Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/mrf0-nm72
Citer cette ressource :
Pour un partage des savoirs. (2015, 17 décembre). Forum Nîmois - Charles GIDE - BENCHAÂBANE - 17 décembre 2015. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/mrf0-nm72. (Consultée le 1 novembre 2024)

Forum Nîmois - Charles GIDE - BENCHAÂBANE - 17 décembre 2015

Réalisation : 17 décembre 2015 - Mise en ligne : 19 décembre 2015
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Descriptif

L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit, le 17 décembre 2015, à la maison du protestantisme à Nîmes AbderrazakBenchaâbane.

Quelle joie de vous accueillir ce soir à Nîmes AbderrazakBenchaâbane, vous enfant de Marrakech, ville que connaissent et aiment un grandnombre d’entre nous dont vous nous apportez, si j’ose dire la nature et lesparfums

Vous y êtes né, en effet, en 1959, y avez poursuivi desétudes secondaires, continuées à l’Université de Rabat-Casablanca en biologie,d’où vous avez migré vers la botanique. Ces études furent couronnées en 1986par un Doctorat de Troisième cycle en Ecologie végétale, sous la direction duProfesseur Jean Jacques Corre de l’Institut botanique de Montpellier.

De là, ensuite, vous vous êtes orienté vers une variante del’anthropologie, l’ethno-botanique, qui vise la relation entre les plantes etles hommes, et avez soutenu une thèse d’Etat en 1995 sous la direction du professeurAbdelmalek de l’Institut Nationale des Eaux et Forêts à Salé. Vous êtesaujourd’hui professeur d’écologie à l’Université Cadi Ayad de Marrakech.

C’est au titre de botaniste qu’Yves Saint Laurent vous ademandé, en 1998 , de restaurer ses fameux Jardins Majorelle dans l’espritdu peintre français Jacques Majaurelle (1886-1962) qui avait mis 43 ans, àpartir de 1919, à créer ce lieu enchanteur, racheté ensuite par la FondationPierre Bergé-Yves Saint laurent. Dans une séquence tout à fait logique, YvesSaint Laurent, qui diffusait déjà des parfums à sa marque, comme nombre degrands couturiers, vous a demandé de créer un parfum « JardinMajorelle », ce qui vous a conquis, et conduit ensuite à devenir un« parfumeur » au sens noble, un botaniste qui est aussi un« nez ». Vous vous inspirez, pour créer vos parfums, des préparationstraditionnelles et des huiles végétales marocaines.

Mais votre avez aussi poursuivi votre activité de botaniquepure, en créant, dans votre domaine à Marrakech, une ancienne ferme colonialeque vous avez baptisée Musée de la Palmeraie, avec d’un côté un splendideensemble de cactus, jouxtant un magnifique jardin, et de l’autre, passant de l’esthétiquenaturelle à l’esthétique picturale, un très beau musée d’art contemporain.

Nous nous réjouissons de vous écouter ce soir nous parler, àvotre gré, de cet additif olfactif, utilisé depuis l’Egypte ancienne, d’abord pourhonorer les feux offerts aux dieux d’où l’étymologie per fumare, parfum puispour rendre les femmes encore plus attractives, Cléopâtre, dit-on en étant lapremière grande utilisatrice. Les noblesses des Cours renaissantes après lafermeture médiévale des routes d’Orient, d’où arrivaient les principales plantes,arômes, et fragrances, furent ensuite des utilisatrices de plus en plusintenses de parfums pour masquer les effluves corporelles, ce qui explique, dit-onqu’à l’époque, la mode était aux parfums les plus capiteux comme l’ambre, lemusc, le jasmin, les tubéreuses.

J’arrête évidemment là ce bref historique, étant bienincapable d’aller plus loin d’ailleurs, pour vous céder la parole. Je voudraisjuste ajouter que je puis témoigner de votre effort assez exceptionnel derecherche en parfumerie. En 2015, vous avez fait un voyage spécial à Cuba poury mettre au point de nouvelles fragrance, peut-être à base de café et de tabac.Quand je vous ai rencontré en juin, votre dernière invention était un parfumdénommé « Soir de Marrakech » qui embaume mon appartement. Enavez-vous un nouveau venu des Caraïbes. Nous vous écoutons, conquis d’avance. 

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