Conférence de Mireille Bétrancourt "Facteurs de conception des ressources numériques pédagogiques : quels impacts sur les apprentissages ?"

Retranscription

Donc, merci. Bonjour à toutes et à tous. Je suis ravie d'être ici. Je remercie l'équipe d'organisation de m'avoir si bien accueillie. Donc, je suis ravie d'être ici. J'aime beaucoup aussi les échanges que vous avez sur ces thématiques, effectivement, de pérennité, d'accessibilité des outils, d'appropriation des outils. Et ce sont vraiment des discussions que l'on a également au niveau de l'université et ce, depuis fort longtemps, avec toujours les mêmes obstacles et toujours les mêmes questions sur la durée, la durabilité, finalement, de tout ça. C'est vraiment des questions intéressantes à discuter et les réponses ne sont pas simples. Après cette introduction, moi, je vais vous parler des ressources numériques pédagogiques du point de vue plutôt micro, du point de vue des personnes qui apprennent. Et donc, en fait, déjà quelques mots sur qui je suis. Je suis professeure à l'université de Genève. Alors, mon titre, c'est Technologie de l'information et processus d'apprentissage. Donc, vous voyez l'idée. Et donc, je dirige l'unité TECFA, qui signifie Technologie de formation et d'apprentissage, qui s'intéresse à ces domaines-là du point de vue de l'enseignement, de la recherche et éventuellement aussi de l'accompagnement de certaines conceptions. Mon approche personnelle, donc, j'ai effectivement un doctorat en sciences cognitives, comme c'était écrit sur le programme. Je viens de la psychologie au départ et puis ensuite les sciences cognitives. Mon unité, enfin, l'unité dans laquelle je travaille, le TECFA, est située entre la psychologie et les sciences d'éducation. Et mon approche principale, en tout cas ici, c'est une approche psycho-ergonomique des ressources numériques pédagogiques. Donc, qu'est-ce que je veux dire par psycho-ergonomique ? C'est-à-dire de s'intéresser à une conception centrée sur les humains. Alors, je déroulerai ce que ça veut dire de long de mon intervention. Et pour que vous ayez un peu une idée, on s'occupe de la conception, de l'évaluation ou de la mise en œuvre de technologies numériques. On étudie ça du point de vue de l'activité humaine. Alors là, je vais me concentrer dans cette présentation plutôt sur le point de vue micro. C'est-à-dire quand on a les personnes qui apprennent en contact, on va dire, avec les ressources pédagogiques mises à leur disposition. Donc, dans le labo, on étudie plusieurs types de technologies, plus ou moins innovantes, plus ou moins standards. On a parlé de réalité virtuelle ce matin. Donc, effectivement, on a des projets aussi qui utilisent la réalité virtuelle et notamment la réalité virtuelle immersive. Et je parlerai aussi d'une méthodologie qu'on utilise pas mal. Donc, on a besoin d'avoir des données sur les apprentissages, que ce soit des données de performance, on va dire, de réponse à des tests ou des réponses à des objectifs d'apprentissage. Et aussi des représentations et des ressentis, mais également des données directes, on va dire, plus physiologiques. Et je m'intéresse beaucoup à tout ce qui est oculométrie, c'est-à-dire ce qu'on appelle l'eye tracking en anglais, c'est-à-dire le suivi du regard des personnes lorsqu'elles sont face à un écran. Alors, je vais aborder plusieurs points dans ma formation, pardon, dans ma présentation. Donc, la première chose, c'est qu'est-ce qu'apportent les technologies numériques de formation, donc un peu globalement. Le fait qu'on vive dans un monde numérique, c'est quelque chose qui est venu trivial. Cette diapo, j'aurais pu l'utiliser depuis les années 2000 presque. Mais tout en étant trivial, ce sont quand même des technologies qui transforment l'activité humaine. Et donc, on a parlé aussi, est-ce que le choix de l'outil contraint l'activité de celui qui conçoit et celui qui reçoit la ressource ? Oui, dans une certaine mesure, l'utilisation des outils GPS a transformé la façon dont on planifie un voyage, dont on se déplace dans une ville que l'on ne connaît pas, notamment. Et même une ville que l'on connaît, d'ailleurs. Et dans le domaine de formation, oui, effectivement, aussi. Outre le passage Covid et les changements du monde du travail, effectivement, les technologies numériques apportent une flexibilité de l'accès aux ressources et une flexibilité des modalités d'apprentissage. Alors, ce qui est intéressant, c'est que les technologies ont toujours accompagné, notamment, la formation à distance. Ça commence par la technologie de l'imprimerie, qui permet d'avoir des livres. Ensuite, le train et le transport, qui a pas mal aussi aidé à faire la formation à distance. Plus tard, l'audiovisuel. Et puis, enfin, le numérique, on va dire, dans le tournant des années 2000. Alors, en fait, moi, j'aime bien réfléchir aussi à, finalement, ces technologies numériques. Pourquoi on les utilise tant ? Pourquoi on ne peut pas s'en passer ? Et donc, en fait, il y a quatre propriétés qui sont spécifiques à ces technologies