Notice
Mention spéciale Prix de thèse MSH Bordeaux 2024
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Descriptif
Ophélie Colomb (Institut de Recherche Montesquieu (IRM) EA 7434, École doctorale Droit – ED Droit)
Titre de la thèse: "La justice chez André Gide et François Mauriac. De la morale au prétoire" La justice parcourt la vie et les écrits d’André Gide (1869-1951) et de François Mauriac (1885-1970). Leurs œuvres littéraires sont imprégnées à la fois d’une conception philosophique et d’une expérience concrète de la justice propres à nourrir l’appétence interdisciplinaire des juristes, des historien·nes du droit, des littéraires, voire des philosophes. Cependant, si ces deux écrivains ont souvent été comparés ou associés, aucune étude d’ampleur les rapprochant autour du thème de la justice, et ce, dans une perspective historico-juridique n’avait jusqu’alors été entreprise. Pourtant, la justice comme vertu et comme institution invite à réunir et à confronter ces deux prix Nobel. Chez Gide et Mauriac, la justice comme morale se matérialise par un engagement dans la vie démocratique. Face aux injustices parcourant l’histoire du XXe siècle, leurs engagements respectifs furent à la fois communs et divergents notamment eu égard au sens que chacun d’eux a donné à la justice. Par ailleurs, les expériences du prétoire de Gide et de Mauriac offrent des regards croisés et singuliers sur la justice institutionnalisée des XIXe et XXe siècles. La justice textualisée dans leurs écrits s’apparente tout autant à des témoignages qu’à des conceptions singulières de la justice pénale, de la procédure pénale et du droit pénal des XIXe et XXe siècles. En somme, cette étude portant sur la justice chez Gide et Mauriac entrelace les discours littéraires, judiciaires ou juridiques pour faire surgir des analyses inédites ; renouvelle certaines analyses tant littéraires que juridiques ; et enfin démontre les apports des sources littéraires dans la connaissance du droit du passé. À partir de sources tant juridiques que littéraires et des cadres théoriques des études Droit et Littérature, les multiples facettes de la notion de justice chez Gide et Mauriac ont été définies et analysées pour former une compréhension à la fois diachronique et conceptuelle de celle-ci.