Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Toulouse, Théâtre du Capitole
Langue :
Français
Crédits
Claire Sarazin (Réalisation), Université Toulouse - Jean Jaurès (Production), Le Vidéographe - Maison de l'image et du Numérique / UT2J (Publication), Michel Lehmann (Intervention)
Détenteur des droits
Droits réservés à l'Université Toulouse - Jean Jaurès et aux auteurs
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/zd2r-2p86
Citer cette ressource :
Michel Lehmann. UT2J. (2023, 3 octobre). Exotisme et bizarreries musicales (1860-1880) : Les Pêcheurs de perles, Aïda, Le roi de Lahore, sans oublier Carmen , in Les pêcheurs de perles de Bizet : l'exotisme entre depaysement et imaginaire. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/zd2r-2p86. (Consultée le 13 juin 2024)

Exotisme et bizarreries musicales (1860-1880) : Les Pêcheurs de perles, Aïda, Le roi de Lahore, sans oublier Carmen

Réalisation : 3 octobre 2023 - Mise en ligne : 25 janvier 2024
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Descriptif

Selon une vision commune de l’histoire de l’opéra, celui-ci aurait connu l’âge d’or de sa veine exotique dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le tri arbitraire de la postérité aurait ainsi établi une liste très évocatrice : aux côtés des Pêcheurs de perles, on compte Samson et Dalila, Thaïs, Hérodiade et en élargissant le spectre, Aïda, Madame Butterfly et le jardin de style arabe de Parsifal. Cette brève énumération rend à peine compte de l’ampleur du catalogue d’œuvres lyriques empreintes d’exotisme, d’autant que l’opéra exploitait depuis longtemps le cadre des contrées lointaines : on se rappellera Les Indes galantes de Rameau ou L’enlèvement au Sérail de Mozart.

L’opéra romantique, soucieux d’embrasser toutes les tendances du moment, a souvent mêlé le voyage dans le temps historique au dépaysement géographique, chacun renforçant la force d’enchantement de l’autre sur le public.
À partir des années 1850, dans la mouvance des fresques historiques, le souci de la reconstitution d’autres mondes se renforce. Sans prétendre à viser l’authenticité, la représentation d’un pays lointain sur scène demeure encore une opération de construction d’un imaginaire.

À une époque où la photographie quitte à peine son berceau, l’opéra ne peut prétendre être un reportage. Bizet n’a pas jugé utile de visiter l’île de Ceylan ou de se rendre en Espagne. Ceux qui avaient fait le déplacement avaient suffisamment rapporté de mémoires et de croquis pour consolider le voyage des sédentaires. La curiosité des artistes et du public pouvait être satisfaite sans forcément entraîner le spectacle sur le terrain de l’ethnologie.
Il restait un moment de rêverie, de dépaysement et de voyage, cultivant l’expérience du déplacement imaginé et de l’exploration fantasmée, en s’abandonnant aux mystères de l’inconnu. Pourtant, à l’heure où l’on goûtait agréablement à la fantaisie exotique, le monde colonial se bâtissait.

Réunis par l’Institut IRPALL et l’Opéra national du Capitole de Toulouse, des spécialistes en arts, lettres, histoire des sociétés et des cultures proposent d’éclairer le cas de l’exotisme romantique français en croisant les perspectives esthétique, poétique, politique, entre fantaisie et réalité.

Intervention

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