numériques. Première spécificité, c'est la capacité de traiter automatiquement des données, et notamment un grand nombre de données, ce qui permet de faire, effectivement, de l'interactivité, du point de vue des apprenants, et qui permet aussi, du point de vue des formateurs, formatrices, de faire du suivi des apprentissages. On a également la capacité de stocker quelque chose qu'on réutilise. Et ça, c'est aussi une question importante. Quand on fait des documents, c'est pas rare qu'on réutilise des documents que l'on a déjà utilisés ou des contenus qui ont déjà été faits par soi-même ou d'autres. Et là, on a le troisième axe qui est la collaboration et le partage. Donc, ces documents, on les a en local, on va dire, sur nos postes. On les partage avec d'autres. On peut également les co-créer avec d'autres, et notamment avec cette magnifique initiative qui est Wikipédia, qui est justement la création collaborative de connaissances. Mais d'autres moyens de faire, de manière de collaborer les personnes, et co-créer des ressources. Et puis, finalement, le multimédia. Donc, quand je mets multimédia, là, je parle de tout ce qui est multimédia, multimodal. Donc, l'apport de façons de présenter l'information qui ne sont pas accessibles dans d'autres médias que le média numérique. Et quand on fait des formations, alors, en fait, il y a deux axes. Il y a l'utilisation de ces quatre fonctionnalités, des technologies. Mais on peut aussi, donc, utiliser, quand on fait des vidéos ou des ressources interactives, on utilise ces capacités. Mais aussi, on peut faire créer aux apprenants. On peut faire créer du multimédia. On peut leur faire, évidemment, créer des cartes conceptuelles collaboratives, et ce genre de choses. Donc, ça, c'est le cadre général de ce qu'apportent les technologies numériques. Mais lorsque, donc, on a une ressource, comment, effectivement, quelles sont les conséquences, effectivement, de la conception de ces ressources sur la façon dont on apprend ? Donc, là, je vais plutôt parler, maintenant, de la façon dont on apprend lorsqu'on a une ressource multimédia. Donc, multimédia, je vais l'employer de manière assez large. Mais je vais surtout penser à la base du multimédia, qui est d'avoir, effectivement, des documents, ressources, souvent assez textuels, assez verbales, avec, on peut avoir aussi des jolies petites animations, comme ça, des tutoriels, plus ou moins sensorimoteurs, ou des tutoriels procéduraux plus complexes, des vidéos enregistrées. Donc, tout un ensemble de ressources que l'on a et que l'on met à disposition. Donc, sans parler, là, je vais moins parler de la scénarisation globale qu'on peut mettre autour de ces ressources-là. Mais voilà, on a tout un ensemble de ressources multimédia pédagogiques qui sont les briques. Quand on fait une formation, c'est souvent les briques que l'on a. Parce qu'en fait, alors, c'est dans la formation à distance, mais pas que, même dans toute formation, c'est assez rare que l'on apprenne par contact direct avec le phénomène auquel on veut être formé. Souvent, on a des documents qui permettent de représenter symboliquement ces situations sur lesquelles on veut être formé. Alors, qu'est-ce que ça implique de comprendre ces ressources-là ? Je vous invite à lire cette petite phrase qui est affichée. Donc, Jean allait à l'école. Il était tracassé par le cours de maths. Et pourquoi Jean était-il tracassé par le cours de maths ? Je fais des idées. Pas très bon en maths. Il y a un contrôle, voilà. En fait, il craignait de ne pas pouvoir maîtriser la classe. Voilà. Alors, ce... Ah ! Pourquoi je montre ça ? Ça veut dire qu'effectivement, vous venez d'expérimenter en direct un changement de représentation de la situation qui est décrite par ce simple texte. Une simple phrase a pu activer en vous toutes les connaissances préalables sur l'école, les maths. Évidemment, l'utilisation du prénom a fait que vous avez pensé spontanément, normalement, à un élève. Et donc, ça, ça montre que dès les premiers éléments que l'on a à sa disposition, on se forme une représentation mentale de ce dont on parle qui est largement influencée par nos connaissances préalables. Voilà. Alors, je vais vous présenter maintenant un petit texte qui va se dérouler mot à mot que je vous laisse lire tout seul. Alors, est-ce que vous vous rappelez quelles boissons Michel et Amélie ont partagé ? Jus d'orange, oui, tout à fait, c'est ça. Et qu'est-ce qu'ils font ? Une balade en vélo au bord de l'eau. Et là, ce que vous venez de faire, en fait, ce sont des inférences. Donc, les inférences, le jus d'orange, à aucun moment, on dit qu'ils boivent le jus d'orange, mais, évidemment, il sort une boisson de son sac et ensuite, il partage et il considère le jus d'orange comme très rafraîchissant. On fait cette inférence directe, ce qu'on appelle une inférence locale. Pour le reste, le fait qu'ils font du vélo au bord de l'eau, eh bien, c'est tout un ensemble, à aucun moment, c'est dit, en fait, mais c'est tout un ensemble d'indices qui sont donnés qui permettent de faire cette inférence