Conférence de Chrysta Pelissier "Les formes d'aides et d'accompagnement : apport du numérique au delà des effets de mode"

Retranscription

Merci, merci de me donner la parole, et bien voilà, c'est là, je suis la dernière, c'est comme ça, il en fallait une, il fallait un premier, il y a eu Bertrand, il y a eu un second, il y a eu un troisième, et puis il y a la dernière. Bien, je vais aborder la notion d'aide et d'accompagnement, pas facile cette différence, est-ce que vous la faites au quotidien ? Et c'est la question que je vais vous poser, mais avant, je voulais remercier parce que j'ai peur que je n'ai pas le temps de remercier l'ensemble des personnes. La première, là je prends mon petit papier, la première, ce sont les responsables par lesquels je suis là aujourd'hui, ils sont toujours là, j'ai eu le plaisir de participer pendant deux jours à tous vos échanges, et les responsables de cette organisation, ils sont là, ils étaient là avant, ils sont là pendant, et je pense qu'ils seront là après. Donc je tenais en tant qu'intervenante à les remercier de tout leur engagement qu'ils ont, avant, pendant, et après, et Dieu sait si c'est important pour la communauté, et c'est la deuxième personne que je remercie, c'est-à-dire vous. Je ne la connaissais pas, il y a deux jours, j'ai passé deux jours fantastiques, avec une diversité de personnes, avec une diversité d'activités. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la qualité de ce que moi j'ai pu voir en tous les cas, que ça soit dans les ateliers, la réflexion, l'engagement des témoignages, j'ai vraiment apprécié cette dimension témoignage, et bien sûr la qualité des prestations que vous avez sollicitées. Donc merci à vous. Et le dernier que je voulais remercier, c'est, je ne sais pas si vous avez vu, mais il n'y a pas eu trop de problèmes techniques. Enfin, en tous les cas, moi, je n'en ai pas vu beaucoup. Il n'y a pas eu de débordement temporel. Pas trop, un petit peu, mais pas trop. Donc je voulais remercier l'ensemble des agents qui ont œuvré, alors certains je les connais depuis dix ans, il y en a d'autres que j'ai eu le plaisir de rencontrer, et à ce titre-là, je voulais aussi les remercier. Donc je vais commencer la thématique pour laquelle je suis là, forcément. Et ces personnes-là que je viens de remercier, elles avaient une charge de travail. Mais moi aussi, j'ai eu une charge de travail. Et je vais essayer de vous la présenter. Alors pourquoi cette charge de travail ? Parce que quand on travaille sur l'aide ou l'accompagnement, eh bien le premier principe sur lequel il faut s'appuyer, c'est connaître l'autre. D'accord ? Mais moi, je ne le connaissais pas. Donc je me suis dit, comment je vais pouvoir leur faire passer un message de ce que c'est que l'aide et l'accompagnement sur des personnes que je ne connais pas ? Alors j'aurais pu vous demander un CV. J'aurais passé des heures à le lire et je ne suis même pas sûre de l'avoir interprété correctement. Peut-être que j'aurais fait appel à l'IA d'ailleurs. Deuxième, j'aurais pu avoir les learnings analytiques, c'est-à-dire toutes les données que vous avez mises sur Mentor, sur Magistère. J'aurais pu en extraire et en faire des profils. Or, on vient de le voir ce matin, on est tous différents. Donc, difficile de faire des profils et à moi de proposer des aides et des accompagnements. Profil difficile. Et la troisième possibilité, ça aurait été de faire des questionnaires avant, que j'aurais pris après et j'aurais traduit. Oh, qu'est-ce que c'est fastidieux les questionnaires. On en a notre pleine boîte mail. Donc, difficile de parler d'aide et d'accompagnement sans parler de l'autre, une représentation de l'autre. Est-ce que vous êtes sûr que quand vous aidez quelqu'un, vous savez tout de lui ? Difficile. Difficile de tout connaître parce qu'il ne vous dira pas tout et parce que vous n'avez pas assez posé de questions. C'est le premier principe, connaître l'autre. Le deuxième, c'est écouter. Alors moi, j'ai écouté pendant deux jours. J'avais envie de poser plein de questions. Je ne l'ai pas fait, je ne voulais pas monopoliser la parole. Mais si vous voulez aider ou accompagner, le deuxième principe, c'est écouter et poser vous-même des questions. Et enfin, le troisième principe, avant d'aller plus loin, c'est qu'aider ou accompagner, ce n'est pas inné chez un formateur ou chez un enseignant. Ça prend du temps. Bertrand, hier, nous parlait de trajectoire, d'évolution. Je suis sûre que la personne que vous êtes aujourd'hui, en tant que formateur, vous n'étiez pas la même il y a cinq ans, vous n'étiez pas la même il y a dix ans. Et ça, c'est très important parce que ça montre que aider ou accompagner, ça prend du temps pour vous professionnellement, mais aussi ça va s'étaler dans le temps et vous allez peut-être être un aideur dans un premier temps et puis un accompagnant dans un second temps. C'est la dichotomie, c'est ces différences que je vous propose d'aborder. Et dans la charge de travail que j'avais, je me disais, mais moi, je ne suis pas du tout formation continue, il faut que je trouve un moyen de les interroger. Ah, ce n'est pas facile. Mais on va dire que j'ai la chance d'avoir fait