Entretien
Chapitres
Notice
Langue :
Français
Crédits
Philippe Lalle (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/8a4q-7q80
Citer cette ressource :
Philippe Lalle. Sup-Numerique. (2016, 17 novembre). Pourquoi changer les formes d'enseignement dans le supérieur ?. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/8a4q-7q80. (Consultée le 29 mai 2024)

Pourquoi changer les formes d'enseignement dans le supérieur ?

Réalisation : 17 novembre 2016 - Mise en ligne : 18 novembre 2016
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Thème
Documentation

Qu’attend-on d’une pratique pédagogique aujourd’hui ?

Alors une pratique pédagogique aujourd’hui doit-être, je pense, centrée sur l’étudiant, sur la qualité de son apprentissage et sur son implication dans cet apprentissage. C’est vraiment une nécessité et une difficulté aussi face à l’hétérogénéité des publics que l’on a maintenant et la massification de ces publics.

Mais c’est vraiment un changement de posture auquel on doit faire face c’est à dire qu’on passe du modèle traditionnel où il y a celui qui sait l’enseignant et celui qui ne sait pas encore l’étudiant. À quelque chose de complètement différent parce que parfois l’étudiant sait déjà un petit peu, il a accès à beaucoup d’informations. Il y a beaucoup de cours en ligne par exemple qui sont disponibles. Et donc on doit nécessairement en tant qu’enseignant devoir se repositionner par rapport à ça et s’assurer de la qualité de ce qui va être appris.

En quoi le numérique modifie-t-il la manière d'apprendre et d'enseigner ?

Grâce au numérique, les étudiants ont accès à l’information partout et tout le temps. Donc ça va nous imposer en tant qu’enseignant de repenser les temps d’apprentissage et repenser les espaces d’apprentissage.

Repenser les temps d’apprentissage, ce que je veux dire par là, c’est qu’il y a beaucoup de pratiques nouvelles qui sont par exemple les classes inversées où on peut faire des allers retours entre la connaissance des étudiants qu’il va acquérir par lui-même. Alors bien sûr de manière dirigée, de manière encadrée quand même, guidée j’allais dire par un enseignant.

Les espaces d’apprentissage vont aussi devoir s’adapter à ces nouvelles pratiques parce que l’étudiant va être amené à travailler de différentes manières. Soit au sein d’un grand groupe, soit au sein d’un petit groupe, soit de manière isolée. Donc il va falloir, avoir du mobilier qui va permettre d’avoir ces différents temps, ces réajustements. Qui va permettre de s’isoler à un moment ou bien de travailler ouvert sur les autres. Donc c’est toutes ces logiques de temps d’apprentissage et de d’espaces d’apprentissage nouveaux qui va falloir prendre en compte dans nos nouvelles pratiques.

Est-ce qu'un établissement mieux équipé ou proposant des pédagogies "actives" est plus attractif pour un apprenant ?

Dire qu’un établissement est plus attractif aujourd’hui grâce à la pédagogie numérique, je ne suis pas sûr qu’on puisse encore le dire mais je suis persuadé que ça viendra. Notamment parce qu’on doit accueillir de nouveaux publics qui sont par exemple des étudiants qui travaillent, des étudiants sportifs de haut niveau, des étudiants en reprise d’études ou en formation tout au long de la vie. Pourquoi pas des musiciens de haut niveau aussi qui ne peuvent pas tout le temps venir dans des temps bien cadrés à l’université.

Donc pour notamment tous ces publics, mais aussi d’une manière générale, pour tous les étudiants, on sait que 90% des étudiants ont un ordinateur portable. Et bien forcément ça va devenir à un moment, un temps de choix.

Mais bien sûr il va falloir aussi former les enseignants, je voulais insister quand même sur ce point, à utiliser ces nouvelles technologies, à mettre en place des pédagogies actives et c’est l’ensemble de tout ça qui deviendra attractif.

Et vraiment mon rêve c’est qu’en fait un jour, on puisse faire la publicité sur le site web d’un établissement en disant : "Venez chez nous parce que nous avons les plus beaux locaux d’enseignement et parce que nous avons les enseignants les mieux formés."