qui est faite très naturellement chez des lecteurs, chez des bons lecteurs, parce que, là, de nouveau, on est dans des situations relativement connues. Alors, pourquoi je vous montre ça ? C'est parce qu'en fait, c'est important, quand on fait des ressources d'apprentissage, de se dire, finalement, l'objectif que l'on a, c'est de faciliter aussi pour les lecteurs, les lectrices, la compréhension et notamment la génération d'inférences. Alors, là, évidemment, c'est des textes faciles, mais si on a des documents de formation, ça va être un peu plus compliqué. Et, donc, l'un des moyens pour ça, c'est de présenter une image. Donc, là, c'est pareil, dans un contexte relativement facile, c'est une image qui illustre ce dont il est question dans le texte. Donc, l'image va fournir un double codage visuospatial qui permet de désambiguiser la situation. Donc, c'est généré par Dali, c'était généré en 2023 par Dali, donc ils sont un peu dans l'eau, quand même, mais ils ne pédalent pas au bord de l'eau, ils pédalent carrément dans l'eau, mais, en fait, c'est quand même l'idée de l'illustration qui permet d'illustrer de manière avec un codage visuel une situation qui est décrite dans le texte. Alors, on va parler des images, donc une image, on dit souvent une image, ça vaut 10 000 mots, n'est-ce pas ? C'est quand même plus facile à comprendre. Alors, en fait, dans la littérature, justement, sur la compréhension des images et l'apport des illustrations visuelles, donc déjà, on va avoir des effets qui vont varier en fonction du type d'image. Donc, on a typiquement quatre catégories, on va dire, des images plutôt décoratives qui sont là pour donner un peu de joie dans la présentation, des images de représentation qui représentent de manière visuelle un référent qui est décrit souvent, soit par d'autres formats numériques ou symboliques comme le texte, des schémas d'organisation, donc qui sont très fréquents, qui permettent d'organiser spatialement, là, c'est les différentes étapes d'un processus de division cellulaire qui sont étalées dans l'espace, sont des représentations dont on a assez l'habitude et finalement, ce que dans la littérature est appelé graphes d'interprétation, donc là, on parle de visualiser des données abstraites et quand on regarde la recherche assez ancienne mais même la recherche plus récente montre qu'en fait, si on regarde quels sont les effets sur l'apprentissage, eh bien, en fait, on voit que les illustrations visuelles qui ont le plus d'effets, le plus de probabilité d'avoir des effets d'aide à l'apprentissage sont la représentation et l'organisation donc qui permettent d'utiliser le codage visuospatial pour faciliter la compréhension de relations plus ou moins complexes. Les images décoratives ont peu d'effets, ça peut faire plaisir à certains, mais sur les apprentissages parce que là, de nouveau, il y a des effets un peu plus complexes, je reviendrai un peu plus loin. Et pour les graphiques que j'appelle d'interprétation, alors là, c'est compliqué parce que ça demande, comme vous pouvez effectivement le constater là-dessus, même sur cette image-là, eh bien, forcément, il y a des conventions de représentation qui ne sont pas du tout évidentes. Donc, si jamais vous mettez des graphiques comme ça dans vos formations, n'oubliez pas d'expliquer comment ils sont construits, d'expliquer comment ils sont constitués parce que sinon, c'est compliqué. Et d'ailleurs, si je vous mets, alors, c'est une... Bon, désolé, c'est du Covid, mais c'est un moment où effectivement, les ressources étaient produites très très rapidement. Alors, c'est une image qui a été utilisée par une télévision que j'ai reproduite artificiellement pour ne pas utiliser la vraie, mais c'est exactement ce qui était montré. qu'est-ce qui dit cloche ? Voilà, il n'y a pas d'échelle. Alors, ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a pas d'échelle, effectivement, sur l'axe des ordonnées. On ne sait pas quelle mesure... Enfin, la mesure, c'est le nombre de cas, mais on ne sait pas exactement les chiffres. D'autre part, effectivement, le fait que l'intervalle entre les jours n'est pas le même. Et donc ça, si vous faites la visualisation de données, c'est quand même un peu gênant. D'autre chose, si on regarde effectivement les vraies données, donc Luc Roday de l'association A Seconde Vue, qui fait aussi pas mal d'esprits critiques, s'est amusée à reprendre les vraies données. Et en fait, les vraies données, ça donne ça, si on les met aux vraies dates qui sont concernées. Donc, ce qui est très intéressant, c'est qu'en fait, si vous mettez sur la vraie échelle, c'est encore plus spectaculaire qu'avec l'échelle un peu, un peu, comment dire, peu scientifique qui était utilisée. Donc en fait, c'est même pas une volonté de tromper la personne, c'est vraiment juste du mauvais design, mais rapidement, on ne fait pas du tout les mêmes interprétations, les mêmes inférences. Donc là, effectivement, entre juin et août, c'est un peu la catastrophe, s'il y a vraiment un bond là, pour le coup. Et puis, si on