Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Université des Antilles
Langues :
Français, Anglais
Crédits
Frédéric Lefrançois (Intervention), Jaime Aragon Falomir (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
Frédéric Lefrançois, Jaime Aragon Falomir. AMC. (2020, 14 octobre). L'archive artistique pancaribéenne : au carrefour de l'ontique et de l'esthétique , in Colloques internationaux. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/135133. (Consultée le 2 juin 2024)

L'archive artistique pancaribéenne : au carrefour de l'ontique et de l'esthétique

Réalisation : 14 octobre 2020 - Mise en ligne : 27 novembre 2022
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Descriptif

« L’archive artistique pan-caribéenne : au carrefour de l’ontique et de l’esthétique »

Frédéric Lefrançois,

Université des Antilles/CRILLASH-CEREAP

 

Invoquer la question des traditions au sein de l’immense aire géoculturelle des Amériques nous place d’emblée à l’entrelacement de l’ontique et de l’esthétique, dans lequel se déploie toutes les strates mémorielles de l’art pan-caribéen. Dans sa fonction inclusive, cette archive recense et fédère toute la pluriversalité de l’expérience collective et individuelle de la Diaspora. Ce grand carrefour des peuples métis nés du heurt physique, psychique et ontique de la colonisation ont toujours cherché à sanctuariser, depuis l’époque du Popol Vuh, l’encodage oral, artistique et kinesthésique d’une grande civilisation. Toute cette science, survivant sous des modalités hybrides, de visibilité variable, est fondatrice de l’ethno-esthétique trans-caribéenne.

Les Amériques du Milieu en sont le légataire initial depuis l’essaimage des peuples premiers. Ceux-ci ont marqué leur passage à travers les paysages rupestres et picturaux, la créolisation des langues, la gestique et l’ontique qui soutiennent l’esthétique du quotidien : les danses afro-latines, grooves syncopaux, vibrations chromatiques et poétiques du lien constituent autant de signes palpables de la connexion qui règne depuis plus de dix millénaires dans cette région fractale du monde.

Si Wilson Harris et Edouard Glissant, visionnaires et architectes d’une créolité inclusive et transgénérationnelle ont posé les bases théoriques de cette esthétique, les artistes du Nouveau Monde, en relaient une expression éminemment concrète. Il s’agit là d’un héritage diasporique constitué au fil de quatre siècles par l’agrégation de multiples apports picturaux, sculpturaux, qui interroge foncièrement notre généalogie. Les nombreuses rémanences et correspondances esthétiques traversant le grand archipel du nord au sud, d’est en ouest, témoignent de la vivacité de cette archive qui, comme le rappellent Walter D. Mignolo, résonne toujours dans les pratiques contemporaines. Il convient aujourd’hui d’en saisir et formuler le principe et la portée.

Nous entendons, dans le cadre de cette communication, jeter les bases théoriques d’une profonde réflexion idoine, située à la croisée transhistorique de la pensée décoloniale et de l’hypermodernité transcaribéenne, en s’appuyant sur des paradigmes artistiques, philosophiques et littéraires sur l’intervalle du « quatrième siècle ».

Intervention

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