Conférence
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Langue :
Français
Crédits
Karen Akoka (Intervention), Alexis Nouss (Intervention)
Conditions d'utilisation
©FMSH-2016
DOI : 10.60527/qjg5-9s94
Citer cette ressource :
Karen Akoka, Alexis Nouss. FMSH. (2016, 14 novembre). C’est quoi, un réfugié ?. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qjg5-9s94. (Consultée le 24 mai 2024)

C’est quoi, un réfugié ?

Réalisation : 14 novembre 2016 - Mise en ligne : 5 décembre 2016
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Descriptif

« Si elle se noie, c’est une réfugiée. Si elle flotte, c’est une migrante économique. »

Conférence de Karen Akoka, sociologue et maîtresse de conférence en science politique à l’Université Paris-Ouest Nanterre et chercheuse à l’Institut des Sciences Sociales du Politique (ISP), dans le cadre de la Chaire « Exil et migrations » dirigée par Alexis Nuselovici (Nouss).

« Le terme parapluie “migrant” ne suffit désormais plus pour décrire l’horreur qui se déroule en mer Méditerranée » déclarait Al Jezzirah, dans le courant du mois d’aout 2015. En annonçant qu’il n’utiliserait désormais plus que le mot « réfugié » dans le contexte méditerranéen, le média qatari a rappelé l’importance de la lutte sémantique, mais aussi la légitimité du réfugié par rapport au migrant.

L’asile et la figure du réfugié sont en effet généralement associés à l’idée d’un impératif moral, humanitaire ou juridique, apolitique dont il s’agirait de préserver la neutralité, par opposition à la figure du migrant et à l’immigration dont la subordination au politique apparaît plus légitime.

Mais revenant sur les différentes définitions du réfugié qui se sont succédées dans le temps et dans l’espace et plus encore sur les différentes applications de la définition contemporaine du réfugié donnée par la Convention de Genève, on s’aperçoit pourtant à quel point il ne peut être question de neutralité politique. La mise en perspective historique permet ainsi de montrer combien sont discutables les oppositions contemporaines entre d’un côté le réfugié pour qui les causes de l’exil seraient politiques mais a qui le statut serait accordé indépendamment de toutes considérations de cet ordre; et de l’autre le migrant pour qui les raisons du départ seraient économiques et l’accès au séjour subordonné à des considérations politiques.

Intervention

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