Rencontre avec Marie-Francine Le Jalu, réalisatrice du film DROIT dans les yeux - Un documentaire sur la clinique juridique de Paris 8

Retranscription

Rencontre avec Marie-Francine Le Jalu, réalisatrice du film DROIT dans les yeux - Un documentaire sur la clinique juridique de Paris 8


Entretien réalisé le 05/05/2022 par Alice Forge (Chargée de communication de l’université Paris 8)
 

Extrait du film : “Vous n'êtes pas le salarié licencié. Vous n'êtes pas la femme qui divorce. Vous n'êtes pas l'emprunteur qui n'arrive plus à rembourser son crédit. Vous n'êtes pas celui-là. Vous êtes son conseil. Vous êtes donc un technicien du droit. Ça signifie qu’il faut garder une distance et donc une mesure”
 

Alice Forge : Ces propos sont issus de la première scène du film documentaire Droit dans les yeux, réalisé par Marie-Francine le Jalu. Cette œuvre sensible donne à voir le quotidien des étudiants de la clinique juridique de l'université Paris 8, que la réalisatrice a suivi pendant une année universitaire.
La clinique juridique est un dispositif pédagogique et social qui permet aux étudiants en droit d'assurer des permanences pour le public. Elle a été créée en 2013 par Maître Benjamin Pitchot, avocat et enseignant-chercheur, et un collectif d'étudiants. Sous l'encadrement d'une équipe d'enseignants et de professionnels, les étudiants qui y prennent part donnent de leur temps pour recevoir et orienter gratuitement des personnes vulnérables qui font face à des problèmes juridiques et doivent défendre leurs droits. La clinique juridique peut être valorisée par les étudiants dans leur parcours d'étude à travers une formation diplômante et pre-professionnalisante, mais ils peuvent également y contribuer dans un cadre purement associatif. Paris 8 est la première université française à avoir mis en place ce dispositif. Nous avons eu le plaisir de rencontrer Marie-Francine le Jalu, réalisatrice du documentaire Droit dans les yeux, qui est revenue sur les raisons qui l'ont poussé à traiter ce sujet et les choix qu'elle a fait pour le mettre en image.


Marie-Francine le Jalu : J'ai eu l'idée de faire ce film à une époque où j'étais un petit peu exaspérée par l'image, les représentations dominantes qu'on avait de la banlieue ou des jeunes de banlieue que je trouvais assez discriminantes, et on généralise en fait à toute une population des micros événements.
Il faut dire que je suis moi-même née à Montreuil-sous-Bois, en Seine Saint-Denis, que j'y ai passé une partie de mon enfance. J'y suis revenue adulte et, en fait, je n'ai pas du tout l'impression d'avoir grandi dans cet environnement. Enfin, voilà tout. Toute cette représentation me paraissait largement erronée. Donc, j'avais envie d'aller, de donner un point de vue un petit peu plus complexe sur les réalités de la banlieue. Et, j'ai lu à ce moment-là un article dans le Parisien sur la Clinique juridique dont c'était la première année d'existence. Donc, j'ai eu envie d'aller voir ce qui se passait à la Clinique juridique de l'université Paris 8, voir ce que ces jeunes pouvaient amener à la population qui les environne. Et donc je suis venue en repérage pendant un an. Je suis venue assister à leur rencontre avec des justiciables et il y avait une chose qui était bien sûr très intéressante, c'était d'écouter ces personnes qui viennent avec leurs problèmes.Mais assez rapidement, je me suis rendue compte que les jeunes étaient dans des moments d'émotions qu’ils devaient parfois contenir, parce que les gens en face d’eux leur rappelaient leurs proches, leurs parents, leurs amis - et que donc, il n'était pas forcément préparés :alors je ne parle pas seulement sur le plan juridique - puisque effectivement, ils sont étudiants - mais qui n'étaient pas non plus préparés sur le plan émotionnel, à faire face à ces situations. Et voilà, j'ai choisi de faire de cette dimension l'axe principal du film, dont les principaux protagonistes sont les étudiants en droit de Paris 8.

