Documentaire
Notice
Lieu de réalisation
Pays ouldémé, Nord du Cameroun
Langue :
Français
Crédits
Véronique de Colombel (Intervention)
Détenteur des droits
CNRS - Langues et Civilisations à Tradition Orale (LACITO) | Véronique De Colombel
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
Véronique de Colombel. LACITO. (1977, 1 septembre). AFANECIYA - CYCLE AGRAIRE ET MUSICAL EN PAYS OULDÉMÉ | Fête du temps nouveau. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/115966. (Consultée le 2 juin 2024)

AFANECIYA - CYCLE AGRAIRE ET MUSICAL EN PAYS OULDÉMÉ | Fête du temps nouveau

Réalisation : 1 septembre 1977 - Mise en ligne : 25 avril 2022
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Descriptif

Tambours de la fête du temps nouveau, conclusion des mariages, offrandes de remerciement

Il existe deux tambours réservés à la fête du temps nouveau et à ses répétitions (Colombel 1990:188-189 &199). Gwàndàrə̀yà, taillé dans le bois en forme de tonneau à paroi droite ou dans une calebasse à paroi incurvée, possède une double membrane en peau bien rasée. Il est tenu en bandoulière sur le ventre par les hommes et joué avec une baguette de percussion ou avec la main, en groupe de trois de tailles différentes. Déwə́dèwə̀, également en bois a une forme de sablier et ne possède qu'une membrane sur la petite ouverture. Son jeu, également exercé en ensemble de trois, ajoute les nuances provenant d'une pression de lanières sous l'aisselle qui fait varier la tension de la peau.    Cette fête importante est préparée pendant plusieurs semaines, non seulement pour les réjouissances, mais aussi par des rituels et des sacrifices nombreux, auprès des rochers habités par l'âme des ancêtres, et par des réunions de la hiérarchie des ainés qui font autorité sur les villages. Le reste de la population s'organise en cortège de danse, par clan, pour aller danser de village en village, de maison en maison, pour renouer les alliances matrimoniales, pour surtout fêter les nouvelles femmes et ensuite encourager de futures fiançailles. Pendant dix jours et dix nuits de danse, chacun selon son âge y chante ses états d'âme, ses amours, les événements et les querelles des villages (cf. Scénario p. 40-45). Même les bébés seront initiés aux rythmes musicaux dans le dos d'un adulte. Les enfants, de fatigue, s'endorment sur place.    En famille, des offrandes de remerciement sont offertes à l'entité Māláfə̀tə̀ « parole d'en haut » (Verbe), qui représente les lois, le droit, la morale qui régissent les conduites humaines. Tchédeffa dit : « Voici mon offrande d'eau et de farine. Garde bien ma maison. Donne-moi les vraies richesses et non les mauvaises. Si tu me donne la nourriture sans les enfants, ce n'est rien. Donne-moi donc des descendants… Si quelqu'un nous voulait du mal, il faudrait que tu lui parles. Moi, je ne peux rien dire aux gens de la terre ».

Séquence extraite du film en super 8mm, coul., sonore, 1h 45mn, 1986, coproduction CNRS-Audiovisuel, Lacito et V. de Colombel, avec l'aide du service audiovisuel de l'unité propre de service "Appui à la Recherche et Diffusion des Savoirs"- UAR 2259)

Intervention

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