Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/kypt-4q75
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2010, 8 avril). Silvio Berlusconi et les mutations de la démocratie. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/kypt-4q75. (Consultée le 12 juin 2024)

Silvio Berlusconi et les mutations de la démocratie

Réalisation : 8 avril 2010 - Mise en ligne : 25 septembre 2017
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Descriptif

 

Marc Lazar est professeur des Universités en Histoire et Sociologie politique à Sciences Po, où il dirige les études doctorales en Histoire, et à la Luiss-Guido Carli où il est Président de la School of Government.

Chercheur associé au CERI (Centre d'études  et de recherches internationales), CNRS-Sciences Po, il a notamment publié : L'Italie à la dérive, Perrin, 2006, publié en Italie : Democrazia alla prova, Laterza, 2007; L'Italie sur le fil du rasoir, Perrin, 2009, publié en italien : L'Italia sul filo del rasoio, Rizzoli, 2009 ; L'Italie contemporaine de 1945 à nos jours, Paris, Fayard, 2009 ; avec Marie-Anne Matard-Bonucci, L'Italie des années de plomb, Paris, Autrement, 2010, qui sera traduit en italien par Rizzoli à l'automne 2010.

Résumé de la conférence

Pour des observateurs étrangers, la démocratie italienne des années Berlusconi apparaît difficile à appréhender, relevant tantôt de la farce, tantôt du drame. En revenant sur l'histoire de la démocratie transalpine et ses mutations les plus récentes, Marc Lazar nous apprend que le panorama s'avère plus complexe qu'il n'y paraît.

Dans une première partie, Marc Lazar discute l'hypothèse de la malédiction démocratique italienne. Silvio Berlusconi - en se propulsant en politique dans les années 90 - a profité de l'effondrement des grands partis traditionnels. Maître en communication, adepte du mélange des genres et fin manœuvrier, il a su séduire un électorat devenu très volatile. Berlusconi s'inscrit-il dans la continuité des défaillances structurelles de la démocratie italienne ou représente-t-il une rupture ?

Marc Lazar discute les deux thèses, mais  préfère dans la seconde partie de son exposé, scruter les mutations contradictoires qui affectent la démocratie. Le poids de la communication et des sondages, la privatisation du pouvoir, le succès de l'antipolitique et l'abstention croissante dressent un tableau sombre de l'évolution politique transalpine. Pourtant la démocratie résiste, tant du côté des institutions que de celui de la participation citoyenne.

En conclusion, l'auteur émet l'hypothèse que - loin d'être une anomalie - l'Italie de Berlusconi est annonciatrice de dérives qui touchent presque toute l'Europe occidentale.