 

Extrait du film - Une étudiante parle : “L'employeur a, selon la loi, le droit de ne pas reporter la date de l'entretien. Nous avons cependant trouvé une irrégularité au niveau de la procédure. En effet, la loi prévoit un délai de cinq jours ouvrables, cinq jours pleins, pour vous laisser le temps de préparer votre défense. Par conséquent, nous vous conseillons de saisir la juridiction prud'homale conformément à l'article L-1235 du Code du travail. Vous pouvez demander une indemnité pour le préjudice subi équivalent à un mois de salaire.”


Marie-Francine le Jalu : Alors, pendant les repérages en fait, j'étais moi-même dans une position un peu en retrait par rapport aux rencontres avec les justiciables. Et, j’ai bien sûr essayé de passer des deux côtés, d'être face à eux, mais la position face aux étudiants était bien sûr la plus intéressante pour rendre compte de ce qu’ils pouvaient vivre de l'intérieur. Et donc, j'ai choisi, avec Sylvie Petit, la chef opératrice qui m'a accompagné tout au long de ce projet, on a choisi de mettre la caméra face aux étudiants de manière à pouvoir observer, leurs réactions, sur leur visage, dans leur regard, parfois dans leurs gestes.Et on a donc mis en place - de manière à avoir quand même une certaine mobilité et à rester dans une grande douceur, parce qu'il s'agissait aussi de ne pas perturber la rencontre avec le justiciable, de respecter ce moment qui est souvent difficile - donc, on a mis au sol un petit rail de travelling, et puis on pouvait comme ça déplacer la caméra en douceur tout en restant face aux étudiants ce qui était le meilleur point de vue pour rester avec eux.


Alice Forge : Le film met en scène le campus de Saint-Denis. La ville y apparaît et s'y invite par un jeu de reflets dans les baies vitrées de nos bâtiments.
Marie-Francine le Jalu : Ce que je trouve intéressant dans ces nouveaux bâtiments, c'est notamment le rapport à l'extérieur, parce qu’il y a de grandes baies vitrées et que, par ses baies vitrées, on voit tout ce qui est autour de la fac, notamment le terminal de bus et de métro, notamment les grands immeubles qui sont en face les “cités” comme on appelle ça. Je crois d'ailleurs qu'en face a grandi, Joey Starr.
Et donc il y a cette proximité et, à la fois, cette distance, parce que derrière une vitre, c'est aussi une distance. Donc, on retrouvait, enfin, je retrouvais les problématiques du film : être dans la proximité avec les justiciables et dans la distance. Cette problématique est celle des étudiants de garder leur distance. Moi, il semblait essentiel de la franchir pour dire à quel point le travail qu’ils mènent est en liaison directe avec les populations et que le travail qu’ils mènent, c'est un travail pour retisser du lien social, mais pour retisser aussi du lien avec la République pour des gens qui sont parfois éloignés, en fait, qui se sentent éloignés de leur pays ou des valeurs républicaines, parce qu'ils sont mis au ban de la société, enfin, qui n'ont pas accès à leurs droits, en fait.
Voilà. Donc, je cherchais le moyen de me rapprocher de l'environnement de l'université, de ne pas en faire un îlot séparé, et j'ai arpenté, toute seule, cette fois, avec ma caméra, les environs de l'université pour observer et trouver les façons de créer ce lien, cette passerelle.J'ai fait pas mal de plans descriptifs et c'est au montage, en fait, qu'on a trouvé le moyen de relier l'intérieur de la fac et même l'intérieur du petit bureau extrêmement confiné de la clinique juridique avec l'extérieur avec le regard des étudiants qui est prolongé comme ça par un, un face à face avec l'environnement de l'université et les populations de l'université.Il y a notamment un plan que j'aime beaucoup où une des jeunes filles, Ilam, est assise au bord, justement, d'une de ces baies vitrées et où Sylvie fait un panoramique avec un changement de point où on voit les gens qui marchent dans la rue, et c'est vraiment un plan qui, pour moi, dit, dit beaucoup du film.
 

