Conférence
Chapitres
Notice
Langue :
Français
Crédits
Christelle Dormoy-Rajramanan (Intervention), Christophe Charle (Intervention), Frédéric Neyrat (Intervention)
Conditions d'utilisation
CC BY NC ND Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
DOI : 10.60527/vr62-0x32
Citer cette ressource :
Christelle Dormoy-Rajramanan, Christophe Charle, Frédéric Neyrat. LIR3S UMR 7366 CNRS-uBFC. (2016, 5 décembre). Les universités dans la tourmente - Interventions. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/vr62-0x32. (Consultée le 18 mai 2024)

Les universités dans la tourmente - Interventions

Réalisation : 5 décembre 2016 - Mise en ligne : 13 décembre 2016
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Descriptif

L'Université de Bourgogne est aujourd’hui en crise à l’image de la plupart des universités françaises. Cette crise générale est le produit cumulé des politiques d’austérité renforcée menées depuis des décennies et de l’autonomie dogmatiquement imposée par le processus de Bologne et les lois afférentes adoptées en France, en particulier la loi relative aux libertés et responsabilités des universités du 10 août 2007 (dite loi Pécresse). Cette crise, qui témoigne du faible intérêt que les pouvoirs publics attachent à l’enseignement supérieur et à la recherche, est un bon observatoire de l’impact des politiques libérales sur l’ensemble de la société. Ces politiques ont d’ores et déjà débouché sur une « université en miettes » (Yves Dupont), dans laquelle les solidarités nécessaires à un travail de formation efficace et à des découvertes fécondes ont volé en éclat. Jouant de la concurrence systématique entre les composantes, les laboratoires, les projets et les individus, elles en viennent à déverser des sommes non négligeables sur quelques projets jugés immédiatement rentables et à différer la réflexion critique sur le monde dans lequel ils s'insèrent.

La journée d’études se propose, en cette période si difficile de mise en œuvre des réformes Pécresse et Fioraso, de revenir sur les origines et les mécanismes de la transition qui conduit d’une université ouverte au plus grand nombre à une université malthusienne étroitement ancrée sur des préoccupations utilitaires. Elle vise à pointer les graves dangers intellectuels, politiques et sociaux des politiques menées et à réfléchir au rôle fondamental de l’université dans les sociétés, ainsi qu'au meilleur moyen de le garantir.

Il est proposé, en s’appuyant d’abord sur la situation concrète de l’université de Bourgogne et des universités représentées, d’illustrer la destruction de l’outil de formation et de recherche, de souligner ses conséquences humaines dramatiques et de réfléchir à des alternatives.

Intervention