Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/d9pc-dv63
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2018, 9 novembre). Gloses, Fragments et Runes : les premières manifestations des langues germaniques. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/d9pc-dv63. (Consultée le 16 juin 2024)

Gloses, Fragments et Runes : les premières manifestations des langues germaniques

Réalisation : 9 novembre 2018 - Mise en ligne : 26 novembre 2018
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Descriptif

Cette communication a été filmée dans le cadre du séminaire du CRAHAM consacré aux écritures vernaculaires dans les mondes germaniques et scandinaves.

Jens Schneider est ingénieur de recherche, docteur en histoire, actuellement (2018-2019)invité à l'Institut historique allemand (Université Paris-Est Marne-la-Vallée).

Dans le contexte de lamise par écrit successive de langues germaniques en Europecontinentale sont discutés quelques exemples du IIe auIXe siècle. Depuis les premières inscriptions runiquessur support métallique en passant par les rares manuscrits quiconservent des textes en langue gothique jusqu’aux gloses ettraductions de l’espace allemand, on constate des conditionscomparables dans la démarche de la codification d’une langue. Lesdébuts sont marqués par des éléments non-littéraires,c’est-à-dire des mots isolés, des gloses en marge de texteslatins ou bien entre les lignes et l’état de conservation de cestoutes premières attestations écrites qui est souvent fragmentaire.

L’interrogation del’intervention porte sur les conditions matérielles et sur lespossibles motivations de la production vernaculaire. Bien avant l’âgedes pierres runiques ornées, la fonction des premières runes commemanifestation écrite d’une langue semble indiquer un usageessentiellement pragmatique. Ce constat est confirmé par lesmanuscrits gothiques et allemands qui montrent un besoin de produiredes traductions bibliques et des textes nécessaires à la viequotidienne de la christianisation (prières, serments, vœux etc.).Le transfert de l’écrit latin vers l’écrit vernaculaire se faitdonc d’abord par des éléments modestes dont avaient besoin lesmissionnaires et les moines en contexte germanophone ; lafonction mémorielle et représentative dont témoignent lesmanuscrits prestigieux tout comme les pierres runiques ne s’observeque dans un deuxième temps.