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Langue :
Français
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Université de Lille 1 (Production)
Conditions d'utilisation
Licence Creative Commons BY NC SA : l’utilisateur doit mentionner le nom de l’auteur, il peut exploiter l’œuvre sauf dans un contexte commercial, il peut créer une œuvre dérivée de l’œuvre originale si l’œuvre dérivée est diffusée sous la même licence que l’œuvre originale.
DOI : 10.60527/kzy9-tr61
Citer cette ressource :
C2i. (2013, 25 novembre). Comment les plateformes vivent-elles ? (Module 7.3) , in MOOC Données et services numériques, dans le nuage et ailleurs. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/kzy9-tr61. (Consultée le 19 septembre 2024)

Comment les plateformes vivent-elles ? (Module 7.3)

Réalisation : 25 novembre 2013 - Mise en ligne : 15 septembre 2014
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Descriptif

MOOC "Données et services numériques dans le nuage et ailleurs" : cours en ligne délivré du 27 janvier 2014 au 31 mars 2014 sur la plateforme FUN-MOOC.

Semaine 7 : Confidentialité dans le nuageCours 3 : Comment les plateformes vivent-elles ?

Thème
Documentation

Données et services numériques dans le nuage et ailleurs
Comment les plateformes vivent-elles ?

Il existe plusieurs types de plateformes de services dans le nuage : hébergement, stockage de données, synchronisation, édition en ligne et/ou collaborative, service de partage.
Certaines d’entre elles sont entièrement gratuites : comment ce modèle peut-il être économiquement viable ?
Penchons-nous vers les modèles économiques sur lesquels s’appuient ces plateformes :
- modèle “payant” avec ou sans abonnement
- modèle “mixte” Freemium
- modèle “gratuit” avec publicité classique
- modèle “gratuit” avec publicité ciblée
- modèle “gratuit” type logiciel libre

● Modèle “payant” avec ou sans abonnement
Le principe est simple et sans surprise : l'utilisateur paie un service ou un abonnement pour une prestation complète et y accède de manière illimitée. C’est le cas d’Office365, qui permet aux entreprises tout comme aux particuliers de bénéficier de la suite Microsoft Office en ligne moyennant un abonnement mensuel.

● Modèle “mixte” Freemium
Ces dernières années ont vu fleurir des plateformes offrant des services “gratuits” ; c’est ce qu’on appelle le modèle Freemium.
Le terme Freemium est la contraction entre free (gratuit) et premium (privilégié).
Le modèle Freemium offre le choix entre une prestation de base gratuite et une prestation complète, enrichie en fonctionnalités mais payante.
En somme, les utilisateurs payant un abonnement subventionnent ceux qui consomment le service gratuit.
Exemple : le service de stockage de données Dropbox qui propose une offre gratuite pour 2Go de stockage. Au-delà, le service est payant.

● Modèle “gratuit” avec publicité classique
Ce modèle est basé sur un volume d’utilisateurs : plus le trafic est important, plus les revenus publicitaires le seront.
Par analogie avec la presse écrite, le principe est de “vendre” des encarts publicitaires à des annonceurs.
Dans ce modèle, ce sont donc les annonceurs qui rétribuent la plateforme.
Les revenus de YouTube, par exemple, proviennent essentiellement de la publicité : bannières, liens sponsorisés, vidéos “obligatoires” avant l’accès à un contenu, etc…

● Modèle “gratuit” avec publicité ciblée
Ce modèle est dérivé du modèle précédent à la seule différence que les publicités proposées sont “personnalisées”.
Que se cache-t-il derrière ce procédé ?
Dans les faits, certaines plateformes récupèrent vos données laissées par la navigation (coordonnées, centres d’intérêt, habitudes, ...).
Toutes ces informations sont ensuite analysées puis revendues à des annonceurs.
Prenons le cas de Gmail : vous demandez par email à un ami la recette de ses fameuses grillades de poulet de la veille : soudain, des publicités pour barbecue apparaissent !
Que s’est-il passé ? En fait, c’est un “robot” (AdSense) qui a identifié les mots-clés contenus dans votre email et a affiché les publicités qu’il a jugées pertinentes.
Ce type de pratique pose alors un problème de confidentialité par rapport aux utilisateurs de la plateforme : on se trouve dans un rapport « donnant-donnant » pas toujours transparent.

● Modèle “gratuit” de type logiciel libre
Si les notions de logiciel libre et Open source ont rimé pendant longtemps avec dons et bénévolat, la réalité économique est tout autre aujourd’hui.
Les revenus proviennent principalement des sources suivantes :
➔ Support : service de support payant
➔ Prestations de services autour de la plateforme : installation, formation, développements spécifiques, extensions
➔ Licences : cela consiste à vendre du “code” issu du logiciel libre pour l’intégrer dans un logiciel propriétaire
➔ Publicité
➔ Partenariat / mécénat
Il est important de souligner que, pour une plus grande sécurité financière, les acteurs économiques des logiciels libres optent en général pour une combinaison de ces différentes sources.

● Quelles évolutions possibles ?
Depuis l’avènement du nuage, les modèles économiques des plateformes sont en pleine mutation.
De plus en plus d’usagers se tournent vers la “gratuité” : offre Freemium, publicité ciblée ou non, logiciel libre.
Tous ces modèles économiques sont-ils viables et pérennes ?
Ces modèles peuvent-ils coexister ?
On a vu, ces derniers mois, l’abandon de l’offre gratuite des plateformes comme SugarSync, Droplr et LogMeIn.
Est-ce une tendance générale ou juste des cas isolés ?
En supprimant l’offre gratuite, ces plateformes veulent pousser les utilisateurs à payer, mais les internautes, habitués au tout gratuit, ne préfèreront-ils pas chercher une alternative qui ne leur coûtera rien ?
Quant aux modèles se basant sur la publicité ciblée, nous avons vu qu’il posait des problèmes de vie privée et de confidentialité.
Pour certains il ne s’agit pas d’espionnage, les autres préfèrent se tourner vers les plateformes basées sur l’Open Source et le logiciel libre.
Ces dernières, autrefois réservées à une population restreinte et dans le cadre universitaire, séduisent de plus en plus par leur respect affiché des libertés essentielles de l’utilisateur.
Ce modèle économique connaît malgré tout quelques déconvenues : citons les projets LOOL (Libre Office Online) et Open Solaris, tous deux désertés, semble-t-il, par leur contributeur principal.
Quoiqu’il en soit, ce sont les choix que vous faites aujourd’hui qui feront évoluer les modèles économiques des plateformes de services de demain, alors pensez-y !

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