Décolonial et universel – Déco-versel (AAP MSHBx 2024)

Appel Thématique

Le décolonial a aujourd’hui le vent en poupe : les articles et les livres se multiplient, les associations militantes antiracistes s’en réclament de plus en plus. Pourtant, les réactions françaises, parfois au plus haut sommet de l’État, sont encore très vives. Partant de ce constat de « grand écart » entre la floraison de nombreux textes et une très large incompréhension politique, ce groupe de recherches entend repartir des textes pour examiner ensemble ce que les corpus décoloniaux peuvent nous apprendre, en termes de critique d’un universel eurocentré, tout en nous interrogeant sur nos propres pratiques de recherches.

Deux temps sont prévus :

1. Un premier cycle d’invitation d’autrices et d’auteurs faisant partie du décolonial et / ou important les textes décoloniaux en France. Ce cycle est co-organisé avec LAM et l’IDAF. Il s’insère dans la continuité du séminaire « Décolonial et universel : perspectives croisées » co-porté par Sylvère Mbondobari, Elara Bertho et Michel Cahen.
2. Une double journée d’études « Décolonial, et nos pratiques ? » aura lieu début juin, en co-organisation avec LAM, qui aura pour but d’interroger nos pratiques de recherches : qu’est-ce que le décolonial fait à nos enquêtes, à nos terrains ? pouvons-nous réellement changer nos pratiques, et comment ? Des ateliers seront organisés autour des enjeux suivants : co-construction des savoirs et pratiques collectives d’écritures de la recherche avec les enquêtés ; open access et justice épistémique : les enjeux décoloniaux d’une recherche libre et de sa diffusion en Afrique ; parité de citation des auteurs des suds et reconnaissance mondiale des chercheurs non occidentaux ; partage des corpus, partage des données : problèmes de droits et mise à disposition des archives.

Ces journées feront le lien avec le jeune centre de recherches Kate Hamburger CURE de Sarrebruck, dans la lignée de l’ERC que le centre a porté « Minor Universel », avec l’invitation de son porteur principal, Markus Messling.

Mots-clés : décolonial, universel, théorie, Sud global, pratiques de recherche