Cours/Séminaire
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2018, 29 octobre). Les sociétés rurales traditionnelles face à l'hiver (XVIe-XVIIIe siècles). [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/117194. (Consultée le 13 juin 2024)

Les sociétés rurales traditionnelles face à l'hiver (XVIe-XVIIIe siècles)

Réalisation : 29 octobre 2018 - Mise en ligne : 22 juin 2022
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Cette communcation a été enregistrée lors de la première séance du séminaire du Pôle rural pour l'année 2018-2019.

Agrégé et docteur en histoire, Olivier Jandot enseigne l'histoire au lycée Gambetta d'Arras et à l'université d'Artois. Ses thème de recherche concernent l'histoire sociale et culturelle de l’hiver (vie matérielle, relation homme-climat) ; l'histoire du corps et des sensibilités (évolution des seuils de tolérance) ; l'histoire de l’innovation technique (instruments de chauffage). Son ouvrage « Les Délices du feu » a été publié en 2017 aux éditions Champ Vallon.

Résumé de la communication

« L’hiver existe-t-il encore pour un Européen, un Nord-Américain à leur aise ? » écrivait Lucien Febvre en 1938, voulant ainsi souligner que le rapport sensible aux saisons n’était à l’évidence pas le même à des époques où les conditions matérielles de l’existence différaient profondément de celles qui sont aujourd’hui les nôtres. Jusqu’à une époque récente, l’hiver a représenté pour les sociétés rurales traditionnelles une redoutable épreuve. Les hivers rigoureux ont laissé de multiples traces dans les archives. Celles-ci témoignent à la fois de la rigueur du froid mais aussi de l’incapacité des sociétés anciennes à se protéger efficacement des assauts récurrents de l’hiver.

Médiocrité avérée des performances calorifiques de la cheminée, souci permanent d’économie du combustible, perméabilité de l’habitation aux infiltrations de l’air extérieur : la lutte contre le froid était un combat sans cesse renouvelé et quasiment toujours perdu d’avance. Elle nécessitait une inventivité permanente et conditionnait les modes de vie et les manières d’habiter. Cette accoutumance à l’inconfort et cette capacité à endurer avec résignation des températures dont l’évocation seule nous fait aujourd’hui frissonner pose aussi la question des seuils de tolérance et de leur évolution. »

Sur le même thème