude changeante d'un société dans sa relation au monde, à l'autre et à elle-même.

Critique du voyage. L’exemple de Flaubert en Orient

Flaubert a longtemps rêvé d’Orient, comme toute la génération romantique qui l’a précédé de peu, et dont il n’aura cessé de se distancier dans son œuvre littéraire. Pour des raisons différentes, Flaubert refuse d’écrire un récit de voyages de son séjour en Orient. Mais sa correspondance privée, non publiée du vivant de l’auteur, permet d’ébaucher son expérience viatique. Dans cette intervention sont examinées, à partir de ce corpus, autant les aventures d’un voyageur que la posture réflexive d’un épistolier en voyage.

L’Invitation au Voyage

Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
– Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857)

lac

Voyages aériens utopiques : sur les ailes du désir

Le voyage aérien donne-t-il des ailes aux utopistes pour décrire leurs mondes imaginaires ? Autrement dit, brise-t-il le carcan des systèmes mis en place ordinairement par les utopistes ? Car l’utopie est à la fois un monde quelque peu délirant par son invention si l’on se réfère à la société contemporaine de son auteur, mais aussi un univers autarcique décrit de façon rationnelle pour critiquer cette société contemporaine, tout en échappant à la censure qui ne manquerait pas de s’exercer si ces mêmes idées revêtaient la forme de traités philosophiques. Car si le système utopique est construit, il déconstruit la société réelle en la contestant de manière le plus souvent libertine.

Pour aller plus loin... beaucoup plus loin

La Nubie des voyageurs au XIXe siècle
Cours/Séminaire
00:44:34

La Nubie des voyageurs au XIXe siècle

Moussa
Sarga

Depuis 1998, le Centre de Recherche sur la Littérature des Voyages (CRLV) publie sur son site web (www.crlv.org ) les séminaires annuels qu’il organise en Sorbonne. Á ce jour (2005), huit séminaires