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Langue :
Français
Crédits
Mission 2000 en France (Réalisation), Mission 2000 en France (Production), François Jullien (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/q9qa-t013
Citer cette ressource :
François Jullien. UTLS. (2000, 29 décembre). Sagesse ou philosophie , in Les arts et les cultures. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/q9qa-t013. (Consultée le 18 juin 2024)

Sagesse ou philosophie

Réalisation : 29 décembre 2000 - Mise en ligne : 23 janvier 2018
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Descriptif

Selon leur notion initiale, la sagesse demeurerait l'idéal - elle est pour les dieux, reconnaît ostensiblement Platon -, tandis que nous autres hommes ne pouvons qu'y aspirer, ne pouvons que l' " aimer ", aussi serons ­ nous " philo­sophes ". Mais on sait aussi que la philosophie naissante a relégué, et déjà chez Platon, la sagesse dans l'inconsistance de tout ce qui n'est pas un savoir démontré (ou révélé) ; et ce dédain est allé croissant avec le développement de la philosophie. Car la philosophie grandit, elle peut se targuer d'avoir une histoire, et l'autre non.

En conséquence, la sagesse s'est vu traiter à l'envers, non plus en sur­ mais en sous­philosophie : elle serait une pensée qui n'oserait pas se risquer (pour atteindre l'absolu, la vérité), ou plutôt qui aurait renoncé - pensée molle, sans arête, émoussée, tempérée. Pensée plate, pour tout dire, et purement résiduelle (le lieu commun), stagnant si loin de l'essor fascinant des idées. En passant par la pensée chinoise, mais aussi par Montaigne, notre propos sera de tenter de redonner consistance à la notion de sagesse -, en revenant à l'infra­philosophique à partir duquel a prospéré la philosophie, et sans verser dans ce sous­ de ce qui n'en serait qu'un sous­produit.

Intervention

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