regarde, par contre, autre chose, ça c'est effectivement l'échantillonnage. Là, on est encore ailleurs, mais on est dans la présentation de données. Dans l'échantillonnage, effectivement, on voit rapidement que ce n'est pas en juin le problème, mais plus tard dans l'été. Donc, tout ça, ce n'est pas pour faire un cours sur les graphiques abstraits, mais c'est effectivement dès qu'on montre ce genre de graphique, il faut vraiment déjà bien expliciter toutes les mesures et puis faire très attention parce que ce qu'on appelle, on va dire, les affordances perceptives, c'est-à-dire ce qu'on arrive à percevoir assez directement, va nous permettre de faire des inférences sur ce que ça représente qui peuvent être correctes ou pas forcément celles qu'on souhaitait en tant que concepteur ou conceptrice. Donc, une image, effectivement, peut valoir 10 000 mots, mais elle facilite la compréhension que si son design, en fait, sa conception est alignée avec les inférences que l'on souhaite que les personnes fassent à partir du document et de la ressource. Ah oui, j'ai appelé ça les questions légitimes parce que je ne voulais pas que ce soit des mythes. Ce n'est pas des mythes, là, c'est vraiment des questions, des véritables questions qu'on peut se poser quand on est concepteur, conceptrice de formation. OK, donc, maintenant, je vais aborder trois points de comment on peut soutenir le traitement cognitif, justement, par les apprenants de ces ressources multimédia. Alors, le premier point, c'est gérer la charge cognitive. Peut-être que certains, certaines d'entre vous, vous avez déjà rencontré cette notion de charge cognitive. Donc, il s'agit d'une théorie qui est née dans la fin des années 80 qui est basée sur le fait que la mémoire de travail, qui est le processus qui nous permet de comprendre et d'apprendre, est limitée en capacité de traitement. Et donc, c'est, en d'autres termes, gérer les ressources cognitives que l'on met sur la compréhension du document de façon à ce que ça aille dans le sens de l'apprentissage. Alors, d'exemples concrets, tout à l'heure, je vous ai montré des textes assez simples, mais on peut avoir des textes techniques. Donc là, par exemple, l'explication de ce que c'est un tourbillon et un whitewater, si on le prend le mot en anglais, qui se forment dans les rivières et en quoi ça peut être très dangereux si vous naviguez en canoë, par exemple, dans ce genre de choses et pourquoi c'est un problème. Et donc, il y a toute une explication là-dessus. Et donc, vous avez une image illustrative qui en soi est très dépouillée et en fait, avec Juliette Désiron, qui a fait une thèse aussi à TECFA, donc elle a étudié les effets de mettre des signalements, ce qu'on appelle des signaux, dans le texte plus sur l'image qui permettent de guider l'attention et de guider le traitement sur les éléments importants et qui permet de faire la référence entre le texte et l'image. Donc, en fait, ces signaux facilitent l'intégration entre la source de l'image et la source du texte et facilitent les inférences. Alors, est-ce que ça marche ? Alors, en effet, ça marche. Donc là, on a des données oculométriques qui sont donc plus c'est vers le rouge et plus les personnes ont regardé les éléments dont il est question. donc vous voyez la condition où il n'y a pas de signalement. Les personnes ont en fait regardé le texte relativement de manière conséquente mais en fait, là où il y a vraiment une différence, c'est l'image et en fait, on voit qu'il y a un temps qui est de 20% supplémentaire en ratio de temps porté à l'image par rapport au texte entre les deux conditions. Et donc, en fait, ce que ça veut dire, c'est que si on ne met rien, les personnes ont tendance à privilégier le texte, ce qui est assez intéressant d'ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait penser. C'est-à-dire qu'en fait, l'image, on dit oui, bon, ça va, j'ai compris, c'est une rivière quoi. Et effectivement, si on met des signaux, donc à la fois des labels et du signalement pour faire l'aller-retour avec le texte, et bien là, d'un coup, on se dit, ah oui, mais dans l'image, il y a sûrement des choses aussi intéressantes. Donc ça, ça montre aussi qu'une image, elle ne se traite pas globalement, enfin, une image qui est représentationnelle ou organisationnelle, qui représente des choses complexes, et bien, il faut du temps pour la regarder et pour l'étudier. La deuxième chose, donc la première chose, c'est de faire en sorte que les ressources soient engagées sur les bons éléments. La deuxième chose, c'est d'éviter tous les traitements superflus. Alors, ce type d'image, qui est utilisée par un collègue de Rennes, Eric Jamais, donc là, on a typiquement, bon, c'est assez vieux, donc ça fait une fenêtre un peu à l'ancienne, mais l'idée, c'est qu'on a souvent du texte séparé de l'illustration. Et quand on a ça, donc on doit avoir finalement des allers-retours entre la zone de texte et la zone visuelle. Et en fait, une présentation toute simple qui consiste, c'est ce qu'on appelle la contiguïté spatiale, à mettre de manière