Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Brest
Langue :
Français
Crédits
Iván López Cabello (Organisation de l'évènement), Pierre Souchar (Réalisation)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/6qtm-6g73
Citer cette ressource :
UBO. (2019, 2 avril). Enseigner par temps de guerre et d'exil. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/6qtm-6g73. (Consultée le 2 juin 2024)

Enseigner par temps de guerre et d'exil

Réalisation : 2 avril 2019 - Mise en ligne : 5 juillet 2019
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Descriptif

Rose Duroux (U. Clermont Ferrand Auvergne, CELIS) : " Enseigner par temps de guerre et d’exil ".

Présentée par Marie Le Bihan (association MERE 29).

Les autorités françaises appliquent à l’exode républicain espagnol de janvier-février 1939 deux logiques : la concentration (les camps d’internement) et la dispersion. Sont distribués dans 77 départements quelque 220 000 femmes, enfants et hommes ayant dépassé « l’âge de porter les armes ». On compte 70 000 enfants ; ils ont moins de 15 ans car la scolarité est obligatoire « pour français et étrangers, jusqu’à 14 ans révolus ». L’enfant peut se trouver dans un centre d’hébergement collectif, dans une famille d’accueil, dans une colonie. Si le principe de la scolarisation est consensuel, en revanche les pratiques diffèrent selon la situation de l’enfant, selon les convictions des maires, des gestionnaires des refuges, du personnel enseignant ; et aussi selon le moment historique car il y a loin entre l’avant et l’après-déclaration de la Seconde Guerre mondiale : les « hébergés » des petits centres sont transférés dans de plus grands, Argelès y compris. Certains témoins, enfin, parlent de « système D ». Instruction il y a donc, malgré la précarité. En résumant beaucoup : les enfants reçoivent un enseignement à l’école primaire ou au centre lui-même avec des instituteurs détachés ; ces derniers peuvent être secondés, voire remplacés par des réfugiés du centre même (plus ou moins) agréés. Reste le cas très particulier de l’instruction dans les colonies d’enfants, aussi nous attarderons-nous sur l’une d’entre elles : « Le Château de Larade » à Toulouse. Partout se pose la question de la langue. On l’aura compris, un bilan quantitatif et qualitatif sur l’enseignement reçu par les « enfants en transit » s’avère très malaisé et ce d’autant plus que les autorités françaises œuvrent sans relâche pour le rapatriement ou la remigration des « femmes, enfants, vieillards ».

Rose Duroux. Professeur émérite de l’Université Clermont Auvergne, elle s’intéresse à l’exil et ses mémoires. Sur cette question, elle a publié dans la revue Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles : avec B. Sicot, Derniers échos de l’exil. Contes et récits hispano-mexicains (N° 4, 2012, bilingue) ; codirigé avec G. Dreyfus-Armand un numéro consacré à l’humanitarisme : Autour de la Maternité d’Elne. L’action humanitaire de la Guerre d’Espagne à nos jours (N° 7, 2015) ; postfacé le recueil (« seconde génération ») des Écritures de la révolution et de la guerre d’Espagne, coordonné par G. Dreyfus-Armand et O. Martinez-Maler (Nos 9-10, 2019). Dans le cadre du projet Anr multimédia www.enfance-violence-exil, elle a réalisé, avec C. Milkovitch-Rioux, le catalogue de l’exposition J’ai dessiné la guerre. Le regard de Françoise et Alfred Brauner (Unesco/Pubp 2011) et l’ouvrage Enfances en guerre. Témoignages d’enfants sur la guerre (Genève, Georg, 2013). Elle a coédité avec Stéphanie Urdician, Les Antigones contemporaines (de 1945 à nos jours) (Pubp 2010) et avec Célia Keren et Danielle Corrado le journal d’Aurélia Moyà-Freire, Ma vie en France (Pum, 2017). Côté traduction citons : Manuel Andújar, Saint-Cyprien, plage… camp de concentration [1942] (Pubp, 2003).

Télécharger le programme complet du colloque ici.

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