Extrait du film - Une étudiante parle : “C'est parce que vous venez ici que, au contraire, vous allez vous battre deux fois plus.”
Un étudiant parle : “J’en ai marre qu’on me rappelle ça t’sais. On a l'impression d'avoir notre leçon de banlieusard à chaque semaine. Moi ça me saoule : “Je sais, ça fait bizarre. Et ne vous inquiétez pas.” ”
Étudiante : “Mais Antoine, c'est une réalité. C'est une réalité. C'est une réalité, tu vois. Mais je trouve que le fait qu’un intervenant arrive et nous dise : “mais oui, mais vous devez vous battre deux fois plus”, c'est une réalité. Une réalité qu'on nous rabâche, mais une réalité qu'on a besoin d'entendre. Ce n'est pas qu'on a vraiment besoin de l'entendre, c'est qu'au fond de nous, tu vois, on le sait, mais, comme j'ai expliqué, eux ne savent pas que la semaine d'avant. Il y a déjà un juriste qui est venu et qui nous l'a expliqué qu'il y a deux semaines, quelqu'un est venu nous l'expliquer.”
Un étudiant parle : “Moi j’ai pas envie de développer le syndrome du banlieusard persécuté parce qu'on leur a répété tellement de fois qu’il devait se battre. Se battre deux fois plus, je veux bien. Mais qu'on était une espèce de truc à part, parallèle. J'ai pas envie d'intérioriser ce truc.”


Alice Forge : La question de l'identité revient régulièrement dans le documentaire, comme dans cet échange entre deux étudiants. Quelle réponse ce film apporte-t-il sur ce sujet ?
Marie-Francine LeJalu : Avec ce film, je cherche plutôt à poser les questions qu'à y répondre. C'est-à-dire que déjà posé la question, c'est un pas, il me semble, dans la mesure où on a plutôt, en général, des réponses bien affirmées qui nous sont imposées en permanence.Donc, je trouvais ça intéressant de laisser les jeunes en débattre et voir comment eux appréhendent cette question de l'identité. D'ailleurs, voilà, ils ont une identité de banlieusards, ont leur donnerait pas cette identité de banlieusards si c'était une banlieue à Saint-Cloud ou à Rueil-Malmaison ou à Chatou. Qu'est-ce que ça veut dire, la banlieue ?Mais en tout cas, ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a pas une identité. Y a des jeunes différents, avec des points de vue différents, avec des cultures différentes. Même je pense que ça se voit dans le film. Il n'y a pas une homogénéité des étudiants. Il n'y a pas une homogénéité des habitants. On est sur des populations très diverses. Et je trouve que c'est déjà important, en tout cas je trouve que dans le film, c'est quelque chose qu'on peut voir, ressentir, et c'est aussi pour ça que j'aimerais que ce film soit vu dans des endroits où on a des idées un peu arrêtées sur ce que sont les banlieues, les jeunes de banlieues, les jeunes issus de l'immigration.Je pense qu’il y a justement des questions à se poser sur ces stéréotypes.On a des jeunes qui sont extrêmement porteurs de valeurs républicaines et ça me semble plus important que de savoir, que de connaître la couleur de peau ou les origines des parents de ces jeunes, en fait.
 

Extrait de film - Enseignant : “Le but de la clinique juridique, Il est double : il est pédagogique, il est social. Le but pédagogique, il est évident : c'est permettre à des étudiants de mettre en application ce qu'ils apprennent dans les amphis et comme on vous recrute dès la deuxième année, en fait, vous allez mettre en application des choses que vous ne connaissez même pas et que vous n'avez même pas encore apprises dans les amphithéâtres. Ce qu'on vient vous demander ici, ce n'est pas d'être des étudiants, c'est d'être des citoyens, mais vraiment des citoyens à part entière : des personnes qui prennent leur part d'engagement dans la vie de la cité. Vous êtes vraiment des personnes qui devaient prendre conscience du rôle politique que vous pouvez emprunter. Donc, d'une certaine manière, ce que je voudrais que vous compreniez, c'est que on n'est pas seulement là pour travailler sur le problème de Monsieur Dupont qui a un problème d'assurance. On n'est pas là seulement pour le plaisir de travailler pour des étrangers, des étudiants qui sont étrangers, sans papiers, qui font l'objet d'une OQTF. On est là pour faire que ces personnes puissent faire valoir leurs droits fondamentaux. Et quand vous permettez à ces personnes de faire valoir leurs droits fondamentaux, vous permettez à proprement parler à la démocratie d'exister.”