contiguë les éléments du texte qui se rapportent aux éléments qui sont illustrés dans l'image. Et ça, ça fait un effet assez important sur l'apprentissage. Tout simplement parce qu'on évite finalement tous ces processus de mise en référence, ces processus d'aller-retour entre un côté de l'écran et l'autre. Voilà, donc ça, c'était la première chose qui était comment on gère la charge cognitive. par rapport à ça, il y a une question aussi légitime, c'est est-ce que c'est bien d'avoir des informations redondantes ? Parce que c'est vrai que souvent on dit qu'il faut répéter parce que pour que l'apprentissage soit efficace, il faut répéter. Est-ce que c'est le cas ? Donc on a par exemple une étude aussi qui avait été faite par Maria Panatier. Donc on a une vidéo avec une piste audio ou une vidéo avec une piste audio plus des sous-titres qui s'affichent. Là comme ça, je laisse réfléchir à laquelle vous pensez qui est la plus efficace. Est-ce que c'est la piste audio, enfin la vidéo avec l'audio ou est-ce que c'est bien de mettre le sous-titre ou pas en fait ? Qui pense que c'est mieux que l'audio ? Et qui pense que c'est mieux avec un sous-titre ? Alors en effet, quand on fait ces études-là, en général ce qu'on trouve c'est la piste audio qui est toute seule qui est la plus efficace. Pourquoi ? Parce que le texte, donc là de nouveau de l'oculométrie, le texte attire énormément d'attention et donc ça c'est le cas si vous avez un visuel important. Si vous n'avez pas de visuel important, vous n'avez qu'une, juste une personne qui parle, alors là, les résultats ne sont plus différents. Mais par contre, si vous avez un visuel comme dans le cas là, eh bien le lire les sous-titres, ça va écarter une part de l'attention. Vous voyez aussi ici, ce qui est intéressant, c'est que la personne qui parle attire énormément d'attention. Donc ça, c'est plutôt bien d'avoir l'image de la personne qui parle, c'est montrer que c'est plutôt positif pour l'attention. Mais ceci dit, ça attire aussi de l'attention visuelle, ce qui fait que si vous avez un schéma important, il faut peut-être à ce moment-là enlever la tête de la personne. Voilà. Et donc, la redondance complète génère un partage de l'attention, mais je vous ai quand même un tout petit peu piégé, parce que si on regarde la vidéo avec la piste audio et le sous-titre écrit, on va avoir aussi des résultats différents. Alors, l'audio est meilleur que l'écrit, de toute façon, surtout dans une vidéo comme ça, mais ça ne marche pas dans le cadre d'une langue seconde. Voilà. Parce qu'effectivement, on peut, si on a une langue seconde, là, soudain, c'est la version avec l'audio et les sous-titres qui est la meilleure. Donc, en fait, on renverse ce principe de redondance. Donc, c'est pour ça que c'est important de connaître aussi les personnes qui apprennent et aussi de fournir aussi des outils qui permettent un peu de paramétrer. Je pense que là, on va dans l'accessibilité également. Voilà. donc, la redondance n'aide pas forcément à mieux apprendre, sauf si les personnes ont, pour des raisons ou une autre, plus de difficulté à comprendre ce contenu. Donc, c'est du laisse is more, ce qui est pas mal dans un moment où on veut justement faire attention à ne pas avoir des ressources trop coûteuses. Voilà. La deuxième chose, c'est soutenir l'engagement cognitif. l'attention et la motivation. Alors là, je vous laisse regarder l'image qui va apparaître. Regardez-la attentivement, je vous poserai une question après. Alors, il y avait à gauche de l'image, au bord de l'eau, une espèce de petite maison qui avait une petite tour ronde. De quelle couleur elle était ? Jaune ? Qui pense qu'elle était jaune ? Ok. Qui pense qu'elle était orange ? Ok. Qui pense qu'elle était rose ? Ouais. Alors, certains n'ont pas vu de maison, donc, bon, je vous la repasse, je crois que certains ont déjà vu où était le truc. ça va venir, c'est juste un petit peu lent à s'afficher. Peut-être vous la lance, vous arrivez à la lancer ? Ouais. Merci. Alors, on va regarder si elle est jaune. Rose. Est-ce qu'elle est rose ? Ah, ben... Voilà. Bien sûr, c'est un piège, elle a changé de couleur, donc elle était jaune, orange, rose, selon les moments. Et en fait, qu'est-ce que ça illustre ça ? Ça illustre ce qu'on appelle la cécité au changement ou la cécité attentionnelle qui, donc là, il y avait plein d'autres choses qui changeaient, si après vous pouvez revoir la vidéo, vous regarderez. Il y a plein d'autres choses qui changent. Voilà. Alors, j'aime bien cette citation de Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes qui dit « You have not observed and yet you have seen ». Donc, en fait, même si on fait des mouvements oculaires, on voit bien que les gens regardent partout, y compris le petit château au bord de l'eau. Et en fait, si on ne sait pas ce qu'on regarde, eh bien, on ne voit pas. Alors, on ne voit pas les changements, mais on ne voit pas non plus parce qu'on ne sait pas ce qu'on doit voir, ce qu'on doit regarder. Donc ça, ça illustre le fait que le focus attentionnel, ce n'est