Cours/Séminaire
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/80s1-t972
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2011, 22 mars). Risques ou mise en péril socio-éco-anthropologique ?. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/80s1-t972. (Consultée le 25 avril 2025)

Risques ou mise en péril socio-éco-anthropologique ?

Réalisation : 22 mars 2011 - Mise en ligne : 25 septembre 2017
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Descriptif

 

Cette conférence a pour titre : « Risques ou mise en péril socio-éco-anthropologique ? ». Elle a été filmée le 22 mars 2011 dans le cadre du séminaire annuel  « Risques et vulnérabilités sociales », au programme du Master recherche de Sociologie de l'Université de Caen. Initié dans les années 1990, ce séminaire est actuellement dirigé par Salvador Juan, professeur de sociologie à l'Université de Caen.

Louise Vandelac est Professeure titulaire de sociologie à l'Université du Québec à Montréal (à l'Institut des Sciences de l'Environnement) et chercheur - entre autres, puisque ses affiliations externes sont multiples - au Laboratoire CINBIOSE (Centre de recherche interdisciplinaire sur la biologie, la santé, la société et l'environnement). Travaillant la multidisciplinarité, ses thèmes de recherches sont extrêmement variés : l'environnement, la santé, l'écologie, les technosciences (technologies de reproduction et transgénèse notamment), les politiques publiques, l'évaluation scientifique et les enjeux socioéconomiques de l'eau.

Résumé

Les transformations de l'écosystème, les capacités nouvelles d'intervention sur la matière, les conséquences en général de l'activité humaine, constituent des fractures écologique et anthropologique qu'il faut étudier de manière transdisciplinaire et urgente. L'espèce humaine et la biodiversité sont en danger, la planète est menacée : de fait, plus rien n'est garanti. Le corps humain est lui-même objet de transformations opérées par la médecine et la technologie. Désormais, on ne se contente plus de soigner un corps, on produit du vivant. Une nouvelle idée de la vie, liée à la transgénèse animale et végétale, s'impose alors. On observe une pulvérisation des limites anthropologiques et une imprégnation des technosciences en l'homme, son corps, ses symboles. Le post-humanisme et le trans-humanisme définissent, de fait, l'homme contemporain, et l'homo economicus s'affirme toujours davantage. La production narcissique de soi et la réification de l'autre deviennent monnaie courante sous l'effet combiné de logiques sous-jacentes - productiviste et consumériste. En conséquence, la réflexion sur la reproduction doit s'inscrire dans ce contexte et intégrer tous les facteurs (techniques, sociaux, environnementaux...). Et si le développement du désir d'enfant programmé et la perturbation de l'activité hormonale, notamment, ont bouleversé le rapport à la procréation, il faut comprendre que les enjeux économiques semblent encore l'emporter sur le reste. Les mêmes logiques sous-jacentes entourent le clonage. Il faut donc en étudier les fondements socio-historiques et réinterroger ses finalités - comme nous devrions le faire pour chaque innovation.

Marine Ange