Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/ajc9-p016
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2010, 16 février). Normes de qualité de l’eau : comment sortir de l’impasse. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/ajc9-p016. (Consultée le 25 avril 2025)

Normes de qualité de l’eau : comment sortir de l’impasse

Réalisation : 16 février 2010 - Mise en ligne : 26 septembre 2017
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Descriptif

Bernard Barraqué, ingénieur civil des Mines (Nancy), urbaniste diplômé de Harvard et docteur en socio-économie urbaine (Paris IX), est directeur de recherches au CNRS. Il a quitté le Laboratoire Techniques Territoires et Sociétés (LATTS) à l'École des Ponts, pour le Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement (CIRED - Agroparistech) à l'Engref (École Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Fôrets). Les politiques de l'eau en Europe, en particulier les ressources en eau et services publics d'eau et d'assainissement, constituent son thème de recherches principal. Il a travaillé également sur le paysage ou le bruit en tant que politiques d'environnement.

 Le conférencier propose une analyse socio-historique de la gestion de l'eau par diverses institutions. Il dévoile l'évolution des normes la concernant en fonction des progrès scientifiques, des usages et des conceptions de l'eau. Selon que l'on parle de ressource, d'eau potable ou d'eau usée, divers types de gestion sont à envisager et à mettre en place. Au 19ème siècle, dans une perspective de santé publique, parce que l'eau permet essentiellement d'assainir le milieu urbain, elle est nécessaire en grande quantité. Au 21ème siècle en revanche, dans une perspective de protection de l'environnement, l'eau est un milieu aquatique qu'on veut préserver. En fait, les diverses crises traversées dans la gestion de l'eau ont provoqué une augmentation et une rationalisation des normes qui l'entourent. Celles-ci ont considérablement changé : des technologies à employer pour assainir l'eau, elles ont évolué pour viser à contrôler les émissions avant de concerner directement, aujourd'hui, les immissions, c'est-à-dire la qualité du milieu dans lequel l'eau est prélevée et jetée, son bon état écologique. Le principe de subsidiarité prévaut dans la gestion moderne qui requiert dorénavant une intégration locale au travers des agences de l'eau. Celles-ci, ne disposant que de peu d'outils en termes de réglementation, d'incitations économiques et de planification, se trouvent confrontées au problème essentiellement financier du renouvellement à long terme du patrimoine technique. Ces services pourraient renouveler la confiance des usagers pour dépasser la controverse les concernant et mettre en place une approche solidaire par bassin versant - contre l'approche libérale de responsabilisation individuelle - permettant d'investir dans l'assainissement et l'épuration.

Marine Ange