Conférence
Chapitres
Notice
Lieu de réalisation
Maison Suger
Langue :
Français
Crédits
Maurice Aymard (Intervention), Olivier Orain (Intervention), Ioana Popa (Intervention)
Détenteur des droits
©FMSH2023
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
Maurice Aymard, Olivier Orain, Ioana Popa. FMSH. (2023, 1 février). Qu'est ce qu'une maison des sciences de l'homme ? 14h-16h30 , in Journée d'étude - Qu'est ce qu'une maison des sciences de l'homme ? - MAISON SUGER. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/144885. (Consultée le 11 juin 2024)

Qu'est ce qu'une maison des sciences de l'homme ? 14h-16h30

Réalisation : 1 février 2023 - Mise en ligne : 21 juillet 2023
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Descriptif

Deuxième partie de la journée d'étude sur "Qu'est-ce qu'une maison des sciences de l'homme ?", organisée à la Maison Suger le 1er février 2023.

 

Cette deuxième partie comprend :

14h-16h30
Présidence : Maurice Aymard (EHESS, CRH)

« La valse des étiquettes : quelques réflexions sur les manières de grouper et de différencier les "sciences humaines" et les "sciences sociales" dans la France des années 1944-1970 »
Olivier Orain (CNRS, Géographie-Cités, EHGO)

La Maison des sciences de l’homme et la Fondation du même nom ont vu le jour en 1963 à l’issue de nombreuses tractations dont l’histoire est relativement connue depuis les travaux de Brigitte Mazon (1988), Giuliana Gemelli (1995) et Ludovic Tournès (2011). Pourtant, peu d’enquêtes se sont spécifiquement penchées sur les différentes étiquettes (hyperonymiques) qui ont été alors promues, défendues, contestées, etc., et plus largement sur la question des catégorisations qui avaient alors cours. Pourtant, le choix final de « sciences de l’homme » n’était sans doute pas le plus évident, eu égard aux acteurs concernés et aux choix des institutions alors chargées de penser/classer cet ensemble de disciplines et de savoirs. Le propos de cette communication est justement de revenir sur l’ensemble des choix faits dans les politiques scientifiques françaises de l’après-guerre et des débats qui les ont précédés, accompagnés ou suivis. Les années 1944-45 ouvrent justement une période où l’État adopte, pour une vingtaine d’années, le label « sciences humaines » comme cadre global de sa politique de développement et de soutien parcimonieux à ce domaine du savoir, moment d’homogénéisation provisoire lié à un « modernisme » relatif et à une volonté —sans doute — d’œcuménisme (Reubi, 2020). Pour autant, cette politique se fit en dialogue avec des interlocuteurs qui avaient d’autres cadrages : pour les Fondations américaines, les « sciences sociales » étaient bien plus significatives, tandis que certains acteurs français pouvaient parier sur la promesse qu’elles incarnaient, rêve américain ou héritage des années d’entre-deux-guerres. On s’interrogera aussi chemin faisant sur le sens et sur la vocation des hyperonymes, mais aussi et surtout sur leur fluctuation dans le temps et selon les groupes et individus.

 

« Des projets enchevêtrés ? Les prémices de la MSH et les études sur les "aires culturelles" »
Ioana Popa (CNRS, Institut des Sciences sociales du politique, UMR 7220)

Cette communication entend interroger l’association et les chevauchements partiels – qui ont pu être présentés comme allant de soi – entre deux projets scientifiques et institutionnels : la MSH et les études sur les aires dites « culturelles », telles qu’elles sont institutionnalisées à travers notamment la Division des Aires culturelles de la 6e Section de l’EPHE. L’amorce de ces projets est en effet quasi-simultanée (même si les temporalités de leur mise en œuvre proprement dite sont distinctes). Ils sont par ailleurs portés par des acteurs individuels identiques ou proches, adossés à des dynamiques institutionnelles et à des visées scientifiques qui se veulent convergentes, enfin, ils sont soutenus financièrement par des fondations philanthropiques américaines. Il s’agira cependant d’aller au-delà de ces affinités, en interrogeant aussi les voies distinctes empruntées par ces projets, a fortiori compte tenu de leurs redéfinitions successives et de la configuration plus large d’acteurs impliqués. Certains de ces derniers œuvrent en effet aussi sur le terrain des « aires culturelles », des études sur des espaces étrangers et/ou des relations internationales, à l’instar de l’IEP-la FNSP (et en particulier, du CERI) et des Langues O. La communication interrogera donc à la fois le contenu d’une « symbiose » et les contours d’un espace différencié de producteurs de savoirs sur les aires dites « culturelles », qui sont par ailleurs impliqués dans l’amorce de la MSH.

 

Plus d'informations sur le site de la FMSH en cliquant ici.

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