Conférence
Notice
Lieu de réalisation
MRSH-Caen
Crédits
Devaux Sophie (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
Devaux Sophie. La forge numérique. (2023, 14 novembre). Conquête spatiale et arts visuels : faire corps à corps avec le réel grâce au récit spéculatif , in L’espace : nouvelle frontière ? Nouvel Horizon. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/148216. (Consultée le 4 juin 2024)

Conquête spatiale et arts visuels : faire corps à corps avec le réel grâce au récit spéculatif

Réalisation : 14 novembre 2023 - Mise en ligne : 22 novembre 2023
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Descriptif

Résumé de la communicationL’espace, elle l’avait rêvé, elle l’a cherché, elle ne l’a pas trouvé. De musées en planétarium désuet, nostalgiques d’une époque révolue de la « conquête », Sophie Devaux a saisi par l‘objectif les vestiges d’une aventure spatiale liée à la Guerre Froide comme un champ de ruines. Mais nous sommes désormais dans le New Space, celui de la rentabilité et de l’exploitation capitaliste des ressources spatiales, Elon Musk en tête. Nous sommes au temps de l’espace désenchanté et d’une nouvelle forme de colonialisme qui prolonge celui que nous avons installé sur Terre. Mais où est le cosmos qui a nourri nos rêves d’enfants ? Pour y répondre, Sophie Devaux s’est tournée vers la fiction, vers la métaphysique, celle du cinéaste russe Andrei Tarkosvski et son inclassable Solaris (1972). La planète de Solaris interagit, communique avec les humains, comme la Gaïa de Lovelock exhumée par Bruno Latour. En cherchant le cosmos, nous retrouvons la nature, la nature en crise de l’écologie, mais aussi la nature humaine, notre nature. Aussi Sophie Devaux a-t-elle retournée son télescope vers l’infiniment petit, elle l’a transformé en microscope, les deux dimensions se répondant continuellement, de l’origine de la matière à l’immensité de l’univers, pour en faire un court-métrage d’examen. Le génial physicien Richard Feynman n’avait-il pas eu la même intuition lorsque, lors d’une conférence de décembre 1959 devenue célèbre, il avait annoncé : il y a plein de place en bas !  C’est-à-dire dans l’infiniment petit, à l’échelle nanométrique. De quelle universalité, s’interroge l’artiste, est faite notre science prétendument universelle ? Partant à la rencontre, dans ses lectures, des indiens Achuar étudiés par Philippe Descola, c’est finalement la capacité d’imaginer la nature, de lu donner une ontologie, de la molécule au cosmos tout entier, que sollicite Sophie Devaux. Comme les Dogon du Mali, nous serions sur la voie d’une nouvelle cosmogonie reliant en tout points les choses et les êtres qui nous entourent, ici et là-bas. De notre rapport au cosmos naitrait alors une conscience écologique en quelque sorte….

Biographie de l'auteureSophie Devaux, étudiante en 3e année de bachelor à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre à Bruxelles,

Intervention

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