Vidéo pédagogique
Notice
Langue :
Français
Crédits
Université de Lille 1 (Production), Isabelle Duchatelle (Intervention)
Conditions d'utilisation
Licence Creative Commons , Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 France.
DOI : 10.60527/q9d3-a591
Citer cette ressource :
Isabelle Duchatelle. C2i. (2013, 25 novembre). Rester maître de sa sphère privée sur Internet (Module 7.1) , in MOOC Internet, les autres et moi. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/q9d3-a591. (Consultée le 3 juin 2024)

Rester maître de sa sphère privée sur Internet (Module 7.1)

Réalisation : 25 novembre 2013 - Mise en ligne : 1 septembre 2014
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Descriptif

MOOC "Internet, les autres et moi" : cours en ligne délivré du 27 janvier 2014 au 31 mars 2014 sur la plateforme FUN-MOOC.

Semaine 7 : Rester maître de sa sphère privée sur InternetCours 1 : Rester maître de sa sphère privée sur Internet

Intervention
Thème
Documentation

INTERNET LES AUTRES ET MOI
Rester maître de sa sphère privée

La question de la sphère privée se pose de façon très forte avec les usages actuels d’Internet.
Comment la définir ?
Nos proches, famille, amis, en font clairement partie. Passé ce tout premier cercle, arrivent les
connaissances, avec qui nous sommes en relation plus ou moins étroite. C’est sans doute la
nature des échanges qu’on a avec ces personnes qui nous fera les inclure ou non dans cette
sphère privée : s’agit-il de relations strictement professionnelles, ou plutôt personnelles ? Les
choses sont rarement aussi tranchées et il n”est pas toujours facile de tracer une frontière
bien nette pour délimiter notre sphère privée.
Avec les usages du web social, la frontière peut se brouiller encore un peu plus. On se
retrouve aisément en relation avec les amis de ses amis sur un réseau social. On peut aussi
entamer des échanges réguliers et fréquents avec des personnes dont on suit les publications
parce qu’on les trouve intéressantes : ces personnes deviennent familières, alors même qu’on
ne les a jamais rencontrées en dehors de ce contexte.
Dans les premiers modules de ce MOOC, nous avons vu que les outils d’aujourd’hui
permettent de devenir un acteur du web social et de développer sa présence sur le web tout en
maîtrisant son identité numérique. En effet, si on a clairement en tête la visibilité qu’on souhaite
accorder à une publication, on aura les moyens de traduire cela concrètement en réglant avec
soin les paramètres de confidentialité de ses réseaux sociaux par exemple, ou en créant des
comptes distincts pour séparer les activités privées des autres.
Alors pourquoi ce nouveau module ?
Il s’agit ici de focaliser sur la question des données personnelles, et sur les aspects légaux
et de bon usage qui y sont associés.
L’internaute moyen disposerait d'une quinzaine de comptes sur des services en ligne. Nul n’y
échappe aujourd’hui, et nous sommes conduits à renseigner chaque fois un formulaire
d’inscription contenant des informations personnelles. Outre ces éléments déclarés
explicitement, nous laissons des traces de façon plus ou moins consciente, qui relèvent des
données personnelles : la trace de nos achats, de nos navigations, de notre localisation lors de
l’envoi d’un courriel, des dates et heures auxquelles on a mis à jour un document, et bien
d’autres encore.
Par ailleurs, nous avons accès aux données personnelles des autres telles qu’elles
apparaissent dans leur profil ou dans leurs publications. Sous ce format numérique, il est si
facile de les rediffuser, volontairement ou accidentellement !
Enfin, nous pouvons même être nous-même un collecteur de données personnelles, par
exemple lorsqu’on propose un sondage auquel d’autres internautes répondent en étant plus ou
moins identifiables.
Dans ce module, l’objectif est d’être capable de qualifier le statut et la légalité de nos
actions en rapport avec les données personnelles, qu’il s’agisse des nôtres ou de celles des
autres.
Mais avant cela, on peut s’interroger : pourquoi un cadre légal pour la protection des données
personnelles ?
On voit actuellement que cette question suscite des débats particulièrement nourris dans la
société. Ces débats montrent d’abord des différences culturelles dans la façon de l’aborder ;
certaines cultures acceptent plus facilement des dispositifs qui sont perçus par d’autres comme
de véritables intrusions dans la vie privée.
De façon plus prosaïque, on entend parfois cet argument : “Après tout si on n’a rien à se
reprocher, qu’est-ce que ça peut faire que ses données personnelles soient exploitées librement
?”. Il faut donc souligner qu’avec le numérique, les possibilités de croisement des données
permettent de rapprocher des faits concernant une personne qui donne un pouvoir certain à
celui qui détient ce panorama. Par exemple, s’il s’agit d’un acteur économique dont les intérêts
divergent de ceux du citoyen concerné, ce sont certains de ses droits fondamentaux qui peuvent
être remis en cause.
Dans ce contexte, il faut être capable de répondre aux questions suivantes.
1 - Comment circulent nos propres données personnelles sur le net ? En quoi sommesnous
un relai dans la diffusion de celles des autres ? Et quel est le cadre légal qui régit le traitement de
ces données personnelles sous leur forme numérique ? Quels sont nos droits et comment les
faire valoir ? Quelles sont nos obligations ?
En France, la loi Informatique et libertés définit ce que sont les données à caractère personnel,
et régit les droits et devoirs des citoyens en rapport avec ces données. La CNIL a pour mission
de soutenir le citoyen dans l’exercice de ses droits et dans la prise de conscience de ses
devoirs.
2 - Quelle est la nature des échanges qu’on mène : communication publique ou privée ? Et
quelles implications cela peut-il avoir ?
Ce sont des questions complexes, pour lesquelles il faut détenir quelques clés d’entrée en
connaissant les éléments de la loi qui aident à les cerner.
3 - Et enfin, de façon très concrète, quelles bonnes pratiques adopter pour rester maître de sa
sphère privée, et respecter celle des autres ?
Avant de poursuivre avec ce programme, nous proposons de faire le point sur la nature des
traces qu’on laisse, plus ou moins consciemment, avec nos usages du numérique. En effet,
nous avons pu évoquer certains types de traces de façon éparse dans un module ou un autre,
et il est temps d’en acquérir une vision synthétique et complète, car ces traces sont la matière
première à partir de laquelle il est possible de reconstituer, par recoupements, de nombreux
aspects de notre vie privée. C’est l’objet de la deuxième vidéo de cette séquence introductive.

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