des études et travaillé dans deux aspects différents. Un, ce sont les sciences du langage. Et deux, ce sont les sciences de l'éducation. Donc, je me suis appuyée sur le premier pour faire parler le second. Et donc, vous venez de la formation et je me disais, on va parler des deux. Qu'est-ce qu'ils en pensent ? Donc, deux questions m'ont été posées. Le numérique permet-il un meilleur suivi des apprenants ? Et là, je vais vous parler de différence entre aide et accompagnement. Et la deuxième question qui m'a été posée, c'est, est-ce qu'il y a une relation ? Est-ce qu'on facilite la relation lorsque l'on accompagne de manière plus individualisée dans les dispositifs impersonnels ? De plus en plus impersonnels. Et là, je vais vous parler de différents types d'accompagnement. Alors, vous voyez, il y a un symbole. Parce que je vous ai parlé de trajectoire. Et bien, je vous invite, pendant les 30 minutes qui suivent, à prendre la route avec moi, à monter dans votre voiture et aller à la rencontre de ces différents panneaux. En l'occurrence, deux panneaux. Et ils ne sont pas anodins. Regardez, il y en a un bleu. Un bleu qui est là pour aider, accompagner et aller avec. C'est de l'information. Et le rouge, il y a écrit céder le passage. Accompagner, céder le passage. Pour débuter, je vous pose des questions. Comme ça, je vous invite à participer. Je sais que c'est la fin de la journée. Mais, j'en suis désolée. Mais, un pompier, est-ce qu'il aide ou est-ce qu'il accompagne ? Il aide. Oh, pas d'accord. Une aide soignante, elle aide ou elle accompagne ? Les deux. Ce n'est pas que le nom. Maman, maman à la maison, est-ce qu'elle aide à faire les devoirs où elle accompagne sa fille ? Les deux ou rien du tout. C'est notre façon de voir les choses. Le kinésithérapeute. Est-ce qu'il aide ou est-ce qu'il accompagne ? Ah, j'ai les deux. Il y en a qui me disent aide et d'autres accompagnent. Les deux. Les deux, oui. Et l'entraîneur sportif qui est là tous les mercredis, tous les samedis, sur les dimanches, avec son équipe de foot, les deux. Eh oui. Est-ce que vous savez pourquoi certains vous m'avez dit les deux ? Des fois, vous m'avez dit un seul. Alors, pour répondre à cette question et pour, quelque part, vous amener vers les modèles théoriques, parce que j'aurais pu vous donner les modèles théoriques. Qu'est-ce que c'est qu'une aide et qu'un accompagnement ? Je me serais dit, je vais les perdre. En trois minutes, ça y est, ils ont décroché. Je ne les aurai pas pendant la demi-heure. Alors, j'ai préféré faire autrement et je me suis mise au travail d'une réflexion plutôt linguistique, à partir d'un travail sur le dictionnaire des synonymes qui est aujourd'hui disponible en ligne et qui est produite par une équipe, le Crisco de Caen, qui est accessible en ligne et qui a proposé une base de dictionnaire, notamment de synonymes, à partir du Trésor de la langue française informatisée. C'est un dictionnaire français bien instauré, mais aussi d'autres dictionnaires. Et il propose des modélisations lexicales avec des graphes. Je vous invite à aller voir, c'est très passionnant, pourquoi les mots sont reliés les uns avec les autres. Donc, ça, c'était pour poser le cadre. Et puis, je me suis lancée dans l'étude. D'après vous, selon le dictionnaire des synonymes électroniques, le mot « aide » est associé à combien de synonymes ? Alors, 5, plus 10, plus 20, oui, beaucoup plus que 20. Est-ce que vous étiez sûr de connaître tous les synonymes de la notion d'aide ? Ah oui, pas facile, hein ? Je vous les laisse regarder. Ils sont classés par ordre alphabétique. Mais, par rapport à cette liste-là, quel est, d'après vous, plutôt d'après le dictionnaire du Crisco, le premier synonyme ? Celui qui est le plus prégnant, c'est-à-dire le plus lié au concept d'aide ? Alors, celui qui est en italique, donc ça sera accompagnement pour vous ? Non, c'est parce que, simplement, je faisais la relation entre aide et accompagnement. Assistance. Comment ? J'ai entendu assistance, et l'autre ? Secours. Ressources. Le premier, c'est secours. L'aide est très fortement corrélée au mot « secours ». Le deuxième, appui. Et le troisième, c'est service. On fait la même chose avec accompagnement. D'après vous, combien il y a de synonymes associés au terme « accompagnement » ? 80. Vous étiez à 89, là, vous êtes avec 80. Qui dit mieux ? 100. 50. Et vous y êtes presque. 30. 30. On en a 89 d'un côté, on en a 30 de l'autre. Quel est celui qui, d'après vous, est le premier, selon le Crisco, le plus proche, sémantiquement ? D'après vous ? Pardon ? Compagnie. Comment ? Tutora. Qui dit mieux ? Escorte. Il est trop fort à croire qu'il a vu le diaporama. Non. Donc, le premier, c'est escorte. Le deuxième, c'est cortège. Et le troisième, c'est équipage. Remarquez que dans les trois qui retournent, il y a équipe. Une escorte, il y en a une. Équipage, il y en a plusieurs. Et un cortège, généralement, il y en a plusieurs. Donc, la question est, qu'est-ce qu'il dit grandement, différencie l'aide et l'accompagnement ? D'un autre côté, on avait appui, secours, et là, on a, on va dire, plus à jour, littéralement, des nombres de personnes. D'après vous, quelle est la place de la notion d'aide