pas juste le fait de regarder, mais c'est le fait de savoir pourquoi on regarde et ce qu'on regarde. Donc, ça va avec les objectifs qui sont en général guidés quand on fait une ressource pour se dire « Voilà, là, vous devez observer telle et telle chose ». Voilà. Et donc, quand on fait de la conception multimédia, il est très important de guider l'attention sur les éléments importants. Donc, de nouveau, le signalement que je remets ici parce que ça permet de dire que les mots importants, c'est ceux qui sont en couleur, en fait. Et dans l'image, ce qu'il faut regarder, c'est cet endroit-là. Pareil, donc, des collègues ont beaucoup travaillé sur la mécanique. Pareil, donc, des animations de mécanique, si vous mettez une animation sans guidage de l'attention, il y a tout qui bouge en même temps, on ne sait pas quoi regarder. Et même en ayant un commentaire verbal, les deux peuvent s'aider. Et ça, ce principe de signalement, il est tout simple et il améliore la compréhension. Donc, auprès, pareil, de personnes totalement novices, ces chiffres sont obtenus pour des personnes qui ne connaissent pas le domaine. Ça marche très très bien. Ensuite, juste pour combien de temps il me reste parce que je n'ai pas noté le début du coup de l'heure à laquelle j'ai commencé. Ah bon, ça va alors. Alors, c'est parfait. Très bien, merci. Alors, troisième question. Alors, cette question, je ne savais pas qu'on aurait la discussion avant sur l'esthétisme des visuels et est-ce que c'est si important par rapport à Scénarii. Absolument, je n'avais absolument aucune idée qu'il y avait cette question-là. mais alors voilà, on se pense souvent qu'un visuel plaisant permet de maintenir l'attention sur la durée. Oui, je ne vais pas me faire que des amis cet après-midi. Donc, alors voilà, c'est ce qu'on appelle, alors il y a tout un nouveau domaine, un nouveau champ qui s'est ouvert qui s'appelle le design émotionnel qui n'est pas forcément très bien choisi, mais bon, c'est le terme qui est employé. et donc l'idée, c'est de susciter des émotions positives, des émotions plaisantes pendant le qu'on regarde, enfin, au qu'on étudie des documents et quand on fait des formations pour justement, notamment des formations en ligne où l'attention est plus difficile à garder sur la durée pour susciter donc des émotions positives et on sait que les émotions positives sont en général propices à l'apprentissage. Alors bon, alors ce n'est pas si simple, il y a plusieurs méta-analyses qui existent sur le sujet dont certaines qui sont assez récentes et qui montrent que oui, des fois, il y a des effets qui sont variables sur l'apprentissage, notamment sur les performances d'apprentissage et il y a surtout des effets variables sur les émotions donc ça ne marche pas toujours mais l'un des problèmes c'est que dans les études, souvent les éléments qui sont considérés comme design émotionnel, quand on les regarde, ils ne sont pas très très sympas en fait et donc un docteur de TECFA aussi qui s'appelle Julien Véni avait aussi étudié finalement une variable qui s'est justement celle de l'esthétique. Donc il a défini dans l'esthétique, ça a défini dans la littérature par plusieurs choses et en fait il a fait une pré-étude pour sur, alors ça c'est le chapeau, c'est juste parce qu'il avait des images différentes qui illustraient, donc il a fait une pré-étude qui a permis de montrer que ce qui était le moins apprécié c'était des images en 2D avec des couleurs disharmoniques et qui incluaient de l'anthropomorphisme, l'anthropomorphisme c'est de rendre les objets animés, notamment de mettre des visages sur les objets, c'est vrai que c'est très très bizarre, on est d'accord, mais ce n'est pas nous qui avons inventé cette variable-là et par contre ce qui est le plus apprécié c'est des designs en 3D avec des couleurs harmoniques pas d'anthropomorphisme et donc il a fait une étude où il a comparé dans une ressource interactive qui portait sur la mémoire qui comportait une dizaine de pages à lire en fonction de tâches de recherche d'informations mais je vous passe les détails jusqu'à ce que je vais vous montrer ces deux résultats dans cette étude expérimentale on s'est intéressé donc l'intérêt situationnel c'est le fait que les personnes expriment l'intérêt sur le sujet étudié et donc ce document sur le design émotionnel est vraiment captivant donc ça c'est moi qui ai fait pour vous montrer le type d'items qu'on avait donc c'était ce document sur la mémoire est vraiment captivant et donc là on voit en fait un effet de l'esthétique sur l'intérêt sur le sujet je suis désolé voilà l'esthétique élevée effectivement rend l'intérêt alors déclaré dans cette étude là il n'y avait pas d'effet sur les performances d'apprentissage par contre mais sur l'intérêt alors le problème c'est effectivement dans quelle mesure oui mais dans quelle mesure après l'engagement l'intérêt sur la durée et il y avait quand même quelque chose d'intéressant c'est qu'ils avaient l'impression donc c'était un document interactif que les qualités ergonomiques du document