Conférence
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Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/9yha-kf48
Citer cette ressource :
EcoInfo. (2019, 26 novembre). Pourquoi la sobriété est nécessaire, et les obstacles à sa mise en œuvre.. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/9yha-kf48. (Consultée le 26 avril 2025)

Pourquoi la sobriété est nécessaire, et les obstacles à sa mise en œuvre.

Réalisation : 26 novembre 2019 - Mise en ligne : 20 avril 2021
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Descriptif

La notion de sobriété renvoie à une distinction implicite entre désirs et besoins, la distinction entre les deux relevant de la notion de limite et de la recherche d’un « bonheur authentique ». Mais cette approche est ambiguë ou du moins incomplète : autant la question des besoins naturels (par exemple physiologiques) parait simple, autant celle des besoins artificiels (par exemples culturels) parait plus délicate. Sur quelle base en effet distinguer entre besoins légitimes et illégitimes ? Qui décide ? L’existence de limites environnementales semble fournir un élément d’appréciation, mais est-ce le seul ?

 

Par ailleurs, l’économie moderne joue sur la mécanique du désir pour créer sans cesse de nouveaux « besoins ». Ce mécanisme est entretenu via deux processus voisins, relevant d’une dynamique compétitive entre individus : la consommation ostentatoire et la consommation mimétique. D’autres dynamiques compétitives s’opposent à l’émergence d’une société sobre : les compétitions économiques entre grandes entreprises industrielles, bancaires et financières, et les compétitions géopolitiques entre Etats. Ces trois dynamiques compétitives ne sont par ailleurs pas indépendantes.

L’exposé développera brièvement ces différents points et cherchera à fournir des pistes de réflexion sur les obstacles et les leviers à l’émergence d’une société sobre.

Pierre-Yves Longaretti est astrophysicien théoricien au CNRS. Depuis le milieu des années 2000, il s’intéresse également aux problématiques sociétales et environnementales globales et locales. Dans cette perspective, il a co-fondé avec Emmanuel Prados l’équipe STEEP (Soutenabilité, Territoires, Environnement, Economie et Politiques locales) du centre INRIA de Grenoble. Son activité de recherche dans ces domaines porte plus précisément sur les risques d’effondrement globaux sur les impacts de l’activité humaine sur les écosystèmes et les services qu’ils apportent à la société.