dans ce classement ? C'est-à-dire, où c'est qu'elle apparaît ? Est-ce qu'elle se situe en première position ou en trentième position ? Oui, vingt-huitième position. Autre question. J'espère que vous avez tout mémorisé. Y a-t-il, d'après vous, des synonymes en commun entre les deux ? Alors, je vais vous aider un peu. Je vous les remets. Ah, parce que j'étais sûre que vous aviez oublié. Alors, la tutelle, et après, et après, on les cherche, hein, aucun à la lettre près. Pourtant, je suis sûre que dans votre esprit, aide et accompagnement, c'est fortement corrélé. Par contre, pour retenir la notion de tutelle de tout à l'heure, eh bien, on peut voir dans la liste que je vous ai donnée, qu'il y a, alors, en rouge, l'accompagnement. En bleu, la notion d'aide. Il y a, ben, des notions qui sont très, très associées, enfin, le même synonyme. Par exemple, l'accompagnement, il y a harmonie et harmonisation. Pourquoi, d'après vous, harmonie et harmonisation ? C'est logique, ah oui. Harmonie, je m'arrête, c'est un résultat. Harmonisation, c'est un processus. Et puis, je relève tutora. Tutora n'était pas forcément présent dans les deux, mais plutôt sous forme de tutelle et de tutora. La nuance entre les deux. Tutelle au-dessus, protectrice, qui prend des décisions. Tutora peut-être un peu plus horizontal, qui réfléchit plutôt sur quelque chose qui est quotidien. Alors, à partir de ce premier travail, je pourrais dire que aide répond à un besoin ponctuel. On a vu avec le pompier tout à l'heure, besoin ponctuel, vous l'appelez quand vous êtes en urgence. Alors que l'accompagnement, il s'étale dans le temps et il prend forme. Ça ne veut pas dire qu'ils aient des synonymes en commun. Ce travail-là, il fallait que j'aille plus loin, parce que ce n'était pas le tout de vous inciter à différencier les deux. Mais il fallait aussi que j'aille plus loin et pour ça, j'ai utilisé les clics. Alors ça aussi, c'est une fonctionnalité du DESS, enfin du dictionnaire. Des synonymes et qui vous amènent à regrouper tous les synonymes par gros paquets, on va lire, de significations. Alors le premier, par exemple, c'est équipage, accompagnement, appareil, cortège, escorte, suite. C'est des ensembles de synonymes qui vous permettent de comprendre qu'il y a des équipes qui font, qui actent ensemble. Et plus particulièrement, lorsque j'ai pris chacun des synonymes, je les ai regroupés. Je les ai regroupés en isolant certains synonymes qui sont donc garniture, ornements, sauce, résultats. Et puis il y a les autres qui me semblaient plus pertinents, qui étaient donc la notion de principe, de procédure, d'acteur et de moyens. Et je me suis dit, bah tiens, l'accompagnement avec ces quatre aspects, qu'est-ce que ça pourrait donner ? Je prends toujours ma voiture et je suis dans le rond-point. Je suis dans le rond-point avec quatre objets différents. Je commence, je commence, je rentre dans le rond-point, je tourne à droite, j'ai des principes. J'ai des accords de principe. J'ai la notion de tutorat, j'ai des conduites à avoir. Mais j'ai aussi des procédures à suivre. Parce que c'est une obligation. J'ai des conséquences de mes actes. Et j'ai des suites, des suivis, des harmonisations à mettre en place. Je continue le tour. Et puis là, je rencontre des acteurs. On a vu la différence entre aide et accompagnement. Il y avait des acteurs assez importants en nombre dans l'un et un peu moins dans l'autre. Et puis quand je termine, avant de revenir de là où je viens, il y a des moyens. Il y a des solutions techniques, il y a des outils. Eh bien, il faut peut-être, quand j'accompagne quelqu'un, prendre en compte ces quatre aspects. Donc, et c'est la deuxième partie, trois grands types d'accompagnement sont nés de cette interprétation. Je vous les soumets, c'est l'accompagnement technique, social et pédagogique. Et dans tous les cas, il faut céder le passage. Quand vous êtes guide et que vous arrivez dans une ville, et que vous faites appel à un guide, il a un chapeau sur la tête, et il a un drapeau, et il dit, suivez-moi. Et puis, vous êtes tous derrière, et vous suivez. Quand vous êtes en accompagnement, l'individu que vous accompagnez, il est devant. Ce n'est pas vous qui êtes devant. Donc, c'est ces trois différences que je vous amène dans un deuxième temps de ma présentation à envisager. Est-ce que l'accompagnement, est-ce que vous le voyez, vous, plus comme un aspect technique, un aspect pédagogique, ou un aspect social ? Je n'ai pas la réponse. Moi, ce que je propose, c'est simplement, on va dire de manière théorique, reprendre ces trois aspects, et vous amener à réfléchir. Parce que si vous vouliez, de chez moi, des réponses, non. Je vous pose plutôt des questions, et je vous amène à réfléchir sur votre fonctionnement. Donc, tout d'abord, le premier, c'est l'accompagnement. Il y en a trois types. Il y a des acteurs, des moyens, des principes et des procédures. Comme je vous l'ai expliqué dans mon beau rond-point. Eh bien, on va avoir une attente pédagogique, une attente technique, une attente sociale. Parce qu'il va y avoir des acteurs différents. Dans le premier cas, il y aura des tuteurs, des formateurs. Dans une deuxième technique, il y aura peut-être