Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/cy6x-xx48
Citer cette ressource :
ClermontMsh. (2011, 29 mars). Consuls et agents de renseignements dans l'Empire ottoman : le cas d'Alep. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/cy6x-xx48. (Consultée le 21 mai 2024)

Consuls et agents de renseignements dans l'Empire ottoman : le cas d'Alep

Réalisation : 29 mars 2011 - Mise en ligne : 26 septembre 2018
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Descriptif

La conférence sur le site de corpus du CRLV.

En poste au Levant, les consuls sont amenés à écrire, non seulement des lettres à l’ambassadeur à Constantinople ou à leur ministre en France, mais aussi des journaux de négociation qui s’apparentent à de la littérature de voyage. S’ils ne sont pas destinés à la publication, il arrive néanmoins qu’ils servent à la rédaction de relations de voyage : à l’origine des Mémoires de Laurent d’Arvieux se trouvent ainsi les journaux qu’il a tenus lors de ses différentes missions. Les écrits des consuls ont pour objectif principal de donner une information abondante et détaillée sur le lieu où ils exercent leurs fonctions. Le mémoire ou la statistique constitue la forme privilégiée de ces écrits.

Outre les consuls, le gouvernement dispose d’un certain nombre d’agents pour récolter des renseignements : inspecteurs des Échelles, missionnaires capucins, espions qui se cachent sous le masque du scientifique ou de l’archéologue, et qui n’hésitent pas à se convertir à l’islam pour mieux infiltrer les tribus arabes susceptibles de secouer le joug ottoman.

Les informations contenues dans les récits de ces agents et dans ceux des voyageurs « classiques » se révèlent relativement proches, mais ces derniers n’en sont pas pour autant des espions méditant une prochaine conquête. Plutôt que d’être, selon la vision d’Edward Said, un instrument d’impérialisme, les récits de voyage reflètent plus ou moins consciemment les débats politiques sur l’Empire ottoman et forment le miroir des ambitions coloniales européennes.