Conférence
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LID - Inégalités Environnementales

Réalisation : 15 mars 2024 - Mise en ligne : 16 juillet 2024
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Descriptif

Les groupes sociaux disposent d’un accès inégal aux aménités environnementales, et subissent l’exposition aux nuisances et aux risques environnementaux de façon très différenciée. Si les classes supérieures polluent davantage que les classes populaires, elles sont moins exposées aux nuisances environnementales. Quand les classes supérieures y sont exposées, elles disposent de moyens pour réduire leurs conséquences.

 

La première table ronde ouvre une discussion sur l'ampleur de ces inégalités dans les Hauts-de-France, une des régions françaises les plus touchées par les risques et les nuisances environnementales en raison de son histoire industrielle. Les intervenant·es évoquent les coûts inégalement répartis des réponses aux enjeux environnementaux, qui participent à la perpétuation des inégalités de classe, de génération ou territoriales. Les intervenant·es abordent également la question de l'accès inégal aux processus décisionnels. À partir des expériences d’associations et de collectifs, iels reviennent sur les difficultés à se faire entendre dans les instances de pouvoir, dans un contexte où s'identifier ou être catégorisé comme militant pour le climat est bien souvent source de disqualification. Dans le prolongement de ces discussions, un deuxième temps explore les différentes manières de promouvoir les pratiques de sobriété, au-delà de la stigmatisation de comportements individuels. Les intervenant·es examinent en particulier les injonctions contradictoires entre d'une part les incitations à la consommation et d'autre part celles en faveur du développement durable. La dernière session s’inscrit dans le contexte actuel de crise de l’aide alimentaire. L’accès aux denrées qui étaient traditionnellement redistribuées se réduit fortement, les structures d’aide sont contraintes d’acheter des produits pour les bénéficiaires, la viabilité du modèle paraît compromise. La table ronde engage une discussion collective sur ce que serait un nouveau modèle, plus orienté également vers la durabilité. Quelles sont les formes de solidarité possibles avec les producteurs ? Entre les mangeurs ? Quels dispositifs viables peut-on imaginer pour lutter contre la précarité alimentaire en proposant une alimentation de qualité, sur le plan environnemental comme nutritionnel ?

 

Ces sessions rassemblent des acteurs institutionnels et associatifs, des collectifs engagés dans la protection de l’environnement et des chercheurs et chercheuses, avant d’engager une discussion avec le public.