Notice
Besoins et risques : trois esquisses pour une "bonne" société
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Descriptif
Cette conférence a été filmée dans le cadre du séminaire annuel « Risques et vulnérabilités sociales », au programme du Master recherche de Sociologie de l'Université de Caen. Initié dans les années 1990, ce séminaire est actuellement dirigé par Salvador Juan, professeur de sociologie à l'Université de Caen.
Daniel Bertaux est directeur de recherche émérite au CNRS. Parmi ses domaines de recherche, on peut citer les structures de classe et la mobilité sociale, l'anthroponomie, ainsi que les récits de vie. Il dirige actuellement une enquête comparative sur sept dispositifs européens de protection sociale.
Il est question de protection(s) sociale(s), des systèmes existants, comparables, qu'on cherche trop souvent à penser d'après des idéologies qui ne font plus sens et/ou qui sont trop éloignées des réalités actuelles. Après avoir fait un sort, donc, au communisme comme à l'ultra-libéralisme, Daniel Bertaux cherche quel type de mutualisation du risque permettrait de produire une « bonne » société (bonne pour tous), comparant des systèmes de protection en Europe et en Amérique du Nord. Cette réflexion, selon lui, a trop longtemps été laissée aux auteurs (souvent aux économistes) qui pensent en termes de production de biens. Or, Bertaux considère qu'on ne peut penser la protection des hommes sans leur production, sans l'anthroponomie, sans réfléchir à l'activité hors travail. L'homme n'est pas une machine, il a besoin de repos, sa vie privée l'affecte, et concevoir la société et son économie sans prendre en compte ces évidences, ces besoins, suppose d'occulter une partie du problème. Le conférencier présente alors une étude de cas consacrée à Leïla, femme au foyer malgré elle, abordant parallèlement la révolution sociétale que constitue la femme au travail et les questionnements nouvellement induits. Bertaux confirme ainsi, avec son modèle de la marguerite, que la protection sociale doit méditer la production du travailleur au moins autant que la production de richesses. De là en arrive-t-il brièvement au système suédois qu'il considère comme exemplaire en la matière, nous expliquant pourquoi.
Marine Ange