Conférence
Notice
Lieu de réalisation
ENSA de Saint-Étienne
Langue :
Français
Crédits
ENSASE (Organisation de l'évènement), Christophe Gonnet (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/1t62-3g76
Citer cette ressource :
Christophe Gonnet. ENSASE. (2018, 6 mars). Créer « sur place » ou créer « à la place » (?) – être in situ. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/1t62-3g76. (Consultée le 9 octobre 2025)

Créer « sur place » ou créer « à la place » (?) – être in situ

Réalisation : 6 mars 2018 - Mise en ligne : 7 août 2025
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Descriptif

Nous habitons un monde fini, depuis toujours, mais depuis peu, nous le ressentons. Il a fallu des centaines de milliers d’années à l’humanité pour comprendre que le monde était sphérique, c’est à dire d’une surface quantifiable. Il y a 500 ans seulement que des hommes le vérifiaient physiquement.
Il y a guère plus de 50 ans que l’humanité prouvait la possibilité de s’arracher à l’attraction terrestre, mais c’est depuis quelques années seulement que s’impose l’urgence d’y rester attaché…

Pour tout créateur contemporain qui fait œuvre d’un lieu terrestre en plus des matières qu’il peut y associer, se pose la responsabilité de ce qu’il transforme, remplace ou dénature. Il est des gestes irrémédiables, d’autres profondément durables et certains inconséquents. Toute création est par essence contre Nature, mais il n’est pas de sens à la Nature sans création. Habiter un espace, s’y faire une place, ne consiste pas davantage à le devenir qu’à s’en extraire, parce que c’est là, notre condition d’être vivant, et la condition d’être pensant.

Peut-être faut-il envisager l’art comme une éther, « une substance subtile distincte de la matière et permettant de fournir ou transmettre des effets entre les corps »*, d’aucune réalité perceptible, d’aucune temporalité tangible, mais inextricable de notre confusion à tout ce qui est terre…?

Intervention
Thème