Conférence
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Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/38n3-a048
Citer cette ressource :
Pour un partage des savoirs. (2016, 20 décembre). Forum Nîmois - Charles GIDE - HILAIRE 20 DECEMBRE 2016. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/38n3-a048. (Consultée le 2 juin 2024)

Forum Nîmois - Charles GIDE - HILAIRE 20 DECEMBRE 2016

Réalisation : 20 décembre 2016 - Mise en ligne : 21 janvier 2017
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Descriptif

L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit Hilaire GIRON le 20 décembre 2016, à l'Atria à Nîmes

Pour clôturer l’année 2016, le Forum Nimois Charles Gide reçoit le mardi 20 décembre à 18h30 à l’ATRIA, avant le repas annuel de l’association, un conférencier de renom, Hilaire GIRON, Président de l’association des Amis de Pierre Teilhard de Chardin qui vient présenter une conférence sur la pensée de Teilhard de Chardi.

Biographie

Hilaire GIRON est ingénieur,chercheur en chimie nucléaire, industriel et consultant en organisation. Rienne le prédisposait à devenir un spécialiste de la pensée de Teilhard de Chardinsi ce n’est une curiosité intellectuelle qui l’a poussé à comprendre la penséenovatrice de ce religieux jésuite, grand scientifique et précurseur.

Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955),  grand voyageur, homme planétaire, penseurgénial et homme de prière, fut mondialement reconnu pour ses travaux enpaléontologie humaine. Il fut un des premiers à concevoir l’Evolution comme unimmense processus cosmique de montée en complexité, se déroulant depuis lebig-bang à travers la matière, la vie, l’humanité pensante, pour converger versune conscience universelle dans laquelle il reconnaissait la figure du Christde sa foi chrétienne. Il voua ainsi sa vie à établir un pont entre la scienceet la foi, au bénéfice des deux mais sans les confondre.

Introduction de Jean Matouk

Nous recevons ce soir Hilaire Giron, ingénieur- chercheur enchimie industrielle et nucléaire. Il a commencé sa carrière à l’Institut dePhysique nucléaire de Lyon, puis a poursuivi dans l’industrie pharmaceutique à Bâle,Il a ensuite dirigé une entreprise familiale de textile technique, de verre etde carbone à applications industrielles. Nanti de cette expérience, il estdevenu consultant en stratégie et organisation, assurant un enseignement àl’Université de Haute Alsace. Il est enfin membre de l’Académie des Sciences etlettres de Montpellier, la sœur de l’Académie de Nîmes, même si ses lettrespatentes sont plus récentes

C’est cette progression de la pensée technique à la penséeorganisationnelle qui l’a, sans doute- il me dira si je me trompe- conduit à lapensée complexe, chère à l’ami Edgar Morin, dont nous attendons la visite. Maispour Hilaire, la pensée la plus complexe- qu’il me contredise aussi, si besoin-a été la pensée de Teilhard de Chardin

Teilhard (1881-1955),je l’ai rencontré, pour ma part quand j’élaborais progressivement, à l’occasiond’un cours dénommé « Systèmes et structures » en Maitrise, ce quidevait devenir ma tentative d’histoire de l’humanité divisée en « èressociales » comme il y a des ères géologiques.

Penseur génial, mondialement reconnue pour ses travaux de paléontologiehumaine,  que ce grand voyageur, homme planétaire,mais aussi homme de prière, Il fut un des premiers à concevoir l’Evolutioncomme un immense processus cosmique de montée en complexité, se déroulantdepuis le big-bang à travers la matière, la vie, l’humanité pensante, pourconverger vers une conscience universelle dans laquelle il reconnaissait lafigure du Christ de sa foi chrétienne. Il voua ainsi sa vie à établir un pontentre la science et la foi, au bénéfice des deux mais sans les confondre.

Je ne pense pas empiéter sur la conférence d’Hilaire en rappelant simplementl’origine de ce fameux concept de « noosphère » si étroitementattaché au nom de Teilhard. C’est un minéralogiste et chimiste russe, commeHilaire, Vladimir Vernadski, spécialiste de la géochimie, qui définit en 1926la notion de « biosphère », laquelle aurait entouré la géosphèrepurement minérale, lors de l’apparition de la vie. Il aurait d’ailleurs tiréses concepts de la fréquentation à Paris, entre 1922 et 1925, de PierreTeilhard de Chardin, Henri Bergson et Edouard Le Roy. Il fut, en un sens, lepremier écologiste à poser l’hypothèse de l’impact de l’activité humaine sur leclimat donc la géosphère. Mais se heurta à l’époque à une idée qui a la viedure, celle des climatosceptiques, triomphant aujourd’hui  aux Etats Unis avec Trump, affirmant quecette géosphère, la nature, en d’autres termes, trouverait toujours descapacités de régénération spontanées.

Autour, au-dessus de la biosphère Teilhard, précédé ou accompagné encore deVernadsky, va définir la « noosphère », que je laisse bien sûr, àHilaire le soin de développer bien mieux que moi.

Juste une remarque ! La noosphère c’est donc, sauf erreur, le« lieu » au-dessus du monde matériel et vivant, au-dessus, ou autourde la biosphère, construit par les pensées, les idées et les découvertes deshommes et qui les unit en dehors de leurs liens animaux.

L’asymptote, ou l’infini, de l’évolution de la noosphère, c’est le pointomega.

Aujourd’hui, avec la mondialisation générale, la globalisation matérielle,financière, humaine, il apparait que la nécessité absolue pour encadrer cettemondialisation, pour qu’elle ne déshumanise par la biosphère, c’est ques’exerce, sur nombre de points , un pouvoir politique mondial. Il serait, eneffet, le  seul capable à la fois demaîtriser les phénomènes matériels mondiaux, comme le changement climatique,mais aussi les actions humaines comme le commerce mondiale, les flux decapitaux, les migrations notamment celle causées par les changementsclimatiques. Ce pouvoir politique mondiale a d’ailleurs déjà despré-réalisations durables ou temporaires, éparses : l’ONU, l’OMS, le BIT,le G 20, l’accord de Paris…

Mais pour que les hommes si divers dans les cultures, si attachés à chacune,acceptent ce pouvoir mondial, il faut qu’un sacré mondial quelconque se crée.

Au niveau de chaque Etat actuel, après le désenchantement du monde, laperte du sens divin, le triomphe de la laïcité, comme l’explique Marcel Gauchet,les hommes se sont crées, plus ou moins, plus ou moins efficacement, des sacrésrépublicains. Sans lesquels aucune société n’aurait pu subsister, se maintenir.Aucun vivre ensemble n’est possible. Comme je le dis quelquefois, aucunesociété ne peut se boucler sur le réfrigérateur, la bagnole ou lelave-vaisselle, voire la télé.

Mais, à leur tour, ces sacrés républicains sont  divers. Et ils rencontrent dans le monde, nonseulement d’autres scares républicains, mais encore des sacrés religieux,islamiques notamment quand la Charia est le texte politique constituant d’unpays. Quel sacré mondial trouve ? Hubert Vedrine, dans un livre récent« Le Monde au défi » propose la lutte contre le changementclimatique. A ses yeux c’est le seul objectif qui pourrait donner consistance àune « communauté internationale », dont il faut bien reconnaitrel’inexistence, et surtout, l’impuissance, comme on vient de le voir en  Syrie.

Alors ? Quel sacré dans la noosphère ? A vous de répondreTeilhard, pardon Hilaire Geron ?

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