un ingénieur pédagogique ou un service, qu'on viendra voir quand on n'accède pas à une plateforme. Et dans le cadre social, il y aura peut-être des groupes de travail ou de discussion qui auront tout à fait leur place. Et peut-être un peu moins sur l'aspect technique. Quoique, cette séparation, elle n'est peut-être pas très claire. Il faut peut-être l'envisager autrement. Des moyens. Alors, pour accompagner, on peut faire pédagogiquement des feedbacks. On peut proposer des parcours individualisés. On peut, on l'a entendu ce matin, avoir recours à des normes d'accessibilité, ainsi que des témoignages pour l'aspect social et humain. Donc, on se donne les moyens, toujours, d'accompagner de manière spécifique. Et enfin, au niveau principe et procédure, au niveau pédagogique, on va mettre en place des moyens de suivre des progrès. On va parler d'assistance technique. Vous avez entendu ? Tout à l'heure, je vous parlais de guide. Là, je vous parle d'assistance. Et puis, on va avoir la valorisation dans le cadre social. Peut-être que mon accompagnement, il n'est pas suffisant. Et il faudra peut-être que j'appelle d'autres acteurs tels que les pairs. Et enfin, au niveau des procédures, il y a plein d'outils. Plein d'outils différents. Ce ne sont que quelques listes. Je fais appel à des quiz. Je fais appel à des sites, des FAQ, des dépôts de devoirs. La question, c'est toujours, quelle est la meilleure procédure pour accompagner un individu ? Ça, ce n'est pas si simple que ça. Est-ce que je fais appel à mon service ou est-ce que je le fais tout seul ? Moi, je n'ai pas la réponse. Simplement, ces quatre axes que je viens de vous présenter sont importants à réfléchir chaque fois que vous voulez accompagner une personne ou un ensemble de personnes. Au niveau pédagogique, je vais reprendre chacun des accompagnements en reprenant des cadres théoriques anciens. Dans le titre, c'était « Au-delà des effets de mode, il y a peut-être des cadres à respecter ». Hier, dans la présentation de Mireille, on entendait le mot « biaviorisme ». Et elle a dit « Tout n'est peut-être pas à bannir ». Eh bien, moi, je pense que tout n'est pas forcément à bannir. Parce que, historiquement, ils ont fait leur preuve. Et même encore aujourd'hui, même avec l'IA, ils sont encore là. Donc, c'est ce que je vous propose. Le premier cadre d'accompagnement pédagogique, un grand homme, avec la ZPD, la zone proximale de développement. Cette zone, elle est divisée en trois. Enfin, c'est un espace d'apprentissage. Il y a une zone d'autonomie, où la personne apprend seule. Pas d'accompagnement, pas d'aide. Une deuxième, réalisable avec une aide. Il peut y arriver, si je suis là. Et une troisième, c'est une zone de rupture. Et cette zone de rupture, elle fait que c'est un peu inaccessible. Mais est-ce que ça veut dire que dans vos parcours de formation, vous devez omettre une ou deux de ces zones-là ? Pour moi, la réponse est non. C'est-à-dire que dans le parcours, les parcours que vous proposez, un accompagnement peut se faire en autonomie. Il est seul. Il a envie de travailler seul. On l'a vu ce matin. Certains ont des choix de travailler seul. D'autres auront besoin de vous, parce que c'est dynamique et c'est stimulant. Et le troisième, il vous dira, purée, j'ai envie d'ambition. J'ai envie de croire à ce que je deviendrai. Donc accompagner même sur la troisième zone est relativement important. Donc je vous amène à réfléchir sur ce que vous proposez dans vos formations. Avec ces trois zones-là, quelles sont ce qui est, d'après vous, de l'ordre de la zone d'autonomie, la zone où vous apportez de l'aide, et une troisième zone, où vous pensez que c'est inagécessible, mais pourtant, pourquoi vous le mettez ? Et pourquoi vous ne le mettriez pas ? Ce schéma, il n'est pas jeune. Et pourtant, il est encore d'actualité. L'aide dans la deuxième, la ZPD, elle peut être faite par vous, mais aussi par le numérique. Vous pouvez tout à fait renvoyer à une source d'informations externe, un site web, un YouTube, tout ce que vous voulez, ou une belle image, pour que la personne réalise l'activité pour laquelle vous l'avez sollicité. Et c'est stimulant pour lui. Ma question, c'est comment je le stimule ? Ce n'est pas parce que je lui donne un lien YouTube que ça va le stimuler. Ou ça ne suffira pas. Cette notion d'aide, elle a été développée par un grand tome numéro 2, qui vous parle de réalisation de tâches impossibles de saisir seule ou de réussir seule, et que l'aide, elle peut se faire par un spécialiste. Mais il ne dit pas, regardez ma liste d'acteurs tout à l'heure, il peut y avoir des suites, des escortes, il peut y avoir des tuteurs. Là, Brunner, il ne dit pas qu'elle est l'acteur. Par contre, il dit que cette aide, elle doit se faire par quelqu'un qui est sachant. Ok. Est-ce que vous considérez que l'IA est plus sachante ? Je n'ai pas la réponse. Je vous ai dit, je poserai plus des questions que de réponses. Brunner, dans son travail, a plus particulièrement travaillé sur la notion d'étayage. Détayage. Et je fais appel là à un autre cadre théorique qui est celui des gestes professionnels. Lorsque vous êtes acteur d'une formation, vous mettez dans vos formations