Marie-Francine LeJalu : L’État est fondé par ses lois. Elles racontent ce qu'est ce qu'il veut être pour ses citoyens. Donc, ça me semble un petit peu le cœur de la problématique et justement, quand on est en Seine-Saint-Denis il y a beaucoup de gens qui se sentent abandonnés je trouve ça important de montrer que la loi est aussi là pour eux et que, même s'ils ont plus de mal à y accéder, ça reste possible. Et comme ils ont plus de mal à y accéder, il y a des passerelles qui sont créées. C'est ce que font ces jeunes, c'est ce que font aussi des avocats - il y a des consultations gratuites d'avocats… enfin y a des tas de choses qui existent. Mais, la Clinique est très particulière, justement parce que, bah, parce que les gens se sentent plus…Ça se retourne, c'est-à-dire les jeunes se sentent proches des justiciables, mais les justiciables se sentent aussi proches des jeunes qui les reçoivent.Ils sont moins intimidés que quand ils vont voir un avocat dans un cabinet ou quand ils vont à la mairie où il y a une consultation gratuite d'avocats. Ils le disent d'ailleurs, même si ça n'est pas dans le film. Et, en fait, ils sont reconnaissants à ces jeunes de les accueillir, parce qu'ils se sentent écoutés et accompagnés avec des gens qui ont un vocabulaire qui est proche du leur. C'est-à-dire que ces jeunes sont étudiants en droit pas depuis très longtemps, donc ils n'utilisent pas des formules compliquées. Ils sont capables de se mettre à la hauteur de la personne qui reçoivent et de parler avec un vocabulaire ordinaire, donc de se faire comprendre. En fait, et c'est ça aussi la République, c'est être accessible à tous et je trouve que voilà, ne serait-ce que dans le vocabulaire, ça passe déjà par là, ça passe en premier lieu par là.
 

Extrait du film - Un étudiant en consultation parle : “Nous, on n'est pas des avocats.C'est-à-dire qu'on peut pas vous donner de conseils comme un avocat, qu’on vous répond pas sur-le-champ, on recueille vos informations. Ensuite, on travaille sous le contrôle du professeur à qui on communique nos travaux, qui nous corrige et, à l'issue de ce contrôle,on vous envoie un document d'analyse dans lequel votre situation, elle est étudiée. On va pas vous faire un jeu de conclusions d'avocat. C'est une espèce de photographie de la situation juridique. “


Marie-Francine LeJalu : Quand on arrive à la clinique juridique c'est un petit bureau tout à fait simple mais avec des murs blancs, par exemple. C'est quelque chose qui, à l'image,peut être très, très dur. Et comme on est dans un contexte qui est déjà assez sur le plan de ce que vivent les gens qui arrivent avec leurs problèmes, qui sont parfois assez lourds, je ne voulais pas du tout aller dans ce sens-là. Je ne voulais pas avoir des murs blancs qui saturent et une image un peu comme ça, saturée, très contrastée. En fait, j'avais dès le départ l'envie de quelque chose assez clair, d'assez lumineux, qui soit de l'ordre de l'éthique. J'avais une idée comme ça d’une blancheur mais qui soit douce et non pas qui vienne accentuer la violence sociale. Donc, en fait, on a travaillé avec Sylvie sur la façon d'adoucir l'image. Ça a été de repeindre les murs blancs en gris, juste pour éviter la saturation du blanc des murs, à mettre des voilages sur la fenêtre pour pas avoir de lumière directe, etc. Mais en tout cas voilà, rester dans un environnement, dans une ambiance, qui soit assez douce pour recréer, comme un cocon d'écoute vis-à-vis de la parole du justiciable et d'écoute des étudiants et rester focalisé sur leur attention.


