Les matières organiques du sol au cœur des objectifs de développement durable

La séquestration du carbone organique du sol fait l’objet d’une attention croissante dans l’agenda politique en raison de son rôle potentiel dans la réponse des sociétés au changement climatique. En effet, le carbone organique du sol peut être bénéfique pour la fourniture des services écosystémiques du sol et en particulier pour la production alimentaire dans un contexte de changement climatique. À l’échelle mondiale, les sols stockent d’importantes quantités de carbone et les sols riches en carbone organique sont en général plus fertiles et pourront être un atout considérable pour l’adaptation des systèmes agricoles aux évènements climatiques extrêmes. D’un autre côté, les pratiques agricoles mises en œuvre pour augmenter le carbone organique du sol peuvent entraîner des compromis en termes de besoins en nutriments et en eau et ils peuvent entrainer l’émissions de gaz à effet de serre. Dans cet exposé, je verrous biophysiques et socio-économiques de cette solution, ses bénéfices pour les ODD et ses compromis à prendre en compte. Je présenterai les avancées de l’initiative 4 pour 1000 pour implémenter la séquestration du carbone dans les sols à grande échelle. En particulier, je distinguerai le rôle des sols organiques et minéraux dans la contribution à la séquestration du carbone et présenterai des options de gestion durable pour augmenter leur teneur en matière organique.