en place cinq aspects qu'on appelle des macro-préoccupations. La première macro-préoccupation lorsque vous enseignez, c'est les savoirs. Vous identifiez la discipline ou l'objet que vous voulez transmettre. Et puis, deuxième étape en général, c'est le pilotage avec la scénarisation. D'abord, on va travailler le savoir 1 et puis le 2 et puis le 3. Et peut-être le 4 si on a le temps. Ou je le laisserai à côté. Cette idée de pilotage, elle est importante parce qu'elle se traduit dans les formations à distance par des synopsis, des documents qui relèvent à la fois des savoirs mais aussi de l'organisation temporelle du travail. Et puis, il y en a deux autres. On va dire trois autres mais tout d'abord dans un premier temps, deux autres qui ne sont pas si simples. Le premier, c'est l'atmosphère. Ce modèle a été développé pour des collèges et des lycées où l'enseignante, lorsqu'elle arrivait en cours d'anglais, elle mettait un chapeau. Un chapeau ou une couronne de la reine d'Angleterre pour un cours d'anglais. Où elle rentrait avec le drapeau des Etats-Unis ou de je ne sais quelle matière qu'elle enseignait. Et vous, vous faites quoi dans vos formations ? Vous faites quoi dans vos formations pour donner une atmosphère particulière ? Est-ce que c'est quelque chose sur lequel vous vous attardez ? Le troisième point, c'est le tissage. Est-ce que... Alors, quand je prends du modèle de manière traditionnelle, le tissage, c'est mettre en lien le cours de maths avec le cours de biologie et le cours de physique. Est-ce que vous, dans vos formations que vous proposez, vous mettez en lien le parcours que vous proposez avec le parcours de la voisine ou le parcours qui a été proposé la semaine dernière et que j'ai vu en réunion ? Et pourquoi vous ne le faites pas ? Et le dernier point, le dernier point, c'est l'étayage. Étayage, étayer, compliqué d'étayer. Étayer, guider, aider, pas facile. Et pourtant, pour vous faire comprendre ce que c'est que l'étayage, je me suis permise de prendre un autre cadre. Vous construisez votre maison et vous avez un plancher. Forcément, il y a un étage. Alors, il y a des poutres, des poutrelles, des audits et un été. Il y a des choses qui vont disparaître puis des choses qui vont rester. Lorsque vous mettez en place votre plancher, quel est le premier élément d'après vous sur les quatre qui sont affichés que vous mettez en premier ? Pas facile, hein ? Ça va être la poutre et la poutrelle juste après. Et qu'est-ce qui se passe ? La poutre, elle va disparaître. Vous croyez que quand vous identifiez vos savoirs et que vous les mettez en place dans votre formation, ils vont petit à petit s'épanouir, ils vont disparaître, devenir des fantômes pour laisser place aux activités. Donc l'ordre, c'est les poutres, ensuite c'est les poutrelles, en troisième, c'est les ourdis qui vont isoler les poutrelles et la dernière, ça va être l'été. Et l'étayage, il vient donc de la suppression inverse, c'est-à-dire qu'on va supprimer l'été, ce qui va accompagner la construction. À la fin, votre plancher, il n'y aura plus d'été en milieu et il n'y aura pas forcément de poutres. elles pourront être présentes mais elles ne seront pas forcément là. Tout cela pour vous amener à réfléchir aussi parce que Brunner l'a fait sur des formes d'étayage. Là aussi, je vous questionne. Étayez. Il en identifie six types. Le premier, c'est l'enrôlement. L'objectif, c'est mobiliser l'attention, susciter l'intérêt. Votre action, ça serait engager activement, l'apprenant dans une tâche. Ça, on va dire que c'est souvent le cas. Vous engagez l'acteur à réaliser des tâches. Le deuxième, c'est le formateur simplifie la tâche, limite les choix et les actions possibles. Quand la personne est en difficulté, vous faites quoi ? Vous lui donnez une autre tâche ? Vous lui reformulez la consigne ? Comment vous faites pour simplifier la tâche ? Et est-ce que vous le faites ? Le troisième, c'est le maintien de l'orientation. Il ne faut jamais oublier que nous avons une mémoire de poisson rouge. Vous me l'avez prouvé tout à l'heure. Et puis, cette mémoire de poisson rouge, elle est aussi liée à ses usages numériques. Ce n'est pas facile de les garder toujours en activité, nos apprenants. Donc, le maintien de l'orientation, c'est garder le cap et il va falloir sans cesse lui rappeler l'objectif et les étapes à suivre pour réaliser la tâche. Est-ce que sur une formation qui dure cinq jours, est-ce que vous lui rappelez tous les jours la tâche et les différentes étapes ? Quatrième, c'est signalisation de caractéristiques déterminantes. Il faudrait attirer l'attention sur des éléments pertinents, corriger les erreurs. Quand il est en train de faire la tâche, est-ce que vous regardez ce qu'il fait ? Vous, ce que vous avez, c'est des fois le résultat, mais de manière intermédiaire. Est-ce que vous regardez les étapes intermédiaires ? Est-ce que vous lui demandez quelles sont les étapes intermédiaires qu'il a suivies ? Le cinquième, c'est le contrôle de la frustration. Alors ça, c'est pas facile, pas facile du tout. Il faut soutenir l'apprenant émotionnellement, découragement, s'arrêter. Comment je fais ? Je ne sais pas. Le formateur, il peut minimiser les effets