Vidéo pédagogique
Chapitres
Notice
Lieu de réalisation
Collège de Mongré à Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Langue :
Français
Crédits
Alexandre MOATTI (Publication), Quentin CENSIER (Réalisation), Philippe Rocher (Intervention)
Conditions d'utilisation
cc-by-nd 4.0 avec mention des intervenant, producteur, éditeur
DOI : 10.60527/8vvx-tr60
Citer cette ressource :
Philippe Rocher. cultureGnum. (2020, 7 octobre). L'enseignement jésuite en France, 1550-1950. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/8vvx-tr60. (Consultée le 19 mars 2024)

L'enseignement jésuite en France, 1550-1950

Réalisation : 7 octobre 2020 - Mise en ligne : 28 octobre 2020
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Descriptif

Intervenant : Philippe Rocher, Chargé de mission Recherche et Action culturelle à l'Université de Bourgogne. Auteur d'une thèse d'histoire (2015), 'Un collège de la compagnie de Jésus au XIXe-XXe siècle : Notre-Dame de Mongré à Villefranche-sur-Saône (1851-1951)'.

Auteur de l'ouvrage : Le Goût de l'excellence. Quatre siècles d'éducation jésuite en France, Beauchesne, 2011.

(vignette de la vidéo, le monogramme trilitère JHS = Jesus Homine Salvator, sigle des jésuites)

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L'intervenant revient sur plusieurs dates marquantes de l'enseignement jésuite en France de 1550 à 1950, parmi lesquelles :

  • fondation en 1540 de la Compagnie de Jésus, à Paris en 1540, par le gentilhomme basque Ignace de Loyola (1491-1556).
  • ouverture du premier collège français en 1556 à Billom, près de Clermont-Ferrand (Auvergne); un quart des élèves sont enfants d'agriculteurs, "boursiers".
  • 1563 : ouverture à Paris, dans le Quartier Latin, du collège de Clermont (lié à l'évêque de Clermont bienfaiteur des jésuites), futur Lycée Louis-Le-Grand.
  • 1594-1604 : première éclipse des Jésuites, avant réconciliation avec le roi Henri IV.
  • soutien royal au collège jésuite de La Flèche (Sarthe).
  • parution du Ratio Studiorum en 1599 ("la méthode des études").
  • 1762 : nouvelle éclipse, avec l'interdiction des jésuites par le Parlement de Paris, sous Louis XV ; en 1773, le pape lui-même dissout l'ordre ( cette date il y a environ 600 collèges jésuites en France, qui seront repris par d'autres ordres, comme les Oratoriens).
  • 1814: rétablissement des jésuites en France par la Restauration.
  • 1828 : nouvelle disgrâce des jésuites, cette fois-ci sous pression des autres ordres et des ultras.
  • 1850 : la loi Falloux rétablit l'enseignement jésuite.
  • 1880 : Jules Ferry interdit l'enseignement jésuite.
  • 1918 : retour des jésuites à la suite de l""Union sacrée" après la Première Guerre mondiale. Naissance de la "3e Compagnie" (la première allant de sa création à 1762, la deuxième jusqu'en 1880) avec la figure de proue du jésuite Pierre Teihard de Chardin, d'ailleurs ancien élève du collège de Mongré.
  • investissement des jésuites dans l'enseignement technique (élément nouveau), comme l'ICAM de Lille ou l'école d'ingénieurs de Purpan à Toulouse (1919).
  • après la Deuxième Guerre mondiale, les jésuites se sont plus intéressés aux Missions à l'étranger, et les divers collèges restants sont confiés à parttir des anées 1970 à d'autres structures locales, généralement dirigées par des laïcs (collège La Providence à Amiens, collège La Trinité à Lyon , collège Sainte-Geneviève à Versailles, collège St-Louis-de-Gonzague dit Franklin à Paris,...); ainsi le collège de Mongré à Villefranche, lieu du tournage, fondé en 1851, avait-il été repris par les Assomptionnistes en 1951.

L'intervenant évoque aussi certains aspects « complotistes », aussi bien au sein du « parti jésuite » (p. ex. le jésuite Augustin Barruel, 1741-1820, qui voyait dans la Révolution française une vaste conspiration des loges maçones et des clubs, passant par le bannissement des jésuites en 1773), que parmi les opposants aux jésuites (le complot des jésuites « maîtres du monde »; trois jésuites seront exécutés comme otages par la Commune de Paris le 24 mai 1871).

(résumé par Alexandre Moatti de l'intervention de Philippe Rocher)

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Nous remercions pour ce tournage le collège de Mongré et tout particulièrement Franck Segretain, assistant de gestion, ainsi que Mme S. Widemann, directrice d'établissement. Ce collège et lycée est en activité, sous contrat d'enseignement avec l'Etat — nous avions tourné un mercredi pour moins gêner la scolarité et moins être gênés par le passage d'élèves.

Intervention