étaient meilleures dans la version plus esthétique alors que c'était exactement la même et donc ça c'est ce qu'on appelle un effet de halo donc c'est pas non plus totalement à distinguer à complètement éliminer mais en effet il y a un effet quand même sur l'attention dans ces études là les gens ne savent pas du tout ce qu'on étudie donc ils répondent sans savoir et par contre ça c'est une mesure oculométrique de nouveau c'est la durée que les gens ont mis sur chaque visuel et c'est peut-être aussi ce qui explique il n'y a pas d'effet sur les apprentissages donc là c'est la première visite mais là bon on a sans doute un effet donc la version la plus esthétique a été moins l'image a été moins regardée à la première visite que la version moins esthétique mais là il y a un clair effet de l'anthropomorphisme si vous mettez des petits yeux sur quelque chose vous êtes sûr que c'est quelque chose d'inné on va regarder donc ça attire l'attention mais c'est pas forcément utile et puis c'est pas du coup si c'est pas esthétique voilà donc tout ça pour dire que le design n'est pas totalement quand même il n'est pas anodin et que la valeur esthétique peut être peut avoir un effet sur l'intérêt par rapport au sujet mais pas forcément l'apprentissage donc voilà et alors du coup ce qu'on peut en déduire aussi c'est que c'est pas complètement inutile d'appliquer les principes de design graphique même très simples notamment les alignements et ce genre de choses que vous avez probablement déjà c'est pas anodin d'avoir un respect d'une charte graphique des répétitions des cohérences des choses comme ça qui permettent de faciliter aussi la perception dernier point pour comment soutenir le traitement des ressources multimédia c'est susciter une posture active donc ça évidemment je pense qu'en tant que personne dans les formations vous savez bien qu'il faut susciter une posture active mais là je parle juste de la ressource je parle pas de l'ensemble de la scénarisation de la formation dans laquelle on imagine bien qu'il y a des activités de différents types donc là comment on fait pendant donc si on a une ressource une vidéo comment on fait en fait pour susciter une posture active alors j'aime bien cet article de Cynthia Abraham qui porte en fait sur les vidéos pédagogiques et qui refait un peu la synthèse de différents principes de conception qui ont été testés et qui ont été validés et qui organise en fait les trois catégories c'est celle que j'ai reprise et ce qu'elle lit sur les postures actives c'est notamment des choses que vous connaissez probablement de faire poser des questions avant qu'on étudie la ressource savoir pourquoi on étudie peut-être pendant aussi de fournir des exercices des quiz interactifs pour mettre en pratique et encourager à faire des résumés visuels écrits sur simplement chaque ressource et j'ai envie de rajouter aussi quelque chose donc lié à tout à l'heure sans être paternaliste on va dire pour employer cette expression d'être surplombant par rapport aux personnes qui apprennent je pense que c'est intéressant aussi de rendre conscient notamment dans les situations de formation à distance que si on a des sources de distractions parallèles et quelle que soit la génération si jamais quelle que soit la génération on n'arrive pas à faire deux choses à la fois par exemple si on écoute des chansons pendant qu'on qu'on lit un texte on a beau être les meilleurs du monde ça va nous provoquer un certain coup cognitif et donc voilà c'est des choses alors après c'est évidemment chaque personne est différente mais en tout cas globalement c'est clairement des effets de distraction donc en fait effectivement d'avoir aussi conscience que le fait d'éviter d'avoir des distractions pendant qu'on est en situation de formation et bien c'est quelque chose qui est important et je pense à toutes les personnes qui sont à distance aussi c'est très difficile de ne pas aller regarder son mail de temps en temps et tout à fait c'est compréhensible mais en fait effectivement on sait que c'est très perturbant et voilà la dernière chose sur la question légitime la dernière question légitime alors l'interactivité alors on pense que l'interactivité c'est bien il faut que ce soit interactif c'est bien que ce soit interactif non c'est pas bien alors on avait fait cette étude là mais c'est venu aussi dans d'autres études alors je vous explique un petit peu il s'agissait d'une animation la petite qu'on avait vue merci la petite qu'on avait vue avec la géologie que je vous ai montré en tout début de présentation donc en fait dans un cas on avait juste une pause automatique après chaque bout de vidéo et donc la personne pouvait simplement choisir quand elle relançait et dans l'autre cas on avait une vidéo comme on a dans les plateformes vidéo avec le contrôle complet vous pouvez aller en avant en arrière poser quand vous voulez et en fait là c'est juste trois personnes différentes donc en haut je vois pas ce que je fais mais j'imagine je sais pas si oui bon alors en haut en fait vous avez les personnes qui ont la