Journée de l’éthique interdisciplinaire « Éthique, confiance, santé »

Description

Organisée par Jimmy Bordarie (maître de conférences en psychologie du travail et des organisation, QUALIPSY) et Audrey Damiens (maître de conférences en droit privé, IRJI).

L’interdisciplinarité est une approche qui vise, à partir de plusieurs disciplines, à appréhender les évènements, phénomènes et processus étudiés de façon systémique. En croisant les regards, les
démarches et les perspectives, tant théoriques que méthodologiques, l’objet d’étude apparait dans toute sa complexité. En les dépassant, l’objet devient le centre d’attention et les échanges permettent
alors aux chercheur·es d’envisager un dépassement des frontières disciplinaires, en intégrant les problématiques des autres disciplines mises à contribution, tout en permettant une distance critique et
une lecture enrichie de l’objet considéré.

Cette année, le thème proposé est “Éthique, Confiance et Santé” et nous invitons les chercheur·es qui s’intéressent dans leurs champs disciplinaires respectifs, en tout ou partie, à ses notions à faire une proposition.

L’éthique, en tant que science des principes régulateurs de l'action et de la conduite morale, et en tant que pratique réflexive sur les principes guidant nos actions, pose la question du rapport à soi-même et à l’autre. Dans ce lien qui nous unit à autrui et dans toutes les sphères de la vie – amitié, amour, travail – se joue, comme une prémisse (in)discutable, la question de la confiance. Celle-ci est une « attitude à l'égard d'autres personnes dont nous espérons qu'elles se révéleront fiables » (McLeod [2011], cité par Laurent [2012]). Comme la promesse d’un futur à venir et d’un projet à construire, la confiance s’impose comme l’une des conditions nécessaires et fondamentales de la socialisation et de la socialité.

L’étymologie même du mot « confiance » (du latin confidere : cum, « avec » et fidere « fier ») renvoie à la transmission de quelque chose ayant une valeur particulière à quelqu’un à qui nous nous fions en nous abandonnant à sa bienveillance et à sa bonne foi. Si la confiance ne saurait être neutre (Marzano, 2010), c’est sans doute parce qu’elle contient en elle-même tous les principes du parti pris, que son étymologie ne cesse de nous rappeler : la foi, la fidélité, la confidence, le crédit et la croyance. Dans le même temps, ce parti pris suppose l’acceptation d’un risque et la probabilité de l’erreur. Comme un saut dans le vide, toute relation contient en elle-même le risque de l’asymétrie et de la confiance bafouée, et ce qu’il s’agisse de nos proches (amis, amours, etc.), de nos interlocuteurs au travail (collègues, partenaires, clients, étudiants, patients, etc.) ou encore des institutions (médiatiques, politiques, scientifiques, etc.).

La crise de la COVID-19 est venue questionner ces enjeux, tout particulièrement en lien avec la notion de santé, entendue ici au sens large. Si la santé « c'est la vie dans le silence des organes » (Leriche, 1936), c’est aussi le résultat « d’une interaction constante entre l’individu et son milieu » (Anctil, 2012). La santé peut être individuelle (physique, mentale, globale), collective (organisations, sociétés) ou planétaire (climatique, environnementale).

 

Conférence

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Intervenants

France

Auteur d'une thèse de doctorat en droit privé soutenue à Paris 2 en 1994

Professeure de Droit privé et sciences criminelles à l'Université d'Orléans, membre du laboratoire Centre de Recherche Juridique Pothier (CRJP) (en 2021)

Professeur de Droit privé et sciences criminelles à Orléans - Faculté de droit, membre du laboratoire Centre de Recherches Critiques sur le Droit (CeRCriD) (en 2022)

France

Auteur d'une thèse en Doctorat de sciences juridiques à Orléans en 2015

Enseignante à l'université de Tours (en 2020)

Maître de conférences de Droit privé et sciences criminelles à Tours - IUT, membre du laboratoire Institut de recherche juridique interdisciplinaire François Rabelais (IRJI) (en 2022)