Alice Forge :La caméra quitte l'ensemble du campus à un seul moment du film : pour entrer dans une salle de boxe avec l'une des étudiantes. Un choix qui s'est imposé au montage pour Marie-Francine et tout un symbole.
Marie-Francine LeJalu : Cette volonté d'accompagner les gens dans leurs droits, c'est pas si simple finalement. Parfois, il faut lutter contre les justiciables eux-mêmes, qui baissent les bras parce qu’ils ont… voilà, c'est le pot de terre contre le pot de fer. Tout leur paraît démesuré. Et cette jeune fille, cette étudiante qui boxe, est vraiment l'image de ce combat quotidien, de la lutte qu'il faut mener pour que chacun puisse avoir accès à ses droits. Ça va être la grande surprise du tournage, c'est cette jeune fille qui est étudiante et qui reçoit des justiciables. Mais en fait, elle a elle-même un problème et c'est sans doute.Elle ne le dit pas, mais c'est sans doute aussi une de ses motivations pour devenir clinicienne et recevoir des justiciables: c'est qu'elle sait ce que c'est que d'avoir un problème, et un gros problème juridique. Et elle sait ce que c'est que de devoir se battre pour avoir accès à ses droits. Mais ça été, voilà une grande surprise de voir cette jeune fille passer de l'autre côté parce qu’elle se rendait compte que tout étudiante en droit qu’elle est,elle n'y arriverait pas toute seule et donc elle vient consulter ses pairs.
Donc, ça, c'est un des petits bijoux, si on peut dire, du tournage qui expliquent en fait, tout le sens du film. Et, en fait, il se trouve que c'est cette jeune fille qui boxe, mais les choses trouvent leur place en fait au montage, c'est-à-dire que j'ai tourné différentes choses avec d'autres étudiants, parfois à l'extérieur de l'université, dans d'autres activités. Mais au age ça ne faisait pas sens, même si c'était lié à leurs futures activités, à leurs activités présentes. Le film, en fait, il s'est vraiment constitué au montage autour de la Clinique et de tout ce que j'avais pu tourner loin de l'université.Il n'est resté que ce moment de boxe d’Ilam, parce que, probablement, c'est quelque chose qui est au cœur du film. 

Ça me paraissait important de montrer ce film à Paris 8. Alors Paris 8 a une grande tradition de pensée et de création. Il y a eu des grands noms à Paris 8 évidemment, je me à citer Gilles Deleuze. Mais voilà, j'ai tourné ce film à Paris 8, avec une grande liberté, avec un accueil magnifique aussi pas seulement du département de droit, mais de toute l'université.Et puis voilà, c'est un film que je fais et que j'ai fait pour ces jeunes et pour les gens qui le reçoivent, et ça me semblait légitime de ramener le film, de revenir avec le film et de l'offrir,en quelque sorte, à la fac et aux étudiants, à tous les gens qui travaillent ici.Voilà, à la fois pour les remercier, et puis, et puis, et, pour m'inscrire dans cette, dans cette tradition d'ouverture et de pensée de Paris 8, voilà, je tenais beaucoup à venir montrer ce film ici.
 

Alice Forge : Les valeurs très fortes de transmission, d'égalité et d'éthique qui portent le projet de la Clinique juridique, trouvent une résurgence dans ses portraits d'étudiants engagés, que la réalisatrice laisse exister à l'écran dans une pudeur à l'image de son film. Sans poser de questions, en observatrice discrète, elle laisse ses étudiants écrire leur propre histoire et esquisser un propos accessible à tous sur le droit, sur l'engagement et sur leur valeur.
On sent la volonté du film de rendre justice à ses étudiants et à leurs engagements, en laissant toute la place à leur vision du monde et à leur singularité.
Remerciements : Nous remercions Marie-Francine le Jalu pour cet entretien. Et nous vous invitons à découvrir Droit dans les yeux le 12/05/2022 lors de cette projection à Paris 8. Cette émission a été réalisée par le service communication et enregistrée au studio son du service technique mutualisé de l’UFR Arts, Philosophie et esthétique de l'université Paris 8.

Entretien et podcast réalisés par Alice FORGE, Chargée de communication de l’université Paris 8, le
05/05/2022
Retranscription par Nanndy DJIKALOU, Administratrice d’Octaviana -bibliothèque numérique- et du
Canal-U de l’université Paris 8, le 22/08/2024