pause simplement la vidéo elle pose et ensuite ils peuvent repartir quand ils veulent et là on voit les petites briques bleues c'est chaque étape de la vidéo et en fait entre la personne tout en haut et la personne qui est dans la deuxième ligne donc ils ont exactement juste la possibilité de repartir donc c'est segmenté c'est une vidéo segmentée ce qui est plutôt bien si jamais de segmenter les vidéos et on fait une pause au milieu et la personne choisit quand elle repart ça lui donne le temps d'intégrer et vous voyez la différence entre les deux premières lignes simplement c'est exactement la même chose et c'est juste le fait de pouvoir repartir quand on veut et les carrés roses là c'est le temps que la personne elle passe avant de relancer l'animation là en l'occurrence et donc la première personne prend beaucoup de temps pour réfléchir on sait pas trop enfin là maintenant on voit que les données on sait pas trop ce qu'elle fait mais elle prend beaucoup de temps pour réfléchir la deuxième se dit bon je vais regarder le plus de fois possible parce que je sais qu'après ils vont me faire un test donc c'est plutôt une stratégie de je répète pendant le temps que j'ai et là la troisième personne c'est une personne qui peut contrôler comme avec les plateformes de vidéo et là ce qu'on voit la personne elle a regardé l'ancierté de la vidéo ensuite elle a réfléchi pendant un moment et elle est allée revoir seulement certaines parties de la vidéo donc en fait et c'est pour ça que les études sur l'interactivité quand on regarde elles trouvent tout et son contraire parce qu'en fait ça dépend beaucoup des capacités des personnes qui apprennent et de leur notamment leur connaissance préalable sur le sujet et non seulement sur le sujet et leur capacité aussi qu'on appelle métacognitive c'est à dire la capacité de se dire est-ce que j'ai bien compris là et qu'est-ce qu'il faut que je fasse si j'ai pas bien compris donc évidemment là vous êtes avec des personnes vous travaillez en formation de personnes adultes mais ceci dit on a quand même des différences entre les personnes ce qui veut dire qu'il faut guider au maximum je termine donc que retenir là-dessus alors dans ma présentation ce que j'ai fait c'est que je vous ai parlé d'abord du multimédia comme quoi le multimédia quand on choisit les différentes sources d'informations graphiques visuelles verbales et bien on doit aligner en fait en gros les affordances c'est à dire les propriétés de ces médias par rapport aux objectifs ce que vous avez l'habitude de faire ensuite il y a trois choses à faire donc gérer la charge cognitive c'est à dire en facilitant l'intégration et en évitant les traitements inutiles soutenir l'engagement c'est à dire à la fois guider l'attention des apprenants vers les éléments essentiels et susciter l'intérêt par le design sans en faire trop et susciter une posture active donc en scénarisant l'étude de la ressource au-delà de la scénarisation globale de la formation et en étayant les options que l'on met si on met de l'interactivité il faut peut-être expliquer comment utiliser cette interactivité donc je vais assez vite parce que je n'ai plus beaucoup de temps mais je sais que vous aurez après la diapo donc en fait je vais juste dans la dernière minute qui me reste répondre aux questions qui m'ont été posées parce qu'on m'a dit qu'il y avait trois questions donc la première question c'est y a-t-il encore un pilote dans une formation numérique à distance donc moi je pense que oui vous êtes encore des pilotes de ces formations à distance parce que vous avez des options de conception et vous pouvez aussi avoir l'humain dans la boucle comme on a vu dans les interventions ce matin début d'après-midi deuxième question c'est quelle place reste-t-il à l'humain dans une pédagogie parfois envahie par les outils et bien alors la réponse ce serait effectivement de nouveau l'humain il peut être pris en compte dans la conception on a vu ce matin inclusion by design voilà donc l'humain est intégré alors il faut quand même je pense que c'est important de regarder des principes tels qu'ils ont été avérés surtout les pourquoi de ces principes parce que ça marche pas à tous les coups ces principes c'est aussi en fonction de son public des objectifs etc et troisième question comment repositionner le numérique au service de l'humain et de la pédagogie et bien là je dirais c'est la prise en compte de l'activité humaine j'ai assez peu parlé de ça c'est-à-dire se dire dans quel contexte ces ressources vont-elles être utilisées et comment qu'est-ce qu'on imagine que les personnes est-ce que c'est une formation de trois heures ils vont faire tout d'un coup est-ce que c'est du micro-learning on a parlé du micro-learning qui est un format qui n'est pas si inintéressant mais effectivement qu'il faut vraiment bien penser pour que ça marche voilà donc il faut penser qu'est-ce que l'humain va faire avec la ressource donc la ressource je la fais mais après il faut imaginer ça voilà je vous remercie de votre attention ça c'est les personnes qui