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- Date de réalisation : 8 Juin 2017
- Durée du programme : 33 min
- Classification Dewey : Antiquités
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : Tous publics / hors niveau, niveau Master (LMD)
- Disciplines : En cours de classement
- Collections : Conférences, ANHIMA, mondes anciens nouveaux regards
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Langue : FRA
- Mots-clés : bibliothécaire, bibliothèque
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Nikolaus DIETRICH (Heidelberg) : « Anthropologie vs interprétation historique de l´image grecque et romaine : une controverse franco-allemande »
Dans la même collection
























Nikolaus DIETRICH (Heidelberg) : « Anthropologie vs interprétation historique de l´image grecque et romaine : une controverse franco-allemande »
Depuis une trentaine d’années, la compréhension que nous, Modernes,
avons des sociétés antiques a considérablement évolué. Appuyée sur une
longue tradition d’érudition ancienne, la recherche menée dans le
domaine de l’Antiquité, qui nécessite de nombreuses compétences
techniques (épigraphie, archéologie, numismatique, philologie et édition
des textes) – et d’abord la maîtrise des langues anciennes – s’est
progressivement dotée de nouveaux outils d’analyse. Que ce soit par
l’intermédiaire de concepts et méthodologies forgés par les sciences
sociales (anthropologues, sociologues, philosophes, linguistes,
politistes) ou par l’usage du numérique, ces outils autorisent de
nouveaux questionnements et modifient radicalement les pratiques
professionnelles des Antiquistes.
L’unité de recherche
ANHIMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques) à partir de
l’expérience des programmes qui y sont menés, a souhaité, pour ce
colloque, situer et rendre visibles les résultats des recherches
récentes ; des recherches qui non seulement renouvellent profondément
notre connaissance du passé antique, mais qui, en outre, animent notre
regard sur la modernité. En effet, aujourd’hui encore, l’Antiquité est
souvent mobilisée pour justifier des modèles présentés comme fondateurs
de notre vie en commun : la citoyenneté, la relation entre les hommes et
les femmes, la sexualité, la relation à la politique et au spectacle,
etc. Or, dans ces domaines, les poncifs sont nombreux et révèlent
souvent la méconnaissance des résultats de la recherche récente sur
l’Antiquité classique.
Tout aussi fondamentale pour
notre contemporain est l’analyse des faits religieux de l’Antiquité : la
souplesse des dénominations du divin constitue par exemple un des
éléments les plus novateurs que la recherche ait mis au jour et permet
de penser les relations entre divinités anciennes et divinités
nouvelles. Sur le terrain des conflits territoriaux et de la gestion de
l’espace, l’étude des « colonisations » de l’Antiquité, de la
circulation des personnes et des biens dans l’espace élargi que
constitue la Méditerranée antique, de la mixité culturelle ou de
l’identité rencontre aussi des questions très actuelles.
Autrement
dit, la Modernité a autant à gagner de la connaissance de l’Antiquité
que l’Antiquité, des acquis de la Modernité. Voilà, en substance, ce que
ce colloque vise à démontrer.
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