Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Maison des Sciences de l'Homme, Bordeaux
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/0c57-m396
Citer cette ressource :
Bordeaux Montaigne. (2024, 9 avril). Focalisations langagières et matérialisations plastiques dans Koulounisation de Salim Djaferi. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/0c57-m396. (Consultée le 2 août 2025)

Focalisations langagières et matérialisations plastiques dans Koulounisation de Salim Djaferi

Réalisation : 9 avril 2024 - Mise en ligne : 28 mai 2024
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Descriptif

Créé en 2021 à Bruxelles, et depuis en tournée dans plusieurs théâtres en Europe et au-delà, Koulounisation est le premier spectacle de Salim Djaferi. Assurant à la fois l’écriture, l’interprétation et la mise en scène, l’artiste y explore la question de la colonisation française en Algérie, dont sa famille est originaire, d’un point de vue d’ordre linguistique mêlant récits intimes et Histoire collective. À partir d’une question posée à sa tante – comment dit-on « colonisation » en arabe ? – Salim Djaferi retrace les relations franco-algériennes au prisme de l’histoire de ce mot, sa signification, son usage abîmé capable de dérouler des vécus, des mémoires, des « faits ». Et c’est à la manière d’une conférence remplie d’humour, presque un TEDx, que l’artiste, en s’attachant au matériau documentaire authentique issu d’une enquête personnelle, questionne le rapport à la vérité et la transmission de l’histoire à travers le langage, véhicule de focalisations différentes pour nommer la réalité de la colonisation. Par ailleurs, la recherche sur ces ramifications terminologiques et le recours au théâtre documentaire – que Salim Djaferi n’a de cesse d’explorer ayant déjà collaboré, entre autres, avec Adeline Rosenstein – se nourrissent d’une approche créative issue des arts plastiques pour proposer un véritable traitement esthétique de la question. Le déploiement sur le plateau d’une construction stratifiée de plaques de polystyrène, ou encore la suspension d’objets du quotidien à un fil, permettent de matérialiser, tel un décalque en relief, la mémoire trouée et de rendre compte de la part indicible des faits relatés. Ce dispositif scénique permet finalement la reconstruction d’une histoire subjective et l’assemblage progressif d’une exposition « décoloniale » que les spectateur·rices sont invité.es à visiter, sur le plateau, à l’issue de la représentation.