négatifs ou le rendu négatif et il peut encourager le fait de renouveler et de répéter allassablement. Est-ce que tous les trois jours, vous regardez le résultat d'avancement et vous l'encouragez, cet apprenant ? Et le dernier, c'est la démonstration. Je te montre comment il faut faire. La formateur, il exécute, il explique la partie de la tâche comme modèle. Il lui dit, t'aurais dû faire. Un, deux, trois, quatre. Est-ce que c'est pas ça que vous rendez lorsque l'apprenant, il vous a donné le résultat ? Est-ce que vous lui dites pas, c'est pas ça le résultat, c'est ça ? Et est-ce que vous oubliez pas à des moments donnés de lui donner les étapes intermédiaires ? Là non plus, j'ai pas la réponse. Moi simplement, je vous questionne sur ces modes, ces formes d'étayage que Bruner identifiait il y a quelques années et je vous demande comment est-ce que vous pourriez les mettre en place dans le cadre de votre démarche d'accompagnement ou d'aide. Alors, le premier, on parlait plutôt d'étayage puisque c'était un concept fort il y a quelques années. Et puis, il y a le concept d'accompagnement parce que lui non plus, je l'oublie pas, avec Maëva Paul. Donc là, on est peut-être plus sur des choses un peu plus récentes qui, elle, identifient deux axes. Réflexion en haut, action en bas, droite et gauche, donner du sens à ce que vous faites et donner les techniques. Et pour elle, c'est des pratiques professionnelles. Alors moi, je vous invite à réfléchir sur vos pratiques professionnelles et d'accompagnement. Est-ce que vous êtes dans l'écoute, le soutien psychologique ? Ça, ça serait plutôt la réflexion au sens. Le mentorat avec des relations d'accompagnement basées sur l'expérience du mentor. Tout à l'heure, on entendait le mentor qui était là dans l'activité. Mais pourquoi ce mentor, il arrive en cours de formation ? Pourquoi il n'est pas tout au long de la formation ? Compagnonnage, transmission par l'exemple, par l'observation. Ça, ça pose des questions de cet apprentissage informel qu'on ne maîtrise pas vraiment mais qui pourtant est là. Et au niveau, on parlait tout à l'heure de tutelle et de tutorat, la transmission de savoirs et de compétences. On va dire, les plus connaissants accompagneraient-ils les moins connaissants ou un peu moins connaissants par le tutorat. Et un peu plus sur la droite, réflexion et technique, on a la supervision, la médiation et le coaching. Alors, je n'aurai pas le temps de débattre la manière dont c'est mis en oeuvre tous ces aspects-là mais moi, je vous invite à vous questionner sur vos pratiques. Bien sûr, en regardant les travaux de Maëva mais aussi, peut-être simplement d'en identifier un et de voir comment vous le mettez en oeuvre parce qu'accompagner, c'est compliqué. On a des accompagnements techniques. Alors, pour accompagner techniquement, on peut utiliser du guidage. Quand il y a une panne, quand il y a un problème, eh bien, il faut débuguer. Bien d'accord. Donc là, on fait appel à un service et on trouve une solution. Et puis, une assistance parce que peut-être que rappeler le niveau d'expertise sur lequel on t'attend prochainement, novice, intermédiaire ou expert, c'est important. Mais cette assistance de l'activité, il faut qu'elle se fasse de manière différente si l'apprenant que vous avez est novice, intermédiaire ou expert. Et des outils d'accompagnement. Alors là, je ne pourrais plus mettre des outils d'accompagnement et d'aide. Bon, je vous invite à réfléchir sur ces cinq types d'outils et comment ces outils pourraient prendre la forme d'une aide, d'une demande d'aide d'un de vos apprenants dans le cadre de votre formation. Dans quel cas ? Quand on vous pose une question, est-ce que vous utilisez Géniali, H5P ou tout simplement vous n'enregistrez pas votre écran puis vous le partagez ? La même réponse à la question qui vous est posée, vous pouvez la matérialiser de manière complètement identique. Ce ne sont que des outils. C'est à vous de les faire parler et de les intégrer dans une démarche. Vous pouvez aussi lancer une discussion. Alors la plupart du temps, on vous demande des aides par des mails mais vous pouvez tout à fait répondre par une visio. Pourquoi vous répondez aux mails ? Pourquoi quand on vous envoie une demande d'aide par mail, vous répondez par mail ? Moi je vous pose la question pourquoi lorsqu'on vous poserait une question par mail, et bien peut-être vous pourriez lancer le débat autour d'un forum de discussion. Je n'ai pas là non plus la réponse à la question. Mais je vous invite à réutiliser tous ces outils dans une démarche. Et puis pour faire référence à ce qui vous a été posé, présenté hier, je vous amène à réfléchir sur vous, vous formateurs et votre développement de compétences. Alors hier, Bertrand parlait d'orthèse et de prothèse. J'ai souhaité reprendre sa présentation avec une réflexion en disant peut-être qu'un des enjeux de cet accompagnement pourrait prendre chez vous le développement de compétences. Je m'explique. l'idée c'est que la notion d'aide et d'accompagnement elle est un peu périphérique en fait. Elle est souvent mise de côté et elle n'est pas au cœur de la problématique de construction des parcours. Alors réfléchir à comment est-ce qu'on pourrait concevoir, reformuler, enrichir toutes ces aides que vous proposez dans vos dispositifs est une grande question. Et je vais vous présenter un exemple d'accompagnement donc on est bien d'accord que par rapport à ce qui est dit ce matin il faut donner le choix vous vous souvenez ce matin il faut donner le choix à l'apprenant pourquoi quand vous répondez à une aide vous lui en donnez qu'une à cet apprenant ? Pourquoi quand il vous pose une question vous répondez que par un seul message ou un seul support ou plusieurs ? Et pourquoi cela et pas d'autre ? Alors moi j'ai fait une petite expérience que je vous soumets j'ai proposé à mes étudiants trois types d'introduction donc une qui est faite par une IA avec un avatar je me suis choisi un avatar et j'ai demandé à l'IA de faire l'introduction à mon cours une deuxième j'ai donné une vidéo de moi il y a 5 ans ça ne me rajeunit pas et je lui ai dit tu me fais le même contenu je vous les présente et on en reparle après Bonjour à tous et à toutes c'est avec un immense plaisir que je vous accueille dans le cadre de ce cours intitulé être enseignant-chercheur à l'ère du numérique de nouvelles pratiques avec l'intelligence artificielle il s'inscrit dans une démarche d'avancement de vos pratiques professionnelles en effet il vise à vous accompagner dans l'intégration efficace du numérique dans vos méthodes pédagogiques Combien d'après vous pardon Combien d'après vous ça m'a pris de temps pour avoir les sous-titrages pour avoir faire le choix de mon avatar et d'avoir cette présentation je rappelle que ce matin quand même on a parlé que le sous-titrage était peut-être quelque chose d'important pour l'accessibilité cette petite vidéo m'a pris combien de temps d'après vous 5 minutes non j'étais à 11 mais c'est pas mal quand même j'ai juste écrit mon texte je me suis fait aidé par l'IA pour la formulation la reformulation 11 minutes je vous présente la vidéo qui a été produite à partir d'une vidéo ancienne de moi bonjour je suis de nouveau Christophe Lissier et je vous transmets à travers cet avatar qui a pris ma voix et mon image tous les éléments que compose mon cours il s'inscrit dans une démarche d'évolution de vos pratiques d'aujourd'hui et de demain d'une part en tant qu'enseignante impliquée dans une approche d'intégration de l'IA et d'autre part en tant que chercheur pardon alors là ça m'a pris combien de temps là ? 3 secondes alors ces deux vidéos ont été réalisées il y a à peu près en juin donc ça fait un peu plus un an un an et 3 mois simplement c'était pour vous dire que en 11 minutes vous pouvez proposer une aide à quelqu'un alors là en l'occurrence c'est la même consigne présentée sous 3 formats différents parce que là je viens de vous vous en présenter 2 mais après j'étais allée dehors avec le responsable audiovisuel et nous avons fait une vidéo de moi prise là où je présentais de la même manière les mêmes enjeux d'après vous d'après les 3 vidéos donc l'avatar celle-ci et celle de moi où je suis coupée là et je présente les mêmes les mêmes informations quelle est celle que les étudiants ont le préféré la troisième et celle qu'ils ont le plus détestée la numéro 1 et oui parce qu'ils ont oublié les aspects techniques de la numéro 2 ils adoraient me voir je suis un peu déformée mais ils adoraient en fait la personne que j'incarnais alors que l'avatar était dénué de personnalité alors vous faites ce que vous voulez la seule chose c'est que je peux vous dire que le temps que j'ai passé dehors avec le technicien audiovisuel c'était de l'ordre d'une demi-journée je rappelle que pour celle-là c'était 3 minutes et pour la numéro 1 c'était 11 donc moi je vous questionne simplement pour pour information sur et je vous je vous sollicite pour utiliser les IA mais toutes dans vos parcours de formation alors certaines c'est facile on a des chatbots on en a parlé plusieurs fois et puis il y en a d'autres qui sont peut-être un peu moins faciles dans productivité il y a généré une organisation d'un travail pour un apprenant et lui demander à l'IA de proposer plusieurs sessions plusieurs enfin on va dire un même parcours présenté 3 fois différemment souvenez-vous ce matin il disait il faut laisser le choix laisser le choix c'est lui permettre de suivre le parcours qu'il souhaite et ça c'est peut-être ce que nous propose l'IA comme moi tout à l'heure c'était d'avoir 3 vidéos de moi tu prends celle que tu veux c'est aussi un moyen pour moi de de vous lancer derrière le format vidéo qui n'est pas facile à mettre en place ni financièrement ni humainement mais aussi sur la facilité à mettre des sous-titrages on l'a vu ce matin l'accessibilité ça peut être moyen je ne dis pas que ça soit parfait c'est comme mes 3 vidéos de tout à l'heure ce n'est pas du tout ce que je veux dire mais au moins ça laisse le choix et ça c'est important l'accompagnement social j'irai vite parce qu'il n'est pas facile loin de là pour moi c'est le dernier accompagnement qui n'est pas facile à mettre en place on parle d'émotion on parle de cognitif on parle de comportemental est-ce que vous vous accompagnez émotionnellement est-ce que vous vous tenez au courant de l'état émotionnel de chaque apprenant est-ce que vous identifiez toutes les stratégies d'apprentissage qu'il a utilisées et est-ce que vous faites attention à son comportement alors là on parle de normes et d'attentes là on est tous dedans tu n'as pas répondu au cadre tu dois répondre au cadre il est clair qu'on doit ces aspects là sont largement développés dans la littérature même s'ils ne sont pas faciles à mettre en oeuvre et plus particulièrement deux concepts sont forts c'est celui de motivation et d'engagement la motivation c'est pour la tâche on est là c'est une persistance dans une tâche pour qu'il aille jusqu'au bout l'engagement c'est un peu plus compliqué l'importance de la personne pour faire des études pour aller plus loin que le cours et pour lui permettre d'avancer sur son insertion professionnelle ou sur ce qu'il souhaite donc ces deux points sont essentiels dans l'engagement social mais ils ne sont pas du tout faciles à mettre en oeuvre et bien sûr avec les outils que je vais vous présenter c'est encore plus compliqué plus particulièrement on a des domaines à mettre en place c'est la perception chez l'apprenant d'auto-efficacité l'importance de la tâche et l'auto-détermination je pourrais dire que c'est trois perceptions qu'il faudrait que vous développez dans vos formations alors là aussi ne me demandez pas comment je ne sais pas mais si vous voulez accompagner de manière sereine productive à moyen terme voire à long terme posez-vous ces questions sur ces trois perceptions vous serez un champion du monde si vous arrivez à mettre en place ça voici des exemples et là je vous laisserai les découvrir ce ne sont que des propositions puisque ce n'est pas facile de les mettre en place mais je vous soumets des propositions c'est-à-dire des exemples on ne propose pas un QCM on en propose trois on peut doser on l'a vu ce matin plusieurs thèmes possibles il n'a qu'à choisir et argumenter son choix c'est aussi des choix faire des choix c'est important c'est s'engager c'est se remotiver et en conclusion parce qu'il fallait bien que je conclue j'ai essayé de reprendre les questions qui m'ont été posées la première de ces questions c'est y a-t-il encore un pilote dans ces formations ? j'ai essayé de vous le démontrer par mon exposé la réponse est oui plus que jamais souvenez-vous de mes trois vidéos vous avez le droit d'en choisir une mais l'apprenant aussi il a le choix d'en choisir une et peut-être qu'elle sera différente de vous mais le fait de proposer ces trois c'est important deuxième quelle place y a-t-il à l'humain dans une pédagogie parfois envahie par les outils on est tous complexes on est tous différents ce matin on entendait qu'il y avait des différences au niveau de la situation d'handicap je suis désolée mais moi aussi je suis handicapée je suis myope il y a des moments dans ma vie où j'ai porté un appareil dentaire j'avais du mal à parler est-ce que nous sommes pas tous comme ça ? donc la complexité de l'humain est vraiment là n'oubliez pas que l'IA n'est qu'un algorithme d'accord ? ce n'est pas la solution et la solution c'est vous qui la portez et enfin pourquoi ou comment repositionner le numérique au service de l'humain de la pédagogie je vous là je vous fais référence à un travail que j'ai pu faire ça ne me rajeunit pas non plus 15 ans sur la différence entre individualisation et personnalisation personnalisation vous avez un individu à face de vous individualisation vous pouvez avoir deux, trois un petit groupe est-ce que vous pourriez imaginer des aides ou un accompagnement de manière individuelle ou de manière collective par petits groupes est-ce qu'il n'y aurait pas deux modalités d'accompagnement à proposer ? non non plus je n'ai pas la réponse et enfin je clôturerai par ça je vous ai présenté aide et accompagnement mais ça ne s'arrête pas là je vous ai parlé du guide on a parlé d'assistance alors je me suis permise d'aller un tout petit peu plus loin et de vous poser la question il y a les autres aussi il y a les autres et il y en a plein d'autres on parlait dans les interventions précédentes de mentors on a parlé de conseillers de modérateurs j'ai entendu c'était un référent il y a aussi des curateurs qui sont toutes ces personnes et quels sont les rôles de chacune d'elles j'ai essayé de catégoriser entre objectif et observation on va dire que le guide il a pour objectif d'avancer et d'avancer pour que les autres suivent suivent, suivent, suivent alors que l'accompagnant comme je vous le disais il est derrière il regarde et il agit en fonction et puis à droite nous avons le mentor qui suscite l'ambition l'envie jusqu'à la gestion c'est-à-dire le médiateur qui lui a plus peut-être des opinions en matière de gestion et d'organisation je me suis dit il faut encore aller plus loin trois catégories proposées et je terminerai là-dessus avec une dernière question pour vous quel type de personnes parmi les 10 ou 15 qui sont là est-ce que vous êtes lorsque vous êtes acteur de vos formations est-ce que vous êtes plutôt guide est-ce que vous êtes plutôt médiateur référent ou encore mentor et est-ce qu'il ne faut pas une partie de toutes ces personnes pour bien réaliser un accompagnement au sein des formations merci merci