Atelier
Notice
Lieu de réalisation
Université Côte d'Azur NICE
Langue :
Français
Détenteur des droits
GIS ÉTUDES AFRICAINES EN FRANCE - (CNRS-UAR 2999)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
GISEAF. (2024, 1 juillet). A8. Déviance et marginalité dans les phénomènes sorcellaires, pratiques religieuses et itinéraires thérapeutiques. Herméneutique du corps et des discours. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/158002. (Consultée le 26 avril 2025)

A8. Déviance et marginalité dans les phénomènes sorcellaires, pratiques religieuses et itinéraires thérapeutiques. Herméneutique du corps et des discours

Réalisation : 1 juillet 2024 - Mise en ligne : 21 novembre 2024
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Descriptif

En les abordant par le prisme des pratiques et représentations religieuses et spirituelles, nous proposerons dans cet atelier une réflexion collective sur des phénomènes socioculturels qui inscrivent différents acteurs dans des processus de marginalisation du fait d’être étiquetés déviants ou les amenant à l’être, dans différents contextes socioculturels africains. Si Coline Desq, sur un terrain villageois èvhe du sud-Togo, proposera l’analyse d’un paradoxe bien connu : les contre-sorciers les plus puissants sont aussi ceux que l’on soupçonne le plus de verser dans des pratiques sorcellaires, au moment où l’on parle de
sorcellerie en acte, Marie Daugey nous emmènera au nord de la même Nation, eu pays kabye, pour nous montrer de quelle manière les imputations et les accusations se réalisent dans le cadre d’une enquête spirituelle (rite divinatoire) lorsque le phénomène sorcellaire s’inscrit déjà dans une temporalité passée, au moment des funérailles des victimes potentielles dont les morts sont jugées suspectes (parce que brutales, inattendues ou prématurées).
Sur la même lignée mais dans un autre contexte, le Gabon, Arielle Ekang Mve et Christian Mayissé développeront une réflexion sur le phénomène sorcellaire également mais qui recentre son objet autour de la qualification du corps et du classement de la personne malade entre victime ensorcelée et coupable de transgression. Enfin, les deux dernières interventions orienteront nos réflexions vers deux terrains malgaches. Elisabeth Rossé proposera d’analyser la construction de la réputation d’un guérisseur qui peut paradoxalement être considéré par un large public comme un « grand possédé » ou au contraire comme un sorcier, sur la base de témoignages ou rumeurs concernant la forme corporelle de sa pratique, chez les Tandroy de Toliara. Raphaël Gallien et Olivia Legrip-Randirambelo présenteront deux études de cas de devin-guérisseurs marginalisés et l’ambivalence qui caractérise leurs relations avec des représentants du monde conventionnel, leurs discours et récits de soi œuvrant à leur attractivité ou au contraire à leur mise en état de déviance.

Coordination : Roxane Favier de Coulomb et Coline Desq


- Le devin, le pasteur et le prêtre-exorciste, sorciers en puissance ? Des imputations sorcellaires envers les contre-sorciers en pays éwé (Sud-Ouest du Togo) par Coline DESQ, LISST/ Université Toulouse Jean-Jaurès    

- Les paroles divinatoires en contextes funéraires : des lieux de production d’un discours sur l’atteinte des corps par sorcellerie (pays kabyè, Togo) par Marie DAUGEY, LASC/ Université de Liège        

- Des « corps mangés » et des « corps maudits » Guérison et réparation liées aux maladies du monde de l’invisible au Gabon par Arielle EKANG MVE, CENAREST, Christian MAYISSE, Université Omar Bongo

- Le tirailleur-guérisseur et l’apôtre-masseur. Des thérapeutes marginaux à Madagascar (XXème et XXIème siècle ) par Raphaël Gallien, CESSMA / Université Paris Cité et Olivia LEGRIP-RANDRIAMBELO, LAHRA / Ucly        

- Les présomptions de sorcellerie comme ligne de partage entre pratiques magico-religieuses chez les Tandroy de Toliara (Madagascar) par Elisabeth ROSSÉ, AIHP Géode- URMIS / ATER Université des Antilles