Conférence
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Langue :
Français
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DOI : 10.60527/qpv4-fs08
Citer cette ressource :
ClermontMsh. (2012, 10 avril). L'Orient au prisme du répertoire lyrique et chorégraphique (1700-1760). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qpv4-fs08. (Consultée le 16 juin 2024)

L'Orient au prisme du répertoire lyrique et chorégraphique (1700-1760)

Réalisation : 10 avril 2012 - Mise en ligne : 26 septembre 2018
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Descriptif

La conférence sur le site de corpus du CRLV.

Dès son origine, l’Académie royale de Musique avait mis en scène des personnages orientaux. Mais ceux-ci connaissent une faveur croissante au XVIIIe siècle. À l’origine personnages fugitifs, apparaissant en général au cours de divertissements, à partir de L’Europe galante ils peuvent devenir de véritables actants. Après les Turcs et les Maures, et occasionnellement les Chinois, ce sont les Persans et les Égyptiens qui bénéficient d’une véritable mode.

Comment l’Orient est-il représenté sur la scène de l’Académie Royale de Musique ? À travers l’iconographie conservée, on peut constater que l’effet d’exotisme repose sur une fantaisie qui ne vise pas à l’exactitude ethnographique. Il semble en avoir été de même pour les chorégraphies, même si le répertoire oriental, comme l’ensemble du répertoire, a été le lieu d’expérimentation et de développement de la « danse en action ». En définitive, cette représentation fantasmée de l’orient renvoie surtout aux préoccupations l’occident : elle exprime la confiance dans la civilisation face à la barbarie et l’adhésion à un christianisme fortement teinté de déisme ; ces thèmes s’expriment à travers des œuvres dont la coloration maçonnique devient de plus en plus appuyée. L’Orient, à la fois distant et susceptible d’une lecture allégorique, devient ainsi pour le spectateur de l’Académie Royale